les veines des adeptes ce talent que chacun envie à Mad. la Comtesse de Genlis
sans pouvoir l’imiter. J’ai l’honneur de lui offrir mille hommages respectueux ».
« Vous m’avez autorisé Monsieur le Vicomte à v
s
récrire et vous m’avés promis
de revenir me voir. Ce vertueux duc de M. vint chés moi de lui-même, aussitôt
qu’il fut nomé gouverneur de notre jeune prince, en me disant avec sa modestie si
parfaite que tout instituteur devoit désirer s’entretenir avec moi ; vous aimés les
arts, et l’on ne peut avoir ce noble gout sans s’y connaitre ; je les ai cultivés toute
ma vie, je m’en occupe toujours, nous en parlerons ; j’ai sur ce sujet plusieurs idées
tout à fait neuves, et qui, je l’ose dire embelliraient beaucoup l’exposition des
produits d’industries, qui sont généralement trouvés bien insipides. J’ai inventé
un petit art qui imite de la manière la plus durable et avec le plus parfait degré
d’illusion, les agates, le lapis, le jaspe, les cailloux d’Egypte et cela serait charmant
et magnifique pour décorer un autel et même une chapelle. J’ai inventé bien
d’autres ouvrages, j’ai l’ambition, quand j’aurai fini le 10
ème
volume de mes
mémoires et mon dernier roman historique Alfred le Grand, ce qui ne sera pas
long, de briller à une exposition des produits d’industries et j’espère Monsieur le
vicomte que vous me procurerez cette gloire. N’oubliez pas je vous en conjure que
vous m’avés promis tout votre intérêt pour cette croix d‘honneur qui me rendroit
si heureuse ! Quand je songe à tous les talens au-dessous du médiocre qui l’ont
obtenue, quand je songe au talent incomparable de Casimir et à la Sainteté de
sa vie […] Casimir veut me donner le mois prochain une soirée musicale, j’espère
que cette petite réunion sera honorée de votre présence ! Que je serai heureuse de
vous faire entendre cette harpe véritablement unique au monde ! J’ai changé de
logement, la fumée, l’odeur de la cuisine, le bruit, les punaises et l’éloignement de
l’église, m’ont chassée de la rue de Berry, je suis maintenant rue basse du rempart,
passage …, pension de Mme Aubert, n°-38. Agréer l’assurance si vraie de tous
les sentimens que je vous ai voué par ma vie et avec lesquels j’ai l’honneur d’être
Monsieur le vicomte, votre très humble et très obéissante servante, D. C
tesse
de
Genlis ».
93. GONTAUT-BIRON Joséphine duchesse de (1773-1862).
Gouvernante des enfants de France
Lettre autographe signée
la ctesse de Gontaut
, ce lundi (sans
date), 2 pages, in-folio. Bon état.
300/500 €
« Vous avez eu l’extrême bonté Monsieur de me dire que vous … pour faire
donner l’ordre qu’une prime pour le service de Mademoiselle peut-être envoyé
ici. Je … cette obligeance en vous priant de demander que la prime soit à 6 …
J’en tiens nullement à la beauté de cet instrument qui servira … à l’institutrice
et maîtresse de Mademoiselle mais sera cependant dans l’appartement de S.A.R.
Une de mes amies, la Marquise de Bath, … Monsieur de vous demander … de
lui accorder une loge, … moitié ou quart de loge, aux … cet hiver. […] la ctesse
de Gontaut ».
94. LAFAYETTE Adrienne marquise de la,
née de
Noailles (1759-1807). Lettre autographe signée
Noailles de
la Fayette,
adressée à un Monsieur, le 19 août (sans date), 1
page, in-8°. Bon état. On y joint une gravure représentant son
mari, Gilbert de Motier de la Fayette, Député d’Auvergne à
l’Assemblé Nationale en 1789.
300/500 €
« J’ai quelque honte, monsieur, de vous envoyer cette correspondance que vous
avez eu la bonté de me demander. Je l’ai parcourue et je crains qu’elle ne vous
cause un ennui très infructueux, et qu’elle répande bien peu de lumières sur le
fond de l’affaire. Mr de Goyon a retiré les principales pièces du procès, et au
lieu de garder les copies, Mr … s’est contenté de faire des notes de ses réponses.
Pardonnez-donc je vous en supplie, une importunité qui peut être n’est pas encore
à son terme, vous m’avez témoigné tant d’indulgence que vous m’avez donné du
courage et peut-être rendu un peu indiscret. … monsieur de nouvelles excuses de
mes importunités, et l’assurance de la bien …, que vous m’avez inspiré et avec
laquelle j’ai l’honneur d’être, votre très humble et très obéissante servante ».
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