faute de source, plein veau brun de l’époque, dos à nerfs ri-
chement décorés, pièces de titre et de tomaison, armes do-
rées frappées aux plats avant (armes non identifiées) (rel.
maladroitement restaurées, nombreuses coiffes arasées avec
manques, plusieurs mors fendus en leurs début et fin, coins
émoussés, ça et là papier fortement bruni, qq. rouss.
éparses ; au vol. 3, le f. 441/442 est détaché, plié et forte-
ment bruni, travail de vers dans la marge blanche des 26
derniers feuillets du même vol. ; au vol. 4, page de t. restau-
rée). Exemplaire sur grand papier. Traduction estimée du
philologue André Dacier (1651-1722), souvent rééditée jus-
qu’au début du 19
e
s. Elle est « beaucoup plus fidèle mais
moins élégante que celle d’Amyot » écrit Graesse (V, 368).
Dacier avait commencé à rédiger cinq vies dès 1699, mais il
ne publia l’intégralité de sa traduction de l’œuvre de Plu-
tarque qu’en 1721. Un 9
e
vol. paraît en 1734, contenant neuf
« vies » supplémentaires traduites de Thomas Rowe par
l’abbé Bellanger. Il manque ici. – Est. 150/200
ÉDITION ALDINE
108 PONTANUS (Johannes Jovianus).
–
Ioannis Ioviani
Pontani amorum libri II.
De amore coniugali III. Tumulo-
rum II, qui in superiore aliorum poematon Éditione desyde-
rabantur. Libri I. Eridanorum II. Eclogae duae Coryle…
Calpurni siculi Eclogae VII. Aurelii Nemesiani eclogae IIII.
Explicatio locorum omnium abstru-sorum Pontani authore
Petro Summontio viro doctissimo. Index rerum, quae in his
Pontali lusibus contineantur. Venetiis, aedibus Aldi et An-
dreae soceri, mense februario M. D. XVIII [1518], 8°, 172
f., plein vélin ivoire, dos lisse (reliure moderne de Lavaux)
(erreurs de numérotation sans manque au cahier m, mouill.,
restauration aux 2 derniers ff.). Première impression de la 2
e
partie des poésies de Pontanus, la 1
re
partie ayant déjà été
imprimée par les Alde en 1505 et 1513. « Cette seconde
partie des poésies de Pontanus est plus rare que la 1
re
partie
parce que les Alde n’en ont donné qu’une seule édition »
(Brunet, IV, 807). – Est. 500/600
109 Prosa cleri Parisiensis
ad ducem de Mena, post cae-
dem regis Henrici III.
Suivi de :
Prose du clergé de Paris,
adressée au duc de Mayne après le meurtre du roi Henri III.
Traduite en françois par M. Pierre Pighenat, curé de S. Ni-
colas des Champs. Lutetiae, Apud Sebastianum Nivellium,
Typographum Unionis, 1589 [en réalité, d’après la BnF :
Didot l’Aîné, 1786 ?], 8°, 25-[1 blanche] p., demi-chagrin
vert bronze avec coins, dos à nerfs orné de fleurons dorés,
titre doré (reliure de Trautz-Bauzonnet). Les libelles impri-
més sous des noms connus n’étaient pas tous sérieusement
avoués. Il en existe beaucoup dont les prétendus auteurs ou
éditeurs ne sont que des pseudonymes, et l’imposture n’est
pas toujours facile à reconnaître. Par exemple, la Prose du
clergé de Paris est assurément la satire la plus licencieuse, la
plus violente, et, il faut bien en convenir, la plus horrible-
ment belle, comme poésie, qu’aient inspirée la détestation
de l’assassinat de Henri III et les déportements de la du-
chesse de Montpensier, sœur des Guise. Le texte latin parut
sous le nom de l’imprimeur-libraire Sébastien Nivelle, avec
la traduction en vers français portant le nom de Pigenat, cu-
ré de Saint-Nicolas-des-Champs, auquel on l’attribue encore
sans réflexion. Or, il y a ici double mensonge : Pigenat, li-
gueur renforcé, n’a pas du traduire la Prose contre les meur-
triers pas plus que Nivelle, imprimeur de l’Union, ne l’a
imprimée. Rare curiosité. – Est. 50/100
110 PUTEANUS (Erycius).
–
Eryci Puteani Musarum
ferculum : carmina eius selecta.
