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35 LES TIROIRS DE L’INCONNU 1960
Après s’être consacré au théâtre, Marcel Aymé revient au roman qui sera son dernier
Un manuscrit autographe 24 000 / 28 000
Fragment de manuscrit autographe signé en tête avec son adresse :
« 9 ter rue Paul Féval », dans un cahier orange (17/22 cm) comprenant 42 pages ½
entièrement autographes et 26 pages dactylographiées avec de très nombreuses corrections autographes de la p.24 à 36 et de la p.56 à 70. L’écriture est très
fine et très dense. Ratures et corrections, encre noire et bleue.
Il s’agit des 99 premières pages du roman « Les Tiroirs de l’Inconnu » correspondant aux pages 1379 à 1476 de l’édition de la Pléiade (qui va jusqu’à 1575).
On ne connaît pas d’autre manuscrit de ce roman dont l’édition originale est parue en 1960 chez Gallimard.
Les pages dactylographiées collées dans le cahier sont extraites de l’essai « Images de l’amour » publié en 1957 aux éditions Georges Guillot, repris en 1997
dans « De l’amour et des femmes » (Les belles Lettres/ Archambaud). Le manuscrit présente quelques variantes avec l’édition de la Pléiade : quelques mots,
ou quelques lignes ajoutées ou retranchées. Les mots anglais sont francisés : pineupe, bifteque, vicande (week end) comme dans la plupart de ses œuvres.
Les Tiroirs de l’inconnu abordent plusieurs thèmes d’une façon désabusée dont celui de l’amour (exposé dans les cahiers de son frère), des relations entre
patron et employés dévoués… à partir de l’enquête menée par Martin. Ce dernier âgé de 28 ans sort de prison après avoir commis un meurtre, grâce à la
belle Tatiana, il est embauché à la SBH où on l’isole dans une pièce ne possédant qu’un bureau à tiroirs. Gravée au dos de ces tiroirs il découvre l’histoire d’un
petit voyou qui semble avoir disparu, il décide de mener l’enquête.
THÉÂTRE
36 LUCIENNE ET LE BOUCHER 1948
Très intéressant ensemble de 4 manuscrits montrant les étapes du travail de Marcel Aymé
Ensemble de quatre manuscrits autographes 30 000 / 40 000
- Manuscrit autographe signé
en page de titre, 9 square Carpeaux Paris 18°, 52 pages 20/31 cm, quelques ratures et corrections, insertions de dialogues
en interlignes. Couverture en papier fort portant ses nom et adresse ainsi que le titre, 2 rajouts ont été collés (acte I scène 4 et Acte II scène 5), 45 petits
visages à la plume, de face ou de profil, en marge du manuscrit.
Ce manuscrit, sans doute écrit dans les années 1930 puis remanié, est intitulé «
Lucienne et le Boucher
» ; c’est une pièce en quatre actes ; en page de titre
Marcel Aymé a indiqué la liste des personnages ainsi que leur âge pour les personnages principaux.
Ce manuscrit présente de nombreuses variantes avec l’édition de Gallimard : les dialogues, bien que reprenant les mêmes idées, sont beaucoup plus déve-
loppés, certaines scènes sont plus courtes (acte I scène 9 et 10) d’autres plus longues (acte III scène 6 et 7), la scène 11 de l’acte 1 est supprimée dans l’édition,
les scènes 8 et 9 de l’acte II correspondent aux scènes 10 et 11 de l’édition, les scènes 11 et 12 de l’acte III aux scènes 13 et 14 de l’édition.
Les trois dernières scènes sont différentes : Lucienne avoue qu’elle a tué son mari, alors que dans l’édition est ajoutée la scène du commissaire qui confond Lucienne.
« Lucienne et le Boucher » est la première pièce écrite en 1932 par M. Aymé, elle ne fut représentée qu’en 1948 au théâtre du Vieux colombier. Elle est consi-
dérée comme sa meilleure pièce car Lucienne est un personnage éternel et universel.
« Lucienne et le boucher » est une comédie de mœurs sur la passion mais aussi une critique féroce de l’esprit étriqué et petit-bourgeois d’une certaine société
de province.
Lucienne est la femme du joaillier Moreau. Elle ne supporte plus son mari depuis l’arrivée de son voisin Duxin, le boucher. Elle en fait son amant et révèle à
son mari qu’elle le trompe.
Cette pièce commence comme un vaudeville avec le trio classique du mari trompé, de l’épouse et de l’amant mais très vite la situation dérape.
- Manuscrit autographe signé
en page de titre, 9 ter rue Paul Féval Paris 18° (sans date 1947-48), 59p. 1/2 20/31 cm, quelques ratures et corrections, cer-
taines lignes voire des passages entiers sont rayés au crayon bleu. Sur la 1° page Aymé a indiqué les personnages principaux.
Ce manuscrit est le plus proche de l’édition, malgré certaines variantes importantes : acte I : le début de la scène 6 est différent, la scène 11 (2p.) est supprimée
dans l’édition ainsi que la scène 11 de l’acte II (1 page 1/2) ; dans l’acte II la scène 9 correspond à la scène 10, et la 10 à la 11 ; dans l’acte III scène 9 le mono-
logue de Lucienne devient un dialogue entre Lucienne et sa fille dans l’édition ; dans l’acte III la scène 12 correspond à la 13. L’acte IV est différent de l’édition
à partir de la scène 3. Enfin certaines lignes rayées au crayon sont présentes dans l’édition. Sur la page de couverture Madame Aymé a noté le titre de la
pièce, ainsi que le nom et l’adresse de Marcel Aymé.
- Manuscrit autographe,
sans lieu ni date, 8 pages 2I/31 cm d’une écriture très fine et très serrée. Il s’agit de
la première version
de « Lucienne et le
Boucher » : elle comprend 4 actes de 8 scènes chacun, mais les scènes ne correspondent pas à l’édition, bien que le sujet soit le même. Les personnages por-
tent des noms différents : le boucher s’appelle Prune, l’horloger Terrasson. Dans les deux dernières pages, ils apparaissent sous leurs vrais noms de Moreau
et Duxin.
- 4 pages autographes
(s.l.n.d.) d’une petite écriture à l’encre noire avec ratures et corrections :
Il s’agit de quelques variantes des scènes 6 et 7 de l’acte IV et d’une nouvelle version des scènes 9 à 12 du dernier acte : Moreau ressuscite et le drame tourne
à la farce.