Page 15 - LIVRES-ANCIENS

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[10]-580 (1 f. de titre entre les pp. 370 et 371)-[44] p., 1
planche dépliante représentant Disibodenberg (Diesenberg,
bourg de la Prusse rhénane près de Coblenz), et 3 tableaux
dépliants, veau blond début 19
e
s., dos à faux nerfs orné de
fleurons, roulettes et filets dorés, double roulette à froid en-
cadrant les plats (reliure usagée, mors fendus, coins usés,
papier bruni, qq. mouill. marg.). – Est. 80/100
75 LA CHALOTAIS (Louis-René CARADEUC
DE
).
Compte rendu des constitutions des jésuites.
Sans lieu ni
édit., 1762, in-12, 204 p.
Suivi de :
IDEM. Second compte
rendu sur l’appel comme d’abus des constitutions des jé-
suites. Sans lieu ni édit., 1762, in-12, 132 p., plein veau
brun moucheté de l’époque, dos lisse décoré, pièce de titre
maroquinée rouge, filet doré sur les coupes. Bel exemplaire.
Louis-René de Caradeuc de La Chalotais (Rennes 1701-
1785) est un magistrat breton. Janséniste, il est procureur
général du Parlement de Bretagne et l’une des principales
personnalités du mouvement de la fronde parlementaire qui
se déroula à la fin du règne de Louis XV. Éditions origi-
nales de ces réquisitoires bretons contre la Compagnie de
Jésus. L’antagonisme entre les parlements, défenseurs ja-
loux et vétilleux du gallicanisme, et les jésuites – considérés
comme les suppôts de l’ultramontanisme – date de l’instal-
lation même de l’ordre en France, au 16
e
s. Au 18
e
s., sur
fond de querelle janséniste réactivée par la bulle Unigenitus
(1713), le conflit devient plus virulent encore. En 1758, la
guerre de Sept ans entraîne la banqueroute des établisse-
ments commerciaux des jésuites à la Martinique dirigés par
le P. La Valette. Les créanciers de la Compagnie de Jésus
entament des poursuites judiciaires devant un tribunal de
commerce, mais l’affaire prend rapidement une tournure po-
litique quand les parlements s’en emparent. Après avoir
exigé la communication des Constitutions de l’ordre de
saint Ignace, les magistrats se livrèrent dès lors à une at-
taque systématique des fondements mêmes de la Compa-
gnie. – Est. 80/120
AVEC 83 FIGURES HORS TEXTE COPIÉES
DE L’ÉDITION DES FERMIERS GÉNÉRAUX
76 LA FONTAINE (Jean
DE
).
Contes et nouvelles en
vers.
Londres, sans date (ca 1770), 2 vol. in-12, [4]-
XXVIII-240 et [4]-264 p., frontispice et 83 figures h. t.
(numérotation aberrante), pleine basane brune de l’époque,
dos lisses richement décorés, plat encadrés d’une fine rou-
lette dorée (1 mors fendu en son début, traces d’usage). Bon
exemplaire. À part la pagination, cette édit. correspond à
celle décrite par Cohen (col. 571) : 75 figures copiées de
l’édition de 1762 dite des Fermiers généraux et 8 qui sont
des compositions nouvelles. – Est. 50/100
77 LAMBINET (Abbé).
Éloge historique de Marie-
Thérèse,
impératrice des Romains, reine de Hongrie et de
Bohême, etc. etc. etc. Liège, et se vent à Bruxelles, Lemaire,
1781, 8°, f. de titre, IV-96-XX-4 p., br., couv. de papier
(couv. défr. avec manques au dos). Ex. à toutes marges. Ex-
libris armorié « Rumillies ». Pierre Lambinet (1742-1813)
fit ses études au collège des Jésuites de Charleville. D’abord
Jésuite, il entra ensuite dans l’ordre de Prémontré. Quelques
années après, il rentra dans le monde. Il vécut à Liège, puis
à Bruxelles, où il fut précepteur de deux des fils du duc de
Croquenbourg. Sa carrière fut celle d’un bibliographe (cf.
448-pierre-lambinet). – Est. 20/40
78 LE BRUN, de la Compagnie de Jésus.
Dictionnaire
universel françois et latin,
tiré des meilleurs auteurs (...).
