Page 83 - LIVRES-ANCIENS

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1943), 4 p. 4°. La Varende a accepté d’être membre d’un ju-
ry, mais il donne sa démission car il ne veut pas côtoyer
André Thérive. Longue diatribe sur Thérive (« Déjà, passer
du Temps aux voix françaises, c’est drôle ; et de gauche,
faire son chemin parmi les droites c’est facile »). Relate son
passage à l’Académie Goncourt où il s’est rendu « avec la
certitude affirmée que toutes relations étaient rompues avec
Descaves, qui est du même style ». Parle longuement de son
livre qui va paraître et de ses travaux en cours, puis de la
Normandie qui « s’apprête au grand coup. Cela semble cer-
tain en présence de l’abondance des moyens militaires
qu’on entasse pour y parer », etc. Très belle lettre. Jean Bal-
thazar Marie Mallard de La Varende Agis de Saint-Denis,
baron Agis de Saint-Denis, « vicomte » de La Varende,
connu sous le nom de Jean de La Varende, né en 1887 au
château de Bonneville à Chamblac (Eure), mort en 1959 à
Paris, est un écrivain français. Auteur d’une vingtaine de
romans, d’une dizaine de biographies, de diverses monogra-
phies sur la Normandie et de plus de deux cents nouvelles,
La Varende s’est surtout attaché à l’évocation du terroir
normand avec ses curés de campagne, ses paysans et ses
hobereaux, tout en exprimant sa nostalgie de l’Ancien Ré-
gime et sa passion pour la mer et les marins. En 1942, La
Varende est élu à l’Académie Goncourt. Il en démissionne
toutefois en décembre 1944, ce qui lui évitera peut-être une
exclusion. On lui reproche en effet ses publications dans des
journaux « collabos » mais aussi des différends qui ont op-
posé les académiciens Goncourt à propos de la candidature
d’André Billy. En décembre 1943, une minorité
d’académiciens (Rosny jeune, René Benjamin, Sacha Gui-
try, La Varende), ont en effet refusé d’entériner l’élection de
Billy (préféré à Paul Fort, réputé antisémite), qui a éreinté
Guitry et La Varende dans divers articles et qui incarne le
refus de la collaboration. L’élection de Billy ne sera validée
que le 23 déc. 1944, après la démission de La Varende. La
faveur de La Varende auprès du public ne se démentira
pourtant pas, son enthousiasme à écrire non plus. – Est.
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915 LEHAR (Franz). Le Pays du sourire.
Opérette ro-
mantique en trois actes de Ludwig Herzer et Fritz Löhner
d’après Victor Léon. Adaptation française de André Mau-
prey et Jean Marietti. Paris, Max Eschig, sans date, 4°, 123
p., br. couv. (M.E. 3564) (ex. défr., traces de mouill. pages
recollées au scotch). Partition complète pour piano et chant.
Envoi signé et daté du 17 avril 1939 : « À Violette Morris /
avec mon bien cordial / souvenir ». Cette opérette a été
créée à Berlin en 1929. La dédicataire serait peut-être Vio-
lette Morris, dite « la Morris », née à Paris en 1893 et abat-
tue par le maquis le 26 avril 1944 sur une route de cam-
pagne, une sportive française polyvalente, devenue espionne
et collaboratrice de la Gestapo. – Est. 25/50
916 LEMAITRE (Jules). Manuscrit autographe signé,
ti-
tré « Les imprécations de Déroulède », 6 f. 8° anopisto-
graphes à l’encre (bandelettes pour le marbre de
l’imprimerie recollées) montés sur onglets et reliés en plein
carton, étui, chaque feuillet protégé par une serpente. Fran-
çois Élie Jules Lemaître (ou Lemaitre), né à Vennecy en
1853 et mort à Tavers en 1914, est un écrivain et critique
dramatique français. – Est. 20/40
917 LENOTRE (G.). Manuscrit autographe signé,
intitu-
lé « La petite Histoire. René Caillié », 6 feuillets 4° anopis-
tographes à l’encre, quelques ratures (coin supér. déchiré
sans manque de texte). Demi-toile à bandes à la Bradel, titre
doré au plat avant, chaque feuillet protégé par une serpente.
