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370. SACRE DU ROI CHARLES VI.
Relation de l’inauguration solennelle de sa sacrée majesté impériale
et catholique Charles VI empereur des romains […] troisième
du nom Roy des Espagne, comme Comte de Flandres, célébré a
à Gand, le 28 octobre 1717,
publié à Gand, chez Augustin
Graet, 1719, 32 pages, in-folio, manque sa couverture, orné
de plusieurs planches dépliables. En l’état.
300/500 €
Provenance
: collection du Vicomte Alcide de Beauchesne (1804-1873).
371. CHARLES-EDOUARD, prince de Grande-Bretagne
(1720-1788), fils aîné de Jacques Stuart. Reproduction d’une
pièce manuscrite signée
Beauchesne,
concernant l’audience
du prince Édouard à Versailles, le 8 octobre 1747, suivi d’un
mémoire sur le prince, 10 pages reliées par un ruban, in-folio.
Bon état.
200/300 €
«
Année 1747. Quelques jours avant le Voyage de Fontainebleau le Prince
Charles-Edouard d’Angleterre eut audience particulière du Roi. M. le Duc de
Gesvres fit recevoir ce Prince sur l’escalier du Cabinet des chiens. Le Roi était
dans son cabinet. Tous ceux qui le suivaient n’entrèrent point. Le premier valet
de chambre garda la prote de ce côté et ne resta point dans le grand cabinet. La
conversation finie, M. le Duc de Gesvres ouvrit la prote de ce côté, et ne resta point
dans le cabinet, et conduisit le Prince jusque sur l’escalier. Le même jour, le Prince
alla chez M. le Dauphin. M. le Duc de Gesvres le conduisit jusqu’à la porte où il
était entré. Année 1748. Ce Prince, après la fatale journée de Culloden, qui lui
fit perdre toutes ses conquêtes, tant en Ecosse qu’en Angleterre, était parvenu se
réfugier en France, où il vivait à Paris, et gardait l’incognito. […] le Roi s’engage
à ne pas laisser ni son père appelé le Prétendant ni aucun de ses descendants vivre
dans aucun endroit de son Royaume de France, le Roi fit avertir le prince Charles-
Edouard et prier de se retirer de lui-même, et de sortir absolument de ses Etats.
Mais ce fut en vain qu’il lui fit donner des avis particuliers et des avertissements
publiés par M. le Marquis de Puysieulx, secrétaire d’état des affaires étrangères,
dès la signature des préliminaires, et aussi pendant la tenue du congrès, à Aix-
la-Chapelle, et comme il s’était déclaré ne vouloir pas aller à Rome, sa majesté
avait fait toutes les avances auprès des suisses pour lui acquérir et lui assurer une
retraite à Fribourg. Rien ne fut capable de l’accepter et à s’y rendre. […] Le Roi
mandait à ce Prince qu’il ne pouvait rester dans ses états, et que son cousin le
duc de Gesvres lui expliquerait ses intentions. La lettre de créances était des plus
étendues. […] Le mardi 10 décembre le Prince Charles-Edouard fut arrêté, au
passage de l’Opéra, par six sergents et un capitaine aux Gardes Françaises. On
le conduisit au château de Versailles. Il y resta jusqu’au dimanche 15, qu’ayant
donné sa parole par écrit au Roy de quitter ses états, il partit avec M. le Marquis
de Puysieulx, officier des mousquetaires qui le quitta aux limites du Royaume.
On prétend qu’il monta à cheval, et mit dans sa chaise son domestique pour
gagner la route du Comtat d’Avignon, où il fit sa demeure
».
Provenance
: collection du Vicomte Alcide de Beauchesne (1804-1873).
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