lisses, titres dorés (rel. lég. usées et gauchies, couv. souil-
lées, qq. p. détachées). Édit. orig. de la traduction de Jo-
seph-Charles Mardrus (Caire, 1868 – Paris, 1949), méde-
cin, poète et traducteur français. Il fut, en son temps, un
éminent orientaliste et un acteur important de la vie pari-
sienne. Encouragé par Stéphane Mallarmé, il traduisit, de
1898 à 1904, une nouvelle version des contes des Mille et
Une Nuits, en 16 vol. et 116 contes, dans une perspective
plus érotique, au texte non expurgé, faisant ressortir les
transgressions et les ellipses amoureuses se nichant dans le
texte initial d’Antoine Galland. Il se servit d’un ensemble
varié de textes (l’édition de Boulaq, la traduction de Scott,
le recueil d’Artin Pacha et de Spitta bey), et même des his-
toires hindoustanies, tout en prétendant, invraisemblable-
ment, disposer d’un manuscrit inédit. – Est. 75/100
547 LONGUS. Les Amours pastorales de Daphnis et de
Chloé,
traduites du grec de Longus par J. Amyot. Paris,
Ant. Aug. Renouard, XII-1803, in-12, front. d’après Prud-
hon, portr. d’Amyot par Saint-Aubin au titre, 171-[1
(marque typographique de Renouard)-8 (« Fragment de
Daphnis et Chloé, découvert dans un manuscrit grec de
Longus, dans la Bibliothèque Laurentiane, à Florence »] p.,
demi-veau rouge à petits coins de l’époque, dos à nerfs or-
né (qq. très pâles rouss.). Belle petite édit. conservée à
toutes marges et bien reliée. Le texte final ne se trouve pas
dans tous les ex. (Vicaire, V, 386). – Est. 25/50
548 MAC-NAB. Chansons du Chat Noir.
Musique nou-
velle ou harmonisée par Camille Baron. Ill. de H. Gerbault.
Couverture et titre de Ferdinand Bac. P., Au Ménestrel
Henri Heugel, sans date, 4°, 116 p., portrait de l’auteur en
sanguine par Merwart, demi-percaline bordeaux à coins,
dos lisse, titre et filets dorés (cachet au faux titre et à la p.
de titre, p. 57 restaurée, taches p. 61). 12 chansons sati-
riques en vers, accompagnées des partitions et de nom-
breux dessins humoristiques. – Est. 25/50
549 MALLARMÉ (Stéphane). La Dernière mode.
Ré-
impression anastatique des 8 numéros de « La Dernière
Mode » avec une introduction de Jean-Paul Amunategui.
P., Ramsay, 1978, in-folio, br. « Les huit numéros de
l’éphémère journal de Mallarmé, ‘La Dernière Mode’,
écrits en 1874, constituent un délectable monologue sur
l’élégance féminine. Ils furent réédités en 1933 par S. A.
Rhodes et reproduits en fac-similé aux éditions Ramsay en
1978. Le mystère des conditions de création de ce pério-
dique exceptionnel est éclairci par l’ouvrage de Jean-Pierre
Lecercle, ‘Mallarmé et la mode’, publié en 1989 à la librai-
rie Séguier. Il serait né de la rencontre de voisinage de
Mallarmé, soucieux depuis 1872 d’éditer une revue men-
suelle intitulée ‘L’Art décoratif’, et de Charles Wendelen.
Ce dernier, gérant des « Modes de la saison » [...] éditait
des gravures depuis 1873 et cherchait un directeur litté-
raire. Mallarmé s’était assuré la collaboration de ses amis
parnassiens : Sully Prudhomme, Théodore de Banville, E.
des Essarts. Ce qui frappe dès l’abord, c’est la nouveauté
de la mise en pages. Il est indéniable que Mallarmé voulait
faire partager son goût pour la typographie. Il y fait allu-
sion et vante le garamond ou l’italique employé dans cer-
taines rubriques. En revanche, les rares gravures sur bois
d’E. Pecqueux sont assez médiocres, mais elles ne sont
qu’un élément du jeu de Mallarmé avec les blancs, les pa-
ragraphes, les textes occupant deux pages, qui double le jeu
de miroirs provoqué par les rubriques tenues par Margue-
rite de Ponty, Miss Satin ou Marasquin (allusion peut-être
au héros alors célèbre de Gozlan), multiples masques de
Mallarmé lui-même. En dépit d’une couverture réalisée par
Edmond Morin dans le style de ‘La Vie parisienne’, le con-
tenu ne séduisit pas assez le public pour que la feuille sur-
vive au-delà du 24 novembre 1874 [...]. » (Fr. Tétart-Vittu,
dans http://www.universalis.fr/encyclopedie/la-derniere-
mode/). – Est. 30/60
550 MARS (Maurice de BONVOISIN, dit). Aux bains
de mer d’Ostende.
