‘abus’ et ‘simonies’), de ‘se rapprocher du peuple’ (prédica-
tion franciscaine; usage du français qui permet de sauver
‘mille âmes’ faute de rendre les nuances de la ‘Théologie
scholastique’) et de ‘contrôler plus étroitement les cons-
ciences individuelles’ (systématisation de la confession au-
riculaire et du sacrement de pénitence). Si la ‘Summa Bene-
dicti’ porte quelques piques à François Rabelais, à Étienne
Dolet et à l’humanisme libertin, elle ne fait pas mystère de
son principal ennemi : Genève ou la ‘Babylone Calvines-
que’, ville voisine et rivale de la primatie des Gaules. Ren-
dant ‘graces à Dieu’ que les ‘Huguenots’ aient été ‘bien ra-
petissez’ par les guerres de Religion, le père Benedicti reste
circonspect à leur endroit. Il ne dresse une si ample nosolo-
gie des péchés et des hérésies que pour y inscrire Calvin, ou
à défaut Luther et Zwingli, en chacune des cases, à com-
mencer par l’athéisme, le manichéisme et la sorcellerie... En
l’occurrence, il a forgé le terme de ‘fatalistes’ pour stigmati-
ser un ‘péché mortel’ contre la Foi, première des vertus
théologales »
u_fatum
_calvinis–ticum_ par_Christophe_Paillard). – Est. 250/350
14
[BESOIGNE (Jérôme)]. Histoire de l’abbaye de Port-
Royal.
Cologne, aux dépens de la Compagnie, 1752, 6 vol.
in-12, XIII-[1]-631-[1 blanche], 635-[1 blanche], 576, 664,
606 et 418-[4 (errata)] p., plein veau brun de l’époque, dos à
nerfs (reliures fortement usées et épidermées, plus. coiffes
arrachées, manques aux pièces de tomaison, bruniss.,
mouill., qq. interversions de f.). Édit. orig. et unique.
L’adresse de Cologne serait fictive, selon Barbier l’ouvrage
aurait été imprimé à Paris. Les 3 premiers volumes contien-
nent L’Histoire des Religieuses, les 3 suivants L’Histoire
des Messieurs. L’une des sources fondamentales sur
l’histoire de Port-Royal, impartiale et minutieusement do-
cumentée, « fruit de recherches fort étendues, comme le
prouve la liste des nombreuses sources tant manuscrites
qu’imprimées » (Sources de l’Histoire de France, n° 5031).
La première partie est en réalité une chronique de Port-
Royal depuis l’entrée de la mère Angélique, la seconde con-
tient les biographies des principaux protagonistes.
L’ouvrage est complété par des tables. Manque l’arbre gé-
néalogique de la famille Arnauld en tête du 1
er
vol., mais
non celui d’Arnauld d’Andilly au 4
e
vol. – Est. 100/150
1
re
ÉDIT. DE LA TRAD. DE LUTHER DE LA BIBLE
AVEC LE « COMMA JOHANNEUM ».
15 Biblia. Das ist : die gantze heylige Schrifft Teutsch D.
Mart. Luth[er].
Frankfurt am Mayn, durch Kilian Han in
verlegung Weygand Hanen Erben, 1574, in-folio, f. de titre,
portrait, [16]-352-402 (y compris 2 f. de titre)-[1] f., nom-
breux bois dans le texte (11 × 15,5 cm) du célèbre graveur
suisse Jost Amman (1539-1591), plein veau brun estampé
de l’époque sur ais de bois, dos à nerfs (restes de fermoirs,
manques de peau au dos, rel. frottée, titres remontés, papier
bruni, mouill. surtout en fin du vol., taches, plusieurs f. res-
taurés en leurs bords, déchir. à qq. f. sans manque, f. déta-
chés en fin). Relié avec 8 f. d’annotations du 18
e
s. en alle-
mand. « The printed Bible text of Luther had the same fate
as the written text of the old Itala and Jerome’s Vulgate. It
passed through innumerable improvements and mis-
improvements. The orthography and inflections were mo-
dernized, obsolete words removed, the versicular division
introduced (first in a Heidelberg reprint, 1568), the spurious
clause of the three witnesses inserted in 1 John 5:7 (first by
a Frankfurt publisher, 1574), the third and fourth books of
Ezra and the third book of the Maccabees added to the Apo-
crypha, and various other changes effected, necessary and
unnecessary, good and bad. Elector August of Saxony tried
to control the text in the interest of strict Lutheran ortho-
doxy, and ordered the preparation of a standard Édition
(1581) ». (http://www.bible-researcher.com/luther02.html).
