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je n’avais pas hesité à vous parler de mon attachement à
l’Empereur Napoléon, et du désir que j’aurais même, de
me dévouer encore, s’il m’était permis de le joindre, pour
le servir, et lui etre utile dans la situation où il se trouve ».
Il raconte que cet attachement fut la cause de mauvais
traitements dans sa patrie, qui le firent rejoindre Napoléon
en 1815. Ce même motif l’a fait persécuter ensuite en
France, de sorte qu’il ne put rester dans aucun des deux
pays. D’où sa décision de demander asile au Brésil où il fut
accueilli par deux collègues diplomates. Malheureusement
ces deux amis viennent de mourir coup sur coup. Il se
retrouve sans connaissances et vit frugalement de sa
petite industrie. En effet il est ruiné, puisqu’ on lui a pris
ses dotations. « J’ai eu des commandements importants,
je ne me suis pas enrichi, puisque je n’ai ni pillé ni volé,
j’ai été intègre : cette conviction est le seul bien, la
seule consolation qu’il me reste ». Les circonstances de
ses affectations lors des « deux catastrophes » l’avaient
empêché d’être présent aux côtés de l’Empereur, sinon
il n’aurait pas hésité à le suivre directement. Il a tenté
plusieurs démarches déjà, notamment auprès de Davout
et ne sait toujours pas si ses services seraient agréables
à l’Empereur et « encore moins si on m’accorderait la
permission de rester près de lui » [Napoléon laissa, dans
son testament, 100.000 f à Hogendorp].
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SAINTE HELENE
- Sir Hudson
LOWE
- [1769-
1844] - Général anglais, geôlier de Napoléon à Ste
Hélène - Ensemble de 2 documents
a) LAS « H. Lowe », 2 ½ p in-4, en français, Plantation
House, 8 mai 1819, au Comte Balmain, délégué de la
Russie à Ste Hélène. Il rejette la demande du Général
Hogendorp de rejoindre Napoléon à Ste Hélène. « Suivant
mes instructions je ne peux devenir l’organe d’aucune
communication entre l’Etranger et la personne que j’ai
sous ma charge, sans la connoissance immediate de
mon gouvernement et quoique la demande du Comte
Hogendorp paroit très simple, cependant comme elle
renferme un double but - celui de pouvoir se réunir a son
ancien chef, ici, ou de recevoir quelques secours de lui, et
que d’ailleurs sa vie publique a été trop importante pour
le laisser considérer comme une personne ordinaire, je
n’oserois pas m’ecarter des règles generales à son égard ».
Il renvoie donc les lettres et évoque ensuite la mort de la
Reine de Fustemberg. Portrait joint.
b) Joint : la lettre du Général Hogendorp du Brésil
au Comte Balmain à Ste Hélène - Thierry van
HOGENDORP - [1762-1822] - Général hollandais au service
de la France, il fut aide camp de Napoléon. Après l’Empire
il fonda une colonie agricole au Brésil / LAS, 4p petit in-
4, en français, (1819), dans laquelle il affirme sa fidélité
à Napoléon, qu’il souhaite servir encore. « Vous m’aviez
montré une manière de penser si noble, et si franche, que
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