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76. MANUSCRIT. – ARMORIAL ILLUSTRÉ
intitulé «
Mémoires pour servir à l’histoire du publicanisme
ou l’origine des receveurs généraux des
fi
nances du royaume
». [Fin du
XVIII
e
siècle]. In-folio, 86
ff
.,
avec quelques ajouts manuscrits anciens d’une autre main, basane marbrée, dos à nerfs cloisonné
et
fl
euronné avec pièce de titre grenat, coupes
fi
letées, tranches rouges, reliure très usagée avec
accrocs et manques, petite étiquette de papier manuscrite en queue de dos (
reliure de l’époque
).
400/500
L
ES RECEVEURS GÉNÉRAUX DE
L
OUIS
XV :
RECUEIL ALPHABÉTIQUE DE
82
NOTICES
consacrées à ces « publicains » parmi
lesquels Antoine Crozat ou Claude Dupin de Francueil (arrière-grand-père maternel de George Sand). Chaque
notice comprend le nom de famille, le blasonnement des armoiries, et un commentaire sur sa carrière, sur les
traits saillants de son personnage (élogieux ou critiques), et parfois sur d’autres membres de sa famille :
«
Bachelier... Receveur général des
fi
nances de la généralité de Rouen, s’attira l’estime du peuple dans le tems de sa
recette. Sa famille est de robe, en grande estime au Parlement de Paris...
Bégon... Originaire de Blois, fut d’abord un des premiers secrétaires du chancelier de Pontchartrain pour le département
de la Marine ; il aima les femmes au suprême degré, et a porté les armes de Vulcain
[a été cocu]
. L’histoire rapporte que
M
r
Fagon, intendant des
fi
nances a chassé sur ses terres. Son frère Bégon, intendant à Rochefort pour la Marine, outré
janséniste, a été obligé de quitter sa place ; d’ailleurs il étoit bienfaisant avec ses amis. Ils étoient
fi
ls d’un receveur des
tailles de Vandôme, beau-frère de M. Rochambault gouverneur dud. lieu...
Ogier... Originaire de Paris,
fi
ls d’un correcteur des comptes, et petit-
fi
ls d’un procureur, d’abord fut receveur général
du clergé de France avant que d’être receveur général des
fi
nances de la généralité de Montauban, aimant les petites
grisettes quoyqu’avare au suprême degré, et de mauvaise foy, aussi méprisable par son manque de parole que son
fi
ls
président du Parlement est estimable avec tous les honnestes gens... »
I
LLUSTRATION DE
65
ARMOIRIES
PEINTES
EN COULEURS
.
R
OUAGE
IMPORTANT
DE
L
’A
NCIEN
R
ÉGIME
,
LES
RECEVEURS
GÉNÉRAUX
DES
FINANCES
furent institués en 1542 par
François I
er
(édit de Cognac), pour percevoir les produits du Domaine royal, des impositions et des deniers
extraordinaires. D’abord au nombre de seize, ils furent ordinairement quarante-huit au
XVIII
e
, responsables
en doublons des vingt-quatre recettes générales, soit les vingt généralités et la Flandre, la Franche-Comté,
la Lorraine, l’Alsace (avec Metz). Les receveurs généraux se révélèrent bientôt indispensables à l’État, non
seulement comme receveurs mais également et surtout comme prêteurs, au moyen d’avances personnelles