Paris, Plon, sans date [1885], in folio
de 32 f. entièrement ornés + 17 p. de publicité, cart. édit.
en percaline verte ill. (cart. défr., traces de manipulation)./
IDEM. Aux rives d’or.
Le littoral méditerranén de Mar-
seille à Gênes. Deuxième édition. Paris, Plon , sans date
(vers 1895), in-folio de 34 f. entièrement ornés : 30 h. t.
coul., 2 in texte et 2 h. t. en noir, cart. édit. en percaline
bleu nuit à décor polychrome (traces d’usage au cart.,
rouss. surtout aux 2 premiers f.)./
IDEM. La Vie d’Osten-
de.
P.-Gembloux, Duculot ; P., Atelier Pascal Vercken,
1979, petit 4° oblong, 71 f. de reproductions coul. Texte en
français et en néerl., toile édit., jaq. État neuf. Maurice
Charles Mathieu Bonvoisin, dit Mars, né à Verviers (Bel-
gique) en 1849 et mort à Menton (Alpes-Maritimes) en
1912, est un dessinateur, illustrateur, aquarelliste et aqua-
fortiste belge. Il est également ami avec Félicien Rops,
dont il collectionne les œuvres./ Ens. 3 vol. – Est. 50/80
UNE DES DERNIÈRES CONTREFAÇONS BELGES
551 MÉRIMÉE (Prosper). Épisode de l’histoire de Rus-
sie.
Les Faux Démétrius. Ixelles lez Bruxelles, Delevingne
et Callewaert, imprimeurs-éditeurs, 1853, 2 vol. petit 8°,
180 et 191 p., frontispices et 2 figures h. t. par V. de Donc-
ker, gravés par E. Vermorken, cart. gris édit. illustrés de
dessins de Louis Huard gravés par Lacoste (lég. traces
d’usage). Belle contrefaçon belge parue la même année et
probablement avant l’édit. orig. française datée de février
1853. Les Faux Démétrius avait d’abord été publié dans la
« Revue de deux monde » le 15 déc. 1852 (Vicaire, V,
733). C’est une des dernières contrefaçons belges, la con-
vention de 1852 étant mise en application par la loi de
1854. Rare en cart. d’édit. – Est. 25/50
552 Les Mille et un jours.
Contes persans traduits en fran-
çais par Pétis de la Croix. Nouvelle édition à l’usage de la
jeunesse par E. Dupuis, illustrée de 500 compositions par
A. Gaillard. P., Delagrave, 1885, fort 4°, pleine toile poly-
chrome de l’éditeur, dos orné de scènes animées en or, ar-
gent, rouge et noir, plat supér. décoré d’une grande plaque
aux motifs arabes en rouge, or, argent et noir, décor en noir
au 2
e
plat, tranches dorées, ill. en coul. montrant un érudit
arabe collée sur le 1
er
f. de garde, ex-libris, coins lég. usés
(reliure de Engel). Très bel ouvrage richement illustré in-
et hors texte. Ex. d’une très grande fraîcheur. – Est.
100/150
553 Missel romain. 1855.
Missale romanum ex decreto
sacrosancti Concilii Tridentino restitutum, S. Pii quinti jus-
su editum, Clementis VIII. et Urbani VIII. papae auctori-
tate recognitum, et novis missis ex indulto apostolico hu-
cusque concessis auctum. Mechliniae, H. Dessain, 1855,
fort in-folio, pagination multiple, texte en rouge et noir sur
2 col., 1 titre-frontispice gravé par Markaert d’après Hen-
drickx, 10 planches gravées, par Brown ou Vermocken,
dont 8 d’après Rubens, 10 encadrements du texte illustrés
gravés sur bois en regard des planches, impressionnante
rel. de l’époque plein chagrin rouge, dos à 4 faux nerfs,
caissons ornés (2 angelots, 2 croix dorés), titre et tranches
dorés, filets aux coupes, roulette aux contreplats ; aux
plats, large décor doré à la plaque, croix centrale dans un
cadre orné de 6 angelots, fermoirs de laiton ouvragés, 8
onglets de cuir rouge, 6 signets de toile colorée (petit ac-
croc à la coiffe de queue, bords des plats frottés, 1 onglet
manque, 5 f. déchirés en marge sans manque, rares rouss.