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nom d’abbé de Saint-Cyran. Ils se lièrent d’amitié et se re-
tirèrent ensemble près de Bayonne où ils étudièrent la théo-
logie et les œuvres de saint Augustin. Jansenius revint en-
suite à Louvain où il fut reçu docteur en théologie en 1617.
Il se mêla alors à de nombreuses controverses contre les
protestants et les jésuites mais aussi contre Richelieu dont
il attaqua la politique contraire aux intérêts catholiques.
Sacré évêque d’Ypres en 1636, il y mourut de la peste deux
ans plus tard. La parution posthume en 1640 de son œuvre
majeure, l’« Augustinus » fut l’élément déclencheur de la
querelle janséniste
nse-
nius.html). – Est. 25/50
47 JANSENIUS (Cornelius, évêque d’Ypres). Pentateu-
chus sive commentarius in quinque libros Moysis.
Edi-
tio tertia correctior. Lovanii, Typis Martini Hullegaerde,
1685, 4°, [8]-625-[29] p.
Relié avec :
IDEM. Analecta in
Proverbia, Ecclesiasten, Sapientiam, Habacuc, Sophoniam.
Editio secunda correctior. Lovanii, Apud Martinum Hulle-
gaerde, 1685, 4°, [4]-328-[2 blanches-27-1 blanche] p. En-
semble 1 vol. en pleine basane brune de l’époque, dos à
nerfs (rel. fortement abîmée, manques au dos en partie dé-
taché). – Est. 25/50
48
ANSENIUS (Cornelius, évêque d’Ypres). Tetrateu-
chus sive Commentarius in sancta Jesu Christi Evange-
lia,
editio ultima. Bruxellis, Typis Francisci t’Serstevens,
1755, 4°, [12]-740 p. (pp. 733-735 interverties), pleine ba-
sane ancienne (rel. abîmée, manques au dos). – Est. 25/50
EX. DE JEAN MARBACH DANS UNE RELIURE DATÉE DE 1566
49 JEAN-CHRYSOSTOME (Saint).
[En grec :]
In
omnes Pauli apostoli epistolas.
[Au colophon :] Veronae
[à Vérone], per Stephanum et fratres a Sabio, 1529, 2 par-
ties en 1 vol. (sur 4 en 2 vol.), les deux dernières parties re-
liées en un vol. in-folio, 249 f., 1 f. blanc, 107, 1 f.n.ch.
(colophon), verso blanc, nombreuses notes anciennes en
grec en tête et en fin de vol., reliure d’époque en peau de
truie sur ais de bois entièrement estampée à froid, portrait
de Luther au recto et portrait de Mélanchton au verso en-
tourés de décors et de petits portraits dont celui d’Érasme ;
au plat avant, au-dessus du portrait, les lettres « I M D » et,
en dessous, la date « 1566 » (reliure usée et frottée avec pe-
tits manques, traces de fermoirs, qq. mouill. marginales et
bruniss.). Au contreplat gravure d’époque sur bois repré-
sentant le combat de David et Goliath avec dans un car-
touche : «
IOHANNES MARBACHIUS LINDAVIENSIS THEOLO-
GIAE D[OCTOR]
», le propriétaire du livre dont les initiales
sont frappées au plat avant de la reliure « I[ohannes]
M[arbach] D[octor] ». De là à penser que les annotations
sont de sa main... (elles sont en tout cas de la même
époque, car à l’avant, elles ont légèrement déteint sur la
gravure). Jean Marbach (1521-1581) est un théologien pro-
testant qui succédera à Bucer et qui dirigera jusqu’à sa
mort l’Église de Strasbourg. Il fit entrer celle-ci pour deux
siècles dans le camp de l’orthodoxie luthérienne. Dès 1530
Strasbourg devient un centre de la Réforme. Les réforma-
teurs de toutes tendances y trouvent refuge, dont les Ana-
baptistes et Calvin qui y dirige la paroisse française entre
1539 et 1541. Le Magistrat s’arroge tous les droits en ma-
tière religieuse, sécularise les biens de l’Église et en 1533
crée une nouvelle autorité de 21 laïcs (3 par paroisse) sous
un directoire de 4 membres du Conseil : cette autorité
s’occupe du nouveau règlement ecclésiastique. Strasbourg
adhère à la ligue de Smalkade. Vaincue en 1547 elle doit
accepter l’Intérim d’Augsbourg en 1548. Le traité conclu
entre Érasme de Limbourg, évêque de 1541 à 1568 et le
Magistrat pour dix ans, stipule que les catholiques ont ac-
cès à la cathédrale, Saint-Pierre le Jeune, Saint-Pierre le
Vieux et aux chapelles conventuelles. Mais après ces 10
ans le Magistrat supprime l’Intérim, sauf pour les couvents.
