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Le maître-livre occidental sur la Chine
« It reopened the door to China, which was first opened by Marco Polo,
three centuries before (…). It opened a new world » (Louis J. Gallagher)
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RICCI (Matteo) [& Nicolas TRIGAULT].
De christiana expeditione apud Sinas suscepta ab Societate Jesu
. Ex P.
Matthæi Riccii eiusdem Societatis commentarijs, libri V. Ad S. D. N. Paulum V. in quibus sinensis regni mores, leges, atque
instituta, & novæ illius ecclesiæ difficillima primordia accurate & summa fide describuntur.
Cologne, Bernard Gualteri, 1617
.
In-8 de un frontispice, (8) ff., 712 pp., (11) ff. : vélin, armes dorées au centre du premier plat
(reliure du XVIII
e
siècle
)
.
Troisième édition ; le texte a été traduit en latin par Nicolas Trigault d’après le manuscrit italien du père Ricci.
L’illustration gravée comprend un titre-frontispice représentant Saint François-Xavier et Matteo Ricci et une planche dépliante.
Un livre capital.
Matteo Ricci (1552-1610), Jésuite italien, arriva dans l’enclave portugaise de Macao en 1582. Il fut d’abord autorisé à s’installer
à Chao-Ch’ing, puis à Nankin, où il demeura sept ans. Il put enfin s’installer à Pékin en janvier 1601 où il vécut jusqu’à sa
mort en 1610. Son journal, rédigé dans les deux dernières années de sa vie, a été remanié et traduit par Nicolas Trigault (1577-
1628), et augmenté d’une foule de renseignements extraits des comptes-rendus inédits d’autres missions.
C’est l’une des premières descriptions approfondies de la Chine dont toute la première partie est consacrée à la
géographie, l’organisation politique, l’éducation, au commerce, etc. Les quatre autres parties sont dévolues, chacune, aux
différentes villes dans lesquelles Ricci a vécu.
L’édition originale latine parut au format in-quarto en 1615 à Augsbourg, traduite et remaniée d’après le manuscrit italien, et
publiée par Nicolas Trigault. Cet ouvrage capital connut un succès remarquable, suscitant rééditions et traductions : il donna
une impulsion décisive aux études sinologiques.
« The appearance of Trigault’s book in 1615 took Europe by surprise. It reopened the door to China, which was first opened by
Marco Polo, three centuries before (…), opened a new era of Chinese-European relations and gave us one of the greatest, if not
the greatest, missionary document in the world (…). It probably had more effect on the literary and scientific, the philosophical
and the religious phases of life in Europe than any other historical volume of the seventeenth century. It introduced Confucius
to Europe and Copernicus and Euclid to China. It opened a new world » (Louis J. Gallagher, préface à
China in the Sixteenth
Century : The Journal of Matthew Ricci
, New-York, 1953).
Bel exemplaire aux armes de Paul Carl Welser von Neunhof (1722-1788).
La bibliothèque de ce magistrat, issu d’une dynastie de commerçants allemands, fut acquise en 1805 par Paul Wolfgang
Merkel (1756-1820). Cachets de bibliothèques suisses sur le contreplat.
(Lust, nº 837 : « History of the Jesuit mission to China. Manners, laws and customs of China. Drawn from the manuscript
memoirs of Ricci, by Trigault ».- Cordier,
Sinica
, 809).
2 000 / 3 000
Le premier européen à pénétrer au Tibet
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ANDRADE (Antonio d’) et Wenceslas Pantaleon KIRWITZER.
Lettere annue del Tibet del MDCXXVI e della Cina
del MDCXXIV
. Scritte al M. R. P. Mutio Vitelleschi generale della Compagnia di Giesu.
Rome, Francesco Corbelletti, 1628
.
In-8, veau marbré ancien, dos moderne.
Édition originale, traduite sans tarder en plusieurs langues.
Le Jésuite portugais Antonio d’Andrade (1580-1634) offre le récit de sa seconde mission sur le toit du monde. Après avoir
franchi les cols de l’Himalaya de plus de 5000 mètres d’altitude, en sandales et se nourrissant d’orge grillé, il fut accueilli par
le monarque du royaume en août 1625. Ce dernier l’autorisa à construire une église, ouverte au culte l’année suivante.
Le missionnaire était en quête d’un très ancien christianisme en milieu bouddhiste, en référence au mythique Cathay. La triade
bouddhique aux allures de sainte Trinité, le célibat des lamas, la pénitence, les images dans les sanctuaires, le chant liturgique,
n’étaient pas sans rappeler un air connu. L’aventure des Jésuites au Tibet couvre la période des années 1624 à 1632, avant
qu’ils ne soient chassés par les lamas. La seconde lettre, due au Père Kirwitzer, datée octobre 1625, rend compte des missions
en Chine.
Exemplaire court en tête. Quelques piqûres.
(Howgego I, A88 : « Accepting an invitation to return to Tibet, Andrade arrived back in the country en 1625 along with other
Jesuits, including Francisco Godinho. In 1631, the mission to Tibet was abandoned when the lamas revolted at the growing
influence of the Jesuits, provoking violent local reactions ».- Cordier,
Sinica
I, 815.- Streit V, 306.- Sommervogel I, 331).
3 000 / 5 000
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