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graphié pour devenir « Jeannin ». Importante source sur l’«
un des plus grands et des plus illustres ambassadeurs qui
aient jamais été » (Wicquefort). Pierre Jeannin, qui avait
combattu aux côtés des Ligueurs, fut pris à son service par
Henri IV qui lui confia rapidement d’importantes missions
diplomatiques, comme les négociations de la paix de Ver-
vins avec l’Espagne (1598) et du traité de Lyon avec la Sa-
voie (1601), ainsi qu’une ambassade en Hollande (1608-
1609) qui aboutit contre toute attente à une trêve de douze
ans entre l’Espagne et les Provinces-Unies. Marie de Mé-
dicis en fit ensuite son contrôleur général des finances en
1616. Ce recueil est regardé comme le meilleur modèle que
puissent prendre les politiques et les négociateurs : il servit
d’instruction au cardinal de Richelieu, qui lisait les « Né-
gociations » de Jeannin tous les jours dans sa retraite
d’Avignon, trouvant, disait-il, sans cesse à y apprendre. –
Est. 150/200
52 KLOPSTOCK. Le Messie,
poëme en dix chants ; tra-
duit de l’allemand. Paris, Vincent, 1769, 2 parties reliées
en 1 vol. in-12, [11-1 blanche]-299-[1 blanche] et [4]-258
(255-258 : extrait du catalogue) p., plein veau brun mou-
cheté de l’époque, dos à nerfs richement décoré (1 mors
fendu en son début, coiffes arasées, coins émoussés, bru-
niss.). Qq. annotations anciennes au début du vol. Bon ex.
1
re
édit. française par Antelmy, Junker, et un anonyme
(Cioranescu, I, 8201) des dix premiers chants du livre ma-
jeur de Klopstock (1724-1803). Le Messie fut la première
grande œuvre poétique de la littérature allemande moderne.
– Est. 25/50
53 Jardins. – LA QUINTINYE (Jean
DE
). Instruction
pour les jardins fruitiers et potagers,
avec un Traité des
Orangers, suivy de quelques reflexions sur l’agriculture.
Seconde édition revûë et corrigée. Amsterdam, Henri Des-
bordes, 1692, 2 vol. 4° reliés en 1, portrait, [32]-276 p., 2
planches h. t. (l’une manque et l’autre est déchirée avec
manque d’un tiers) et 344 p., 11 planches h. t., figures dans
le texte, belles vignettes en-tête, pleine basane brune de
l’époque, dos à nerfs décoré (rel. fortement usée et frottée,
mors en partie fendus, coins émoussés, mouill., portr. ef-
frangé, qq. traces de manipulation). Cet ouvrage rassemble
les réflexions et l’expérience de Jean-Baptiste de la Quinti-
nye (1626-1688), célèbre jardinier et agronome français,
qui abandonna la profession d’avocat pour se consacrer à
l’art des jardins. Il s’occupa de ceux des grands person-
nages de l’époque (Nicolas Fouquet, le prince de Condé, le
duc de Montausier, Colbert). En 1670 Louis XIV le char-
gea de la direction de ses jardins fruitiers et potagers. En-
suite, pour cinq années, il se consacra à la création du nou-
veau potager du roi. – Est. 100/150
ÉDITION PUBLIÉE L’ANNÉE DE L’ORIGINALE
54 [LACLOS (CHODERLOS
DE
)]
.
Les Liaisons dange-
reuses,
ou lettres recueillies dans une Société, et publiées
pour l’instruction de quelques autres. Par M. C….. de L...
Amsterdam, et se trouve à Paris, Durand Neveu, 1782, 4
parties reliées en 2 vol. in-12, 170, 164 et [2]-152, [2]-170
(dern. p. chiffrée par erreur 710) p., demi-veau brun de
l’époque, dos ornés de filets dorés (rel. lég. frottées). 16
éditions paraissent en 1782, l’année de l’originale. Cer-
taines sont indiquées comme étant publiées par Durand
Neveu, d’autres non. Cette édit., appelée K par Max Brun
« est la plus concentrée comme étant publiées par Durand
neveu en 1782. Elle mérite des éloges car elle est bien im-
primée sur papier filigrané de bonne qualité. Comme les
originales, elle est sobrement ornée de vignettes typogra-
phiques. Elle suit scrupuleusement le texte de A. [...] K est
une excellente copie faite sur l’originale mais [...] elle n’est
pas une édition légitime car Durand Neveu aurait tenu
compte des rectifications apportées dans B et C » (M.