Parmi les tendances réformées, la Confession d’Augsbourg
s’impose. Après le départ de Bucer et la mort de Hedio
(1552), Jean Marbach de Lindau (près de Constance) de-
vient directeur au chapitre Saint Thomas en 1547. Partisan
d’un protestantisme austère et intransigeant, il propage la
doctrine de Luther dans le centre Saint Thomas, lutte
contre les Catholiques, les Calvinistes et les Anabaptistes.
Il combat Jean Sturm, fait entrer ses partisans dans le corps
professoral, surtout Jean Pappus qui devient après sa mort
(1572) superintendant luthérien, et fait chasser Jean Sturm.
Mais la querelle du Grand Chapitre et la guerre des
Évêques ruine, avec la prospérité de la ville, l’espoir du
magistrat de gagner tout le diocèse au luthérianisme.
http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticle
Id=7&pChapitreId=2713&pSousChapitreId=271
8&pArticleLib=La+r%E9forme+%E0+Strasbourg+et
+son+extension+%5BL%92Alsace+au+XVI%E8+si%E8cl
e-%3EHistoire+religieuse%5D). Importante édit. due à
Donat de Vérone. – Est. 200/250
IMPRESSION DE BÂLE DE 1548
50 JEAN DAMASCÈNE (Saint). –
[Titre en grec, puis :]
Beati Joannis Damasceni Orthodoxae fidei accurata
explicatio,
IIII libris distincta, nuncque primum graecè et
latinè simul [...] edita : Iacobo Fabro Stapulensi interprete.
Accessit quoque in eosdem IIII libros, erudita ac pia Iodoci
Clichtovei Neoportuensis enarratio. Ejusdem Io. Damasce-
ni, de iis qui in fide obdormierunt, liber, item graecè et la-
tinè : Ioan. Oecolampadio interprete. Una cum aliis ejus-
dem operibus, quae in hunc usque diem, sedula inquisi-
tione cognovimus. Quorum catalogorum versa pagina repe-
ries. Basileae [à Bâle], Per Henrichum Petri, 1548, 2 par-
ties en 1 vol. in-folio, [19-1 blanche]-618 (saut de 434 à
525 !) et 99-[1 blanche] p. (la dernière p. chiffrée par erreur
95), pleine basane brune du 18
e
s., dos à nerfs orné (rel.
usée et frottées avec manques, mouill., mention ms. au
titre). 1
re
édit. de l’érudit suisse Marcus Hopper d’un des
principaux ouvrages de saint Jean Damascène, l’« Ortho-
doxae Fidei » qui lui donne chez les grecs, un rang équiva-
lent à celui de saint Thomas. Saint Jean Damascène, né a
Damas vers 675, mort vers 760, est l’auteur d’ouvrages de
philosophie, de théologie et d’érudition. Il a adopté la doc-
trine d’Aristote qu’il a introduit dans la théologie grecque
comme plus tard la scholastique devait l’introduire dans la
théologie latine. Cet ouvrage est ici dans son texte grec
original, accompagné en regard de la traduction latine don-
née par l’humaniste français Jacques Lefèvre d’Étaples et
du commentaire de Josse Clicthove (Josse ou Jodocus
Clichtove est un théologien, né en 1472 à Nieuport en
Flandre et mort en 1543 à Chartres). – Est. 150/200
51 JEANNIN. – Les Négociations de Monsieur le Prési-
dent Ieannin.
Iouxte la Copie de Paris, chez Pierre le Petit
[Leyde], 1659, 2 vol. in-12, [34]-944 et 713-[18-1 blanche]
p., portrait gravé par J. Van Meurs, plein vélin de l’époque
à petits rabats (petit manque au coin d’un rabat). Bel ex.
« Cette élégante édition se joint à la collection des Elsevier,
quoiqu’elle soit d’un format quelque peu plus grand que le
petit in-12 ordinaire : imprimée en petits caractères, elle a
40 lignes à la page et la marque qui se trouve au titre est
celle de Nicolas Hercules, de Leyde, qui probablement l’a
imprimée » (Pieters, 357). Pierre Jeannin (Jamin), baron de
Montjeu (1540-1623), premier président du Parlement de
Bourgogne, ambassadeur de France en Hollande, conseiller
des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII, surintendant des
Finances, connu sous le nom de Président Jeannin. Son
nom de famille « Jamin » fut mal prononcé et mal ortho-