G. Lenotre (« Le G. que j’ai mis devant ne signifie ni
Georges, ni Guy, ni Gaston, ni même Gédéon, comme cer-
tains le croient et le disent, mais tout simplement Gosselin,
qui est mon nom de contribuable » écrit l’historien qui signe
toujours sans accent). De son vrai nom Louis Léon Théo-
dore Gosselin, né au château de Pépinville, à Richemont,
près de Metz et mort en 1935 à Paris, est un historien et au-
teur dramatique français. Spécialiste de l’histoire de la Ré-
volution française en utilisant des sources primaires, il pu-
blie un nombre important d’ouvrages sur le sujet, dans un
style narratif et anecdotique propre à la petite histoire, qui
ont influencé des historiens tels qu’André Castelot et Alain
Decaux : il est à ce titre considéré comme le « pape de la
petite histoire ». René Caillié (1799-1838), est un explora-
teur français, devenu célèbre après avoir été le premier Oc-
cidental à revenir de la ville de Tombouctou, au Mali./
IDEM. Manuscrit autographe signé,
intitulé « La petite
Histoire. La Maison de Sylvie », 6 feuillets anopistographes
à l’encre, ratures et corrections, en cahier sous double étui,
chaque feuillet protégé par une serpente. À propos d’un
livre d’Henri Malo sur Chantilly, Lenotre évoque l’histoire
de Louise de Budos et de sa bague magique, et celle de sa
nièce Marie-Felice qui affectionne ce pavillon, nommé par
Jean de Mairet la maison de Sylvie... « Il n’y a pas, en effet,
de lieu plus attachant, plus délicieusement mélancolique :
une simple maison, toute petite ; un parterre de fleurs ; des
bois tout à l’entour »./ Ens. 2 pièces. – Est. 40/60
918 MARX (Général Baron Ferdinand Daniel). Lettre
autographe signée
en qualité de Colonel du 7
e
Régiment de
Hussards. Camp de Bruges, 22 Vendémiaire an 13 (14 oc-
tobre 1804), adressée à M. Laigle, Inspecteur aux Revues, 3
p. 4°. Il regrette de devoir désigner « [...] cet ancien mili-
taire sous un rapport aussi défavorable, mais sa conduite
inspirait que très peu de confiance à la garnison qui se
trouve sous sa police, j’ai cru de mon devoir de ne pas vous
la laisser ignorer ; mais de grace ne lui faite point arriver de
mal ; j’aurais à me reprocher toute ma vie la perte de ce père
de famille [...] ». Il entretient ensuite l’Inspecteur des « sub-
sistances » et du Registre des délibérations de son Régi-
ment. Le Général Marx servit sous Ney, Brigade Lasalle en
1806, Commandant la cavalerie de Murat en 1807, il le sui-
vit à Naples en 1808. – Est. 50/75
919 MASSIS (Henri). Deux manuscrits autographes
pré-
cédés chacun d’une lettre autographe signée. 1. Lettre auto-
graphe signée à Monsieur Allardin, non datée, 1 p. 8° à en-
tête de l’Académie française : « Voici, Cher Monsieur Al-
lardin, quelques pages manuscrites qui ont été lues, il y a
quelques mois à l’Université d’Aix en Provence à
l’occasion du Centenaire de Charles Maurras ». Suivi du
manuscrit autographe annoncé, 6 f. 4° anopistographes. 2.
Lettre autographe signée à « Jean Paul Allardin », datée du
3 nov. 1969, 1 ½ p. 4° à en-tête de l’Académie française,
présentant le manuscrit autographe l’accompagnant, 2 f. 4°
anopistographes, intitulé « Alain Fournier Goncourt », texte
qui avait été publié dans la collection « Brimborions » (n°
119) de Pierre Aelberts. Le tout monté sur onglets et relié en
demi-toile à la Bradel kaki à bandes (traces de pliure). – Est.
40/60
920 MAULNIER (Thierry).
Deux manuscrits auto-
graphes de chroniques
(au « Figaro » ?), le second signé :
1. « L’Américanisme », 4 f. 8° anopistographes à l’encre, et
« Les États-Unis et nous », 3 f. 4° anopistographes à l’encre,
reliés ensemble en demi-toile vert d’eau à la Bradel, à
bandes, chaque feuillet protégé par une serpente. Thierry
Maulnier, de son vrai nom Jacques Talagrand, né en 1909 à
Alès et mort en 1988 à Marnes-la-Coquette, est un journa-
liste d’extrême droite, puis de droite, essayiste, critique litté-
raire et auteur dramatique français. – Est. 30/60