créée par Charles Philipon le 5 janvier 1856 en 8 pages
grand in-folio et disparue peut-être en décembre 1933, soit
86 années de publication. Le sous-titre original est « Jour-
nal illustré » suivi de « Journal d’images, journal comique,
critique, satirique, etc. » Le journal est composé aux trois
quart d’illustration. autour de la satire sociale puis de la
comédie de mœurs avec une place grandissante donnée au
théâtre et à la mode. Nombreuses ill. de Grévin et du Belge
Mars. – Est. 100/150
RETIRAGE SUR LES CUIVRES
DE L’ÉDITION DES « FERMIERS GÉNÉRAUX »
539 LA FONTAINE
(Jean
DE
). Contes et nouvelles en
vers.
Paris, A. Barraud, 1874, 2 vol. 8°, XLVI (dont faux
titre et titre imprimés en rouge et noir)-XII-268-[2] p.,
portr.-front. de La Fontaine, 40 figures h. t. et XI-320 p.,
dont portr.-front. de Charles Eisen, 43 figures h. t. Réim-
pression de l’édit. des Fermiers généraux, avec un nouveau
tirage des cuivres retouchés et remis en état ; on y a ajouté
3 pl. refusées et 17 culs-de-lampe et fleurons nouveaux,
demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs richement décorés
aux petits fers avec au centre des caissons un petit ovale
mosaïqué vert, têtes dorées, couv. cons. Édit. tirée à 1004
ex. num. 1/300 cavalier vergé. En tout, 2 front., 83 figures
h. t. de Charles Eisen et 74 têtes-de-page, fleurons ou culs-
de-lampe. Cette édit., autorisée par le Ministère de
l’Intérieur en 1874, fut poursuivie en 1875 par le Parquet,
jugeant certaines gravures trop licencieuses. Très bel ex.
(Vicaire, IV, 917-918). – Est. 300/400
540 LA FONTAINE. – Choix de fables de La Fontaine.
Illustrées par un groupe des meilleurs artistes de Tokio
sous la direction de P. Barboutau. Tokio, Impr. de Tsoukid-
ji-Tokio, S. Magata, 1894, 2 vol. 4° reliés en 1 pliés à la
japonaise, demi-percaline brune à coins, dos à 4 nerfs or-
nés, titre et roulettes dorés, couv. ill. cons. (E. Flammarion
éditeur) (coiffe supér. arasée, tache d’encre à la marge in-
tér. de qq. p. du 2
e
vol., traces du brochage à la japonaise).
Tiré à 350 ex. num. Notre ex. n’est pas numéroté. Le texte
de ces 350 exemplaires a dû être imprimé sur papier, Hô-
sho, le Tori-no-ko étant trop épais pour être plié. Le papier
japonais, à cause de sa composition, ne peut être imprimé
que d’un côté. Premier tirage de cette édit. illustrée de 28
estampes par Kajita Hanko, Kano Tomonobu, Okakura
Shusui, Kawanabe Kyosui et Eda Mahiko, h. t. en couleurs
en double page et de nombreuses vignettes en noir dans le
texte. – Est. 50/75
541 LA FONTAINE (Jean
DE
). Les Amours de Psyché
et de Cupidon
avec le poème d’Adonis, par La Fontaine.
Paris, Stéréotype d’Herhan, XII – 1804, in-12, portr. par
Rigault, XIV-290-[1-1 blanche] p., 8 figures h. t. par Mo-
reau, demi-chagrin brun postérieur, dos lisse richement or-
né, tête dorée. Ex. à toutes marges (qq. rares bruniss. au
début du vol.). Belle petite édit. dans une reliure bien exé-
cutée. – Est. 30/60
ÉDITION ORIGINALE
542 [LAMARTINE (Alphonse
DE
)]. Méditations poé-
tiques.