Paris, Vve Bordelet ; Rouen, Nicol. et Rich. Lallemant,
1756, fort 4°, [8]-1294-XVI p., impression sur 2 col., plein
veau brun moucheté de l’époque, dos à nerfs richement dé-
coré, pièce de titre (lég. traces d’usage, qq. bruniss.). Éti-
quette 18
e
du libraire Henri Bottin à Mons au contreplat.
Bon exemplaire. – Est. 30/60
79 LIGER (Louis). Le jardinier fleuriste,
ou la culture
universelle des fleurs, arbres, arbustes, arbrisseaux servant à
l’embellissement des jardins. Contenant plusieurs parterres
sur des desseins nouveaux, bosquets, boulingrins, salles, sa-
lons, et autres ornemens de jardin. Avec la maniere de re-
chercher les eaux, de les conduire dans les jardins, et une
instruction sur les bassins : ouvrage ou tous les curieux
trouveront de quoi s’amuser agréablement. Nouvelle édi-
tion, revûe, corrigée et augmentée, avec beaucoup de
planches en taille-douce. Paris, Savoye, 1764, in-12, XXIV-
504 p., 14 planches dépliantes h. t., 8 figures dans le texte,
pleine basane brune mouchetée de l’époque, dos à nerfs dé-
corés (rel. usée, coiffes arasées, dos dédoré). New Édition,
enlarged both in text and illustrations, of the popular garden
book by the famous French botanist Louis Liger (1658-
1717). Subjects such as how to cultivate (terrace) plants,
means to eliminate harmful insects and snails and how to
create a good hot-house for your plants and trees are exten-
sively described. On the 14 folding engraved plates garden
tools, garden architecture and garden plans are depicted. –
Est. 80/100
80 LIGER (Louis). La Nouvelle Maison rustique
ou Éco-
nomie générale de tous les biens de campagne : la manière
de les entretenir et de les multiplier. Huitième édition, aug-
mentée considérablement, et mise en meilleur ordre : avec
La Vertu des simples, l’apoticairerie, et les décisions du
droit françois sur les matieres rurales ; et enrichies de fi-
gures en taille-douce. Paris, Knapen, 1752, 2 vol. 4°, fron-
tispice, f. de titre, III-[5]-916 p., 19 planches h. t., figures
dans le texte, et [8]-894-[26] p., 23 planches h. t., dont 2 dé-
pliantes, et figures dans le texte, plein veau brun de
l’époque, dos à nerfs décorés, pièces de titre et de tomaison
(rel. restaurées, traces d’usage, qq. fonds brunis et travaux
de vers avec parfois pertes de qq. lettres, qq. pages déchi-
rées sans manque, déchir. à la planche placée entre les pp.
540 et 541 du 1
er
vol., déchir. du bord du f. 349-350 du 2
e
vol. avec perte de qq. lettres). Malgré les défauts, bon
exemplaire de ce classique. Tous les sujets sont traités : les
bâtiments, les soins domestiques, la basse-cour, les chevaux,
les ânes, les bêtes à corne, le laitage, les bêtes à laine, les
cochons, les abeilles, les vers à soie, le labourage et la cul-
ture, les eaux et forêts, la production agricole, les potagers,
les jardins fruitiers, les jardins d’ornement, la vigne, les
boissons, la chasse, la pêche, l’élevage des oiseaux de vo-
lière, la cuisine, la patisserie, les confitures et les liqueurs. –
Est. 200/250
81 LINGUET (Simon).
– Esprit et génie de M. Linguet,
avocat au Parlement de Paris. Londres, sans édit., 1780, in-
12, [2]-300 p., plein veau brun moucheté de l’époque, dos à
nerfs, pièce de titre (coiffe supér. arrachée, petit manque de
pap. au dernier f. avec perte de qq. chiffres, pap. lég. bruni).
Simon-Nicolas-Henri Linguet, né en 1736 à Reims et guillo-
tiné le 27 juin 1794 à Paris, est un avocat, publiciste,
homme de lettres et cultivateur, à la fois opposé aux philo-
sophes, aux jansénistes, et surtout au libéralisme écono-
mique mis en place par la Révolution dont il dénonce avec
virulence les conséquences pour les classes laborieuses. Sa
pensée politique est complexe et souvent d’aspect contradic-
toire. Bien qu’il ait écrit les louanges de Joseph II
d’Autriche, il apporte son soutien à la révolution braban-
çonne. Dénonçant le despotisme de l’Ancien Régime, il se
méfie du peuple en révolution. Adversaire du parti philoso-
phique, ses ouvrages sont marqués par un radicalisme sans