Lovanii, Typis Henrici
Hastenii, 1622, in-16, 104 p., plein vélin ancien, dos lisse,
titre à l’encre ajouté (papier lég. bruni). Bel exemplaire. Né
en 1574 à Venlo ; mort en 1646 à Louvain, Ericius Puteanus
étudie à Dordrecht et à Cologne, au "Coronatum", où il ob-
tient son magister ès arts le 25 février 1595. Entre 1600 et
1606, il enseigne la rhétorique à Milan. Il enseigne
l’histoire, le droit romain, la littérature à l’Université de
Louvain, et le latin en succession à Juste Lipse, au "Collège
des Trois Langues". Il laisse près d’une centaine de traités :
théologie, philosophie, histoire. Les 4 fils de l’auteur ont
réuni quelques poèmes et se sont chargés de les publier.
« Recueil de pièces de vers latins et d’une petite pièce de
vers flamands ; plusieurs de ces morceaux ont déjà vu le
jour et ont été insérés, soit dans les œuvres de Puteanus, soit
dans les liminaires des ouvrages de ses amis » (Bibliotheca
Belgica, P231). Célèbre marque typographique de
l’imprimeur van Haesten : la tortue aîlée. – Est. 200/250
111
[RACINE (abbé Bonaventure)]. Abrégé de l’histoire
ecclesiastique,
contenant les événemens considérables de
chaque siècle. Avec des réflexions. Nouvelle édition aug-
mentée de quelques notes et supplémens. Cologne, Aux dé-
pens de la Compagnie, 1762-1767, 13 vol 4°, plein veau
brun moucheté de l’époque, dos à nerfs décorés, pièces de
titre et de tomaison (manques au bas de 2 dos, qq. coiffes
usées, manque à 1 pièce de tomaison, traces d’usage, qq.
mouill.). L’abbé Bonaventure Racine (1708-1755) né à
Chauny et mort à Paris fut un ecclésiastique et historien
français. Parent du dramaturge Jean Racine et de son fils
Louis Racine, il était principal du collège de Rabastens,
mais il se vit forcé de quitter ses fonctions à cause de son at-
tachement aux doctrines du jansénisme. La persécution le
chassa également du collège de Lunel, puis de celui
d’Harcourt (1734). Il vivait dans la retraite, lorsque l’évêque
d’Auxerre, Caylus, le recueillit et lui donna un canonicat et
lui conféra les ordres sacrés dans sa cathédrale. – Est.
150/200
112 RAPIN THOIRAS.
Abrégé de l’histoire d’Angle–
terre.
La Haye, C. de Rogissart et sœurs ; Pierre de Hondt,
1730, 3 vol. 4°, [8]-470 p., 3 cartes dépliantes h. t. ; [4]-446
p., et [4]-484-146 p., pleine basane brune de l’époque, dos à
nerfs décorés, pièces de titre et de tomaison (reliures frot-
tées, coins émoussés, coiffes usées, manques aux pièces de
titre et de tomaison, travail de vers dans le bas des pp. 25 à
125 du 1
er
vol. avec perte de qq. lettres). Historien français
de confession protestante, Paul de Rapin-Thoyras (Castres,
1661 – Wesel, 1723) gagna l’Angleterre puis la Hollande
après la révocation de l’Édit de Nantes. En 1688 il suivit le
stathouder en Angleterre et devint aide de camp du général
Douglas, qui commandait en Irlande. Blessé au siège de
Limerick, il revint en Angleterre et fut nommé gouverneur
du jeune Duc de Portland. Son éducation terminée, il
s’installa à Wesel, en Hollande. – Est. 150/180
113 RÉMOND
DE
SAINT MARD (Toussaint). Œuvres.
Amsterdam, P. Mortier, 1749, 5 vol. in-12, plein veau blond
de l’époque, dos à nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison
rouges et noires, filet doré sur les coupes, tranches dorées
sur marbrure, ex-libris armorié. Orné de 5 titres illustrés
d’après Clavareau gravés par Fessard encadrant un fleuron
d’après Hallé, gravé par Fessard, 5 frontispices non signés,
5 vignettes gravées à mi-page (Cohen, 869). Rémond de
Saint Mard (1682-1757) composa des poésies dans le genre
de Lucien, pleines de délicatesse. Il fait preuve d’un bon ta-
lent de critique littéraire dans ses « Réflexions sur la poé-
sie ». Le présent recueil comprend : Les Dialogues et les
Nouveaux dialogues des dieux, l’Histoire de Mademoiselle
de ***, les Lettres galantes et philosophiques, des Ré-
flexions sur les divers genres de poésies. Bel ex. – Est.
75/100