Paris, Au Dépôt de la Librairie grecque-latine-
allemande (De l’Imprimerie de P. Didot l’Aîné), 1820, 8°,
VI-118 p., demi-maroquin bordeaux à coins, dos lisse orné
de palettes dorées, titre doré (reliure signée G. Dubois
d’Enghien). Ex. à toutes marges. Édit. orig. Ex. de la se-
conde émission avec la table des matières (f. 117/118) et
les 4 dernières lignes de la p. 10 non répétées au début de
la p. 11 et les 4 nouvelles lignes insérées en fin de la p. 12
(« Que j’ai bien accompli »). Ces vingt-quatre pièces furent
créées entre 1815 et 1820 et constituaient une sorte de
journal intime des expériences vécues ces années-là par le
poète, expériences dont la plus célèbre fut inspirée par Ju-
lie Charles, la femme évoquée par Lamartine dans « Le
Lac ». Les lecteurs et critiques ont reconnu, dans les « Mé-
ditations », la première œuvre, avec celles de Chateau-
briand, pleinement romantique de la littérature française
(Vicaire, IV, 949-951). – Est. 200/300
543 LARCHER (Louis-Julien). La Femme jugée par les
grands écrivains
des deux sexes ou la femme devant Dieu,
devant la nature, devant la loi et devant la société. Riche et
précieuse mosaïque de toutes les opinions émises sur la
femme depuis les siècles les plus reculés jusqu’à nos
jours... Nouvelle édition entièrement refondue et considé-
rablement augmentée... Galerie de portraits – Dessins de
Staal. P., Garnier frères, sans date (vers 1860), grand 8°,
536 p., 22 pl. h.t., demi-basane verte de l’époque, dos lisse
orné de filets dorés (reliure frottée, lég. rouss, petites
mouill. angulaires aux 1
ers
f.). Édit. illustrée de 22 planches
h. t. gravées sur acier par Delannoy d’après G. Staal. – Est.
25/50
« CETTE ÉDITION DU ‘GIL BLAS’ EST CAPITALE »
544 LE SAGE. Histoire de Gil Blas de Santillane.
Vi-
gnettes de Jean Gigoux. Paris, Paulin, 1835, 4°, 972 p.,
demi-veau vert à coins de l’époque, dos lisse orné d’un dé-
cor romantique (dos passé, qq. usures, qq. rouss. surtout en
tête du vol). Bon ex. 1
er
tirage, front., vignette de titre,
portr. de Gil Blas h. t. sur Chine et environ 600 vignettes
dans le texte gravées sur bois. Texte encadré d’un double
filet noir précédé d’une notice sur Gil Blas par Charles
Nodier, imprimée sur 2 col. Déclaration de l’auteur suivi
de « Gil Blas au lecteur ». Table des matières in fine. Ce
livre marque la rénovation de la gravure sur bois par la
technique du bois de bout. Premier tirage des 600 composi-
tions gravées sur bois d’après Jean Gigoux par les meil-
leurs graveurs de la jeune école : Brévière, Lavoignat, Por-
ret, Thompson, etc. Cette illustration valut à Jean Gigoux
(1806-1894), peintre d’histoire, dessinateur, lithographe et
illustrateur français, une grande notoriété (Carteret, III,
382 : « Cette édition de ‘Gil Blas’ est capitale ; elle marque
la rénovation de la gravure sur bois à l’époque roman-
tique »). – Est. 200/300
UN AMI DE VICTOR HUGO
545 [LECANU (Alphonse)]. Le Tyran.
Bruxelles, Imp.
de Ve J. Van Buggenhoudt, 1863, in-18, 106 p., demi-veau
brun de l’époque, dos lisse orné de palettes dorées (dos
éclairci). Rare pamphlet contre Napoléon III. Alphonse Le-
canu (1819-1899) est avocat à la cour d’appel de Paris, pré-
fet du Loir-et-Cher pendant la guerre de 1870, ensuite juge
de paix du 6
e
arrondissement. Ancien camarade de Charles
Hugo, il se rend à Guernesey pendant l’été 1860, y revient
en 1861, accompagnant Paul Chenay, puis en octobre 1862
(il laisse alors à Hauteville House plusieurs exemplaires de
son essai bilingue « Le Tyran », publié à Bruxelles). En
1863, il rejoint Hugo en Allemagne. Il préface le livre ano-
nyme « Chez Victor Hugo, par un passant » (1864) compo-
sé par Charles Hugo. Il publie une « Lettre sur l’instruction
publique » (1865), « Des Femmes » (1867), un texte sur le
suffrage universel (1869). Après l’exil, il est proche de Ju-
liette Drouet et de Victor Hugo, et fait partie des témoins
lors de la signature du testament de Juliette Drouet en fa-
veur de son neveu Louis Koch le 2 août 1882
(http://www.juliettedrouet.org/lettres/spip.php?page=articl
e&id_article=1046). – Est. 100/120
546 Le Livre des mille nuits et une nuit.
Traduction litté-
rale et complète du texte arabe par le Dr J.C. Mardrus. P.,
Éditions de la Revue blanche (puis Eugène Fasquelle),
1899-1904, 16 vol. 8°, pleine toile olive à la Bradel, dos