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SAINTE HELENE
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LES COMPAGNONS
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LE
TESTAMENT
Intéressant mémoire manuscrit (8p in-fol) destiné aux
« arbitres chargés de décider toutes les questions qui
peuvent s’élever entre les légataires de Napoléon, sur
les légataires qui ont suivi Napoléon à l’isle Ste Hélène
et la différence de leurs droits relativement aux autres
légataires », signé par Maître Voisin, représentant
les demandeurs, Paris, 25 mai 1822. On parle de la
résolution de Napoléon après Waterloo de se rendre, de
son exil à Ste Hélène, des zélés serviteurs qui s’offrirent
à partager son sort, de leur engagement formel exigé
par les Anglais, du testament rédigé à Ste Hélène le
15 avril 1821, de la somme de six millions déposée
chez Laffitte dont Napoléon pensait disposer, de la
manière avec laquelle il divisa cette somme (avec détails
nominatifs), de la justification et la motivation des choix
de l’Empereur (notamment sur les préférences qu’il
aurait faites sur des domestiques par rapport à des
hommes qui ont illustré la France) etc. La conclusion est :
« on reste convaincu qu’il a accordé un privilège et une
préférence aux legs qu’il a faits aux personnes qui l’ont
suivi à Ste Hélène sur les autres legs » et donc « il faut
nécessairement ordonner le paiement par privilège des
legs de Ste Hélène ».
Le mémoire est accompagné d’une lettre le présentant
(1p petit in-4, Paris, 25 mai 1822), signée par
CHANDELIER (cuisinier), PIERON (valet), COURSOT
(maître d’hôtel), ARCHAMBAULT (palefrenier), SAINT-
DENIS (bibliothécaire). MONTHOLON a signé pour
l’abbé VIGNALI et FEINE pour NOVERRAZ. Ils précisent
bien que ce mémoire établit les droits qu’ils croient
avoir à un paiement intégral et par préférence à titre
rémunératoire des legs pour lesquels ils sont compris au
testament de feu l’Empereur Napoléon. [Provenance :
succession Général Bertrand - Vente Drouot mai 1986]
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SAINTE HELENE
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RELIQUE
Morceau d’acajou (2 x 3 cm) enchâssé sur une lettre portant
un certificat signé par l’Enseigne de Vaisseau BOVIS, donné
à Paris le 1
er
janvier 1841. « Moi soussigné, officier de la
Belle Poule certifie que le morceau d’acajou de la forme
plate et carrée, qui accompagne cet écrit appartenait au
quatrième cercueil de l’empereur Napoléon à Ste Hélène.
Ce quatrième cercueil, lors de l’ouverture de la tombe,
fut brisé et distribué aux officiers des deux bâtiments
expéditionnaires d’après l’ordre de SAR Monseigneur
le Prince de Joinville. J’ai extrait de mon lot la parcelle
ci-jointe ». Le certificat est contresigné par l’Enseigne
de Vaisseau de ROUJOUX, déclarant que « l’exposé ci-
dessus est exact ». Les deux signatures ont été légalisées
par un Maître des Requêtes, directeur du Personnel de la
Marine, qui a apposé son cachet. La relique elle-même est
signée par l’EV Bovis et porte au dos l’inscription : « Belle
Poule - 16 octobre 1840 - Ste Hélène ».
Cette relique est accompagnée d’une autre : une mèche
de cheveux, collée sur une page. Jacques Milloux y a noté
au crayon : « Cette page était attenante à l’attestation
signée par MM Bovis et de Roujoux concernant le fragment
du 4
ème
cercueil de l’Empereur (dont on voit l’empreinte).
Cette mèche de cheveux y était collée, sans descriptif. Elle
provient sans aucun doute d’un personnage important.
Peut-on se hasarder à penser qu’elle aurait été prélevée sur
la tête de l’Empereur ? »
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