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Le premier Français en Chine
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FEYNES (Henry de).
Voyage faict par terre depuis Paris jusques a la Chine
par le S
r
de Feynes gentilhomme de la maison
du Roy. Et ayde de mareschal de camp de ses armées. Avec son retour par mer.
Paris, Pierre Rocolet, 1630
.
In-8 de 1 titre-frontispice, (8) ff., 212 pp. : vélin ivoire souple
(reliure de l’ époque).
Edition originale peu commune. Elle est ornée d’un très joli titre-frontispice gravé, reproduit ci-contre.
Une traduction anglaise, d’après le manuscrit original français, avait paru à Londres auparavant, en 1615, sous le titre de :
An Exact and Curious Survey of all the East Indies
.
« Ce voyage d’un gentilhomme de la cour d’Henri IV jusqu’à Canton, entre 1606 et 1609, constitue un événement
majeur dans l’histoire des voyages français au XVII
e
siècle »
(Dirk van der Cruysse).
Henry de Feynes quitta la France en 1606 ; il était sans doute chargé par le roi Henri IV d’une mission d’information secrète,
dans le cadre de la politique d’ouverture commerciale vers l’océan Indien. Embarqué à Venise, Feynes, qui se faisait appeler le
comte de Monfart, se rendit à Alep ; puis il intégra la caravane de Bagdad. Il atteignit Ispahan, descendit à Ormuz et rejoignit
l’Inde. Passant par Goa, il s’embarqua pour Malacca, puis les Moluques, Macao et débarqua enfin à Canton. Là, « il observe
le commerce des porcelaines et de la soie, regarde la pêche au cormoran, et s’étonne devant les pieds bandés des femmes de
qualité. (…) Il faut attendre la fin du XVII
e
siècle pour voir débarquer d’autres Français en Chine » (van der Cruysse).
Lors du voyage de retour, il fut arrêté à Lisbonne comme espion et jeté en prison. Il ne fut libéré qu’en 1613 sur les instances du
duc de Mayenne, envoyé en Espagne pour y demander la main de l’infante Anne au nom du jeune Louis XIII.
On trouve, dans son récit, l’une des premières mentions du café qu’il appelle
cahayette.
Exemplaire plaisant en vélin du temps.
Petite tache sans gravité sur le titre.
(Van der Cruysse,
Le Noble Désir de courir le monde,
2002, pp. 28-30.- Cordier,
Sinica
, 2074).
3 000 / 5 000
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ENCARNAçÃO (António da) et Miguel RANGEL.
Relaçoès summarias de alguns serviços que fizeram a Deos
, e a estes
reynos, os religiosos Dominicos, nas partes da India oriental nestes annos proximos passados.
Lisbonne, Lourenço Craesbeeck, 1635
.
In-8 de (2), 35 ff. : vélin moderne à rabats.
Édition originale.
L’activité au XVII
e
siècle des dominicains portugais dans les îles indonésiennes de Solor.
Antonio da Encarnação établi à Goa et Miguel Rangel, évêque de Cochin, rendent compte du succès de leurs missions
dominicaines dans les Petites îles de la Sonde.
Le comptoir fortifié de Solor, l’île des pêcheurs de baleines, fut le plus florissant.
Escale stratégique sur la route des épices, entre les Moluques et Malacca, les Portugais en seront expulsés dix-huit ans plus tard
par les Hollandais de la VOC (1653).
Bon exemplaire. Mouillure claire.
(Scholberg,
Bibliography of Goa and the Portuguese in India,
1982, p. 325.- Non cité par Palau, ni par Goldsmith,
STC of
Spanish and Portuguese Books, 1601-1700, in the British Library
).
2 000 / 3 000
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