Ce court passage est inclus dans un grand nombre de traduc-
tions de la première épître de Jean de 1522 à la fin du 19
e
s.
(1 Jean 5:7 : « Car il y en a trois qui rendent témoignage
dans le ciel : le Père, le Verbe et l’Esprit ; et ces trois sont
un »). Le caractère apocryphe du « Comma Johanneum » en
tant que tel est attesté par son absence dans l’ensemble des
manuscrits anciens du Nouveau Testament, ainsi que par
son absence dans les citations des pères de l’Église, comme
Clément d’Alexandrie, lequel, tout en insistant fortement
sur la Trinité, cite Jean 1 5:7-8 sans le Comma. Le Comma
semble tirer sa source dans le « Liber Apologiticus » de
Priscillien, 4
e
s., et s’est répandu dans les manuscrits latins à
partir du début du 9
e
s., avant de revenir par le biais des tra-
ductions dans certains manuscrits grecs. Il n’apparaît dans
aucun manuscrit copte ou syriaque. Alors que le Comma
avait été omis des premières versions du « Novum Instru-
mentum omne », le Nouveau Testament en grec publié par
Erasme, il apparaît dans la troisième version publiée en
1522, après la découverte d’un manuscrit grec le contenant.
Cette version ayant servi jusqu’au 19
e
s. de base pour les
traductions, les Bibles en langues vernaculaires (Bible alle-
mande de Luther, Bible du roi Jacques en anglais) contenait
le Comma. La critique textuelle au 19
e
a fait disparaître le
Comma dans les nouvelles traductions en vernaculaire. Ce
texte n’avait pas été ajouté du vivant de Luther (Wikipédia).
– Est. 300/400
16 Biblia sacra Vulgatae Éditionis.
Sixti V. Pont. Max.
iussu recognita et Clementis VIII. Auctoritate edita. Editio
nova versiculis distincta. Lugduni, apud Joannem et Clau-
dium Carteron, 1676, 8°, [8 (y compris le frontispice gravé
d’après N. Poussin et la p. de titre)]-947-[59] p., plein veau
brun granité de l’époque, dos à nerfs orné, roulette dorée sur
les coupes (discrètes restaurations anciennes aux coiffes et à
deux coins, début du mors avant lég. fendu, petit travail de
vers dans la marge blanche externe de qq. f. en début du
vol.). Belle édition imprimée par de célèbres imprimeurs
lyonnais sur deux colonnes en petits caractères. Ex-libris
ms. daté de 1680 au front. et au titre. – Est. 30/60
17 BLONDEL (J.-Fr.). Planches pour le troisième vo-
lume du cours d’architecture,
qui contient les leçons don-
nées en 1750, et les années suivantes, par J.F. Blondel. Pa-
ris, Vve Desaint, 1773, 8°, [4] p., 74 planches h. t., dont
plusieurs dépliantes (numérotées : I-XL, XLbis, XLI-
LXXIII).
Relié avec :
Planches pour le quatrième volume
du cours d’architecture, qui contient les leçons données en
1750, et les années suivantes, par J.F. Blondel. Paris, Vve
Desaint, 1773, 8°, [4] p., 52 planches h. t., dont plusieurs
déplianres (numérotées : I-XXXIX, XXXIX-LI)./
Planches
pour le cinquième volume du cours d’architecture
com-
mencé par feû J.F. Blondel, et continué par M. Patte. Paris,
Vve Desaint, 1777, 8° [2], 85 planches h. t., dont plusieurs
dépliantes.
Relié avec :
Planches pour le sixième volume du
cours d’architecture, commencé par feû J.F. Blondel, et con-
tinué par M. Patte. Paris, Vve Desaint, 1777, 8°, [2] p., 50
planches h. t., dont plusieurs dépliantes (numérotées :
LXXXVI-CXXXVI). Ensemble 4 vol. reliés en 2, plein
veau marbré, dos à nerfs (traces d’usage, coiffes arasées,
mors faibles, qq. mouill. claires). En tout, 261 planches du
célèbre cours de Jacques-François Blondel (Rouen, 1705 –
Paris, 1774), architecte, urbaniste et théoricien français. Il
fut le grand professeur d’architecture du 18
e
s. « A minor
architect, but also a very influential writer and theorist... »,
suivant la formule de Nikolaus Pevsner. – Est. 50/100