Brun, Bibliographie des éditions des « Liaisons dange-
reuses » portant le millésime 1782, dans Le Livre et l’Es-
tampe, 1963, n° 33, p. 47). – Est. 200/250
55 LAVATER. Essays on Physiognomy ;
for the Promo-
tion of the Knowledge and the Love of Mankind. Writtten
in the German Langage by J.C. Lavater and Translated into
English by Thomas Holcroft. Illustrated by three hunderd
and sixty Engravings. London, Printed for G.G.J. and J.
Robinson, 1789, 3 vol. grand 8°, VI-241, [6]-324 et [6]-
314-[8] p., en tout 360 planches h. t., demi-basane brune à
petits coins de l’époque, dos lisses (rel. frottées et usées,
coiffe supér. du 3
e
vol. en partie arrachée, qq. bruniss. et
rouss.). L’œuvre de Lavater, théologien et poète zurichois
(1741-1801), a exercé une influence considérable dans
l’Europe de la fin du 18
e
s. Reprenant des théories antiques
développées notamment par Aristote, son ouvrage s’inscrit
à la suite du « De Humana physiognomonia » (1586) de
della Porta et de la conférence de Le Brun sur les Passions
de l’âme (1668) diffusée par les gravures de Sébastien Le
Clerc (1692). Il se propose ainsi de déchiffrer l’âme hu-
maine dans les principaux traits du visage. Lavater déve-
loppe ses analyses à travers de multiples exemples illustrés
de personnages célèbres (Socrate, César, Locke, le Christ,
Voltaire, Catherine II, etc.), ou de caractères généraux.
Parmi d’autres sujets, Lavater traite de la forme des crânes,
de la lecture des silhouettes, des différentes facultés de
l’esprit humain (stupidité, génie, vertus, vices), des physio-
nomies nationales, religieuses, etc. Si cet ouvrage divisa
l’Europe scientifique, son succès fut immense. Son in-
fluence se prolongera au 19
e
s. et même au-delà, à travers
les théories de la phrénologie de Gall ou du « criminel-né »
de Lombroso. – Est. 200/300
ÉGLISE ARMÉNIENNE
56 LE BRUN, prêtre de l’Oratoire (Pierre). Explication
littérale, historique et dogmatique des prières et des cé-
rémonies de la messe,
suivant les anciens auteurs, et les
monumens de toutes les églises du monde chrétien. Avec
des dissertations et des notes sur les endroits difficiles, et
sur l’origine des rites. Nouvelle édition corrigée avec soin.
Paris, Valade (2
e
vol. : Liège, J.J. Tutot et G. Desprez,
preuve d’une édit. partagée), 1777-1778, 8 vol. 8° : t. 1 :
front., LII-[16]-276-[5-1 blanche] p., 1 vignette et 1 pl. h. t.
comprenant 4 figures (vêtements liturgiques) ; t. 2 : [2] p.,
pp. 277-687, 13 p. non chiffr., 1 fig. dans le texte ; t. 3 :
[2]-XVI-352 p., 1 vignette, 1 fig. dans le texte, 2 plans h. t.
(église St-Clément à Rome et église grecque) ; t. 4 : [2], pp.
347-672, 1 p. non chiffr., 2 p., 5 fig. dans le texte, 1 pl. h.
t. ; t. 5 : [2]-XI-[1 blanche]-368-[4] p., 2 pl. dépliantes ; t.
6 : VI p., pp. 369-726, 2 p. non chiffr. ; t. 7 : V-[1
blanche]-287-[1 blanche] p. ; t. 8 : 12-XVI (malgré que
cette deuxième pagination commence au chiffre II, le texte
est bien complet)-351-[3] p. (saut de la p. 160 à 171 sans
manque de texte), plein veau brun moucheté de l’époque,
dos lisses entièrement ornés de guillochis dorés, pièces de
titre et de tomaison maroquinées vert et rouge-brun,
tranches marbrées (qq. minimes accrocs, qq. coins très lég.
écrasés, cachets). Bel ex. décoratif de la principale œuvre
du R.P. Pierre Le Brun de l’Oratoire (1661-1729), tenu
pour le plus savant liturgiste du 18
e
s. Les premiers vo-
lumes peuvent encore être considérés comme une des meil-
leures explications de la messe. À remarquer le 5
e
vol. en-
tièrement consacré à l’Église arménienne. Il suscita lors de
sa parution de vives réactions (Dict. de théologie catho-
lique, IX, 101-102. Pierre Le Brun, représentant du chris-
tocentrisme bérullien, présente une réflexion particulière-