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MAISON DE L’EMPEREUR
-
LES SECRETAIRES
INTIMES
- Ils furent les collaborateurs les plus proches de
Bonaparte puis Napoléon, qui leur dictait ses ordres et
lettres jusque tard dans la nuit
Ensemble de 7 documents
a) Louis Antoine Fauvelet de BOURRIENNE, condisciple
de Bonaparte à Brienne / PAS, an 10, donnant les « états
des individus employés près le Premier Consul », sur
lequel il figure comme conseiller d’Etat avec Fleury, chef
du service topographique. / LAS dans laquelle il transmet
« les extravagantes prétentions de Drouet » / BAS, il
demande de remettre à Landoire toutes ses lettres dans le
portefeuille du Premier Consul.
b) Claude François MENEVAL, celui qui fut le plus dévoué
et en lequel l’Empereur avait une confiance illimitée / LAS
sur papier filigrané impérial, St Cloud 1807, annonçant qu’il
a reçu tous les éclaircissement de son correspondant et
que celui-ci peut aller de l’avant, « certain que tout ce que
vous ferez sera approuvé ». / LAS, St Cloud 16 juin 1813,
à M.Monnier, « la nouvelle de la conclusion de l’armistice
tourne toutes les têtes, il y a beaucoup de gens très sensés
qu’on ne peut pas dissuader de l’idée que l’Empereur est
incognito à St Cloud, l’Impératrice est d’une bonté tout à
fait attachante… », portrait joint
c) Agathon Jean François FAIN, remplaça Méneval
début 1813, lorsque celui-ci, surmené et malade après la
Campagne de Russie, dut s’arrêter / PAS, St Cloud, 1811,
donnant certificat en tant que secrétaire archiviste pour
un garçon de bureau qui a suivi le fourgon du cabinet à
Trianon, Compiègne et en Hollande / LAS, Paris, 10 mai
1815 (Cent Jours), annonçant l’envoi d’un communiqué de
l’Empereur.
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SAINT-HELENE
-
LES COMPAGNONS
- Le Général
BERTRAND
Importante lettre signée, en partie aut., de Longwood
le 13 mars 1821, à Lord Liverpool [alors Premier Ministre
en Angleterre]. Il transcrit la lettre qu’il lui avait envoyée
le 27 septembre 1820 (cette partie est de la main du
bibliothécaire Saint-Denis) dans laquelle il l’entretenait de
la dégradation de l’état de santé de l’Empereur, « attaqué
d’une hépathie chronique ». Le docteur Antommarchi était
arrivé et lui avait prodigué des soins qui l’avait soulagé,
mais le docteur affirmait que « les remèdes ne peuvent
plus lutter contre la malignité du climat », que « tout le
temps qu’il demeurera dans ce séjour ne sera qu’une
pénible agonie » et qu’il lui faudrait retourner en Europe,
« ses forces étant épuisées par cinq ans de séjour dans cet
affreux climat privé de tout ». Aussi Bertrand transmettait-
il alors la demande de l’Empereur d’être transféré. Mais
cette lettre, pourtant transmise par l’intermédiaire de
Lowe, lui avait été retournée. Bertrand profite du retour
de l’abbé Buonavita pour la lui faire passer directement,
en précisant que depuis six mois, « la santé de l’Empereur
s’est fort empirée ». « Il ne se nourrit plus que de coulis et
dans l’état d’extrême faiblesse où il se trouve, le médecin
craint qu’il ne puisse résister au premier accident qui pourra
se présenter », aussi préconise-t-il, ne pouvant le guérir
« sur ce rocher », la nécessité « qu’il respire l’air d’Europe
et prenne les eaux minérales ». En souscription, minute
de la réponse faite en anglais par le secrétaire militaire
à Bertrand, de Plantation House [Sainte-Hélène]. On lui
retourne sa lettre, le gouverneur n’autorisant aucune
correspondance d’une personne résidant avec Napoléon
Bonaparte, « where the tittle of Emperor is given to him »…
[Napoléon devait succomber le 5 mai]. Joint gravure.
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