921 MAURRAS (Charles). Épreuves corrigées du texte
paru dans les « Cours et conférences de l’Institut d’Action
française » en juillet 1923, reprenant un article de le « Re-
vue encyclopédique Larousse » en 1896, 6 pages petit 4°
montées sur Arches et reliées en un vol. à la Bradel en de-
mi-toile beige à coins (traces d’usage), avec une lettre auto-
graphe signée, Paris 17 février 1932, à une dame, 2 pages 8°
à l’en-tête de l’Action française. Charles Maurras (1868-
1952), écrivain et homme politique français, définit la cri-
tique littéraire comme une œuvre de sensibilité et de choix.
Il rejette l’école critique dite éclectique et défend longue-
ment la notion de goût, caractéristique de « l’homme par-
fait » qu’il définit comme celui qui remplit exactement
l’idée de notre condition commune et qui sert de modèle à
tous, en développant pleinement son corps et son esprit. Le
critique doit étudier et imiter ce modèle. Il termine par des
réflexions sur le style. La lettre est relative à l’édition en li-
brairie de la version développée de ce texte, sous le titre
« Prologue d’un essai sur la critique » (1932). Maurras ren-
voie le texte corrigé et précise : « Je tiens beaucoup au titre :
"Prologue" d’un Essai sur la critique ». Il y manque un
avant-propos de 20 lignes qu’il va écrire. – Est. 250/300
922 MAURRAS (Charles). Manuscrits autographes
(26
f. 4° anopistographes à l’encre) et épreuves corrigées de
trois articles ou parties d’un article : « De la loi du poète »,
« Dans la conception du poète », « Symbolisme et Roman-
tisme », « Le mot et la chose » (avec en sur-titre : « Nou-
velles réflexions sur le Romantisme »), « Individualisme et
humanité ». Vraisemblablement des extraits de « Un débat
sur le romantisme » publié avec Raymond de la Tailhède
(Paris, Flammarion, 1928). Le tout relié en un vol. demi-
toile greige à la Bradel avec coins. Beau document. – Est.
300/400
923 MIOMANDRE (Francis
DE
). Manuscrit autographe
signé, intitulé « Bras d’argent », daté de Gimel 22 sep-
tembre 1951, 24 feuillets anopistographes à l’encre. Cart. à
la Bradel plein papier, étui, titre en brun foncé au dos de
l’étui. Beau conte fantastique de Francis de Miomandre,
pseudonyme de François Félicien Durand (1880-1959), ro-
mancier, poète, essayiste, chroniqueur français. Le narrateur
tombe amoureux d’une femme étrange - et peut-être imagi-
naire - qui prend tour à tour les traits de la blonde Cattleya
et ceux de la brune Mirabilis... – Est. 40/60
924 MOELLER (abbé Henry). Carte autographe signée,
datée du 24 janvier 1908, adressée au relieur bruxellois Paul
Claessen[s] (1861-1909). Instructions pour la reliure d’un
Verlaine et de 2 numéros de la revue « Durendal ». Henry
Moeller (1852-1918) fut le directeur de la revue « Durendal
» pendant 20 ans. Il défendit les écrivains catholiques en
leur donnant le droit de publier des romans, des essais, dans
une certaine liberté d’action. Sa devise fut « catholiques et
modernes ». Il entretint une correspondance avec J.-K.
Huysmans. – Est. 20/40
925 NIMIER (Roger). Manuscrit autographe signé,
inti-
tulé « Journal d’une semaine », 5 feuillets 4° anopisto-
graphes à l’encre (écrits au verso du papier à lettre « le nou-
veau femina » rue de Réaumur à Paris 2
e
), ratures et correc-
tions, reliés en cart. plein papier à la Bradel, étui, chaque
feuillet protégé par une serpente. Roger Nimier (1925-
1962), est un écrivain français. Romancier, journaliste et
scénariste, il est considéré comme le chef de file du mou-
vement littéraire dit des « Hussards ». Remarques écrites les
11, 12 et 14 mai 1955. Exemple pour le 11 : « Le pou pos-
sède six pattes, il peut parcourir 1 m 50 en une heure, il se
gorge du sang des hommes, qu’il préfère aux confitures.
Pour sa punition, les savants qui l’élèvent lui font prendre
des lavements considérables (ils équivaudraient pour un
humain, à cinquante litre d’eau) afin de préparer un vaccin
contre le typhus. Le pou – du moins le pou qui n’est pas lit-
téraire – est très rarement hermaphrodite », etc. – Est.
80/120
ACTEURS DE CINÉMA
926 Petit carnet à spirale (13,5 × 9 cm),
22 feuillets qua-
drillés, avec sur chaque feuillet une signature autographe
d’un artiste avec parfois quelques mots autographes (identi-
fié et daté au crayon) : Mario Monicelli, Sarah Miles, Klaus
Meine, Marie-France Pisier, Jugnot, Guy Marchand, Ri-
chard Borhinger, Juliet Berto, Eli Chouraki, Vernon Dobt-
cheff, Judith Magre, Bernard-Pierre Donnadieu, Jacques
Doillon, Jacques Weber, Sabine Azéma, John Boorman,
Jules Dassin, Kristina Janda, Jacques Deray, Jean-Hugues
Anglade, Andrej Zulawski et Bertrand Blier. – Est. 20/40
927 PRÉVOST (Marcel). Manuscrit autographe signé,
f.
de titre et 15 pages à l’encre, intitulé « Confession d’un
journaliste de ce temps », avec qq. corrections, montées sur
beau papier et reliés en demi-maroquin à long grain olive à
la Bradel à coins, dos lisse, titre doré (rel. très lég. frottée et
passée). Récit autobiographique. Eugène Marcel Prévost est
un romancier et auteur dramatique français, né à Paris en
1862 et mort à Vianne en 1941. Il est élu à l’Académie fran-
çaise en 1909, au fauteuil de Victorien Sardou. – Est. 25/50
928 RICHEPIN (Jean). Lettre autographe signée,
datée
de « vendredi » (« 1
er
juillet [19]10 » ajouté au crayon)
adressée à un « Monsieur », 1 p. 8°. Donne un rendez-vous
pour « aujourd’hui même ». Jean Richepin, né à Médéa
(Algérie) en 1849 et mort à Paris en 1926, est un poète, ro-
mancier et auteur dramatique français (pliures déchirées et
renforcées). – Est. 25/50
929 ROCHEFORT (Henri). Lettre autographe signée,
1
p. 8°. Vraisemblable réponse à une demande d’autographe :
« C’est moi, mademoiselle qui suis votre obligé et c’est
avec grand plaisir que je vous envoie mes bons souhaits et
ma signature » (traces de pliure). Victor Henri de Roche-
fort-Luçay, né à Paris en 1831, mort à Aix-les-Bains en
1913, mieux connu sous le nom d’Henri Rochefort, est un
journaliste et un homme politique. Il fonde « La Lanterne »
en 1868. – Est. 25/50
930 ROPS (Félicien). Lettre autographe signée,
sans date,
adressée à « Madame », 1 p. 8°. Amusante lettre pleine
d’humour : « Je viens de recevoir un télégramme de mon
oncle qui m’enjoint avec un entêtement de goutteux de
prendre la direction de la battue aux sangliers pour laquelle
il a fait ses invitations. Ce sont là de ces coups imprévus de
la nommée Providence qui vous font maudire à la fois la
chasse, les oncles, la goutte et le bon Dieu. Et voilà com-
ment, madame, Félicien Rops bon graveur sur cuivre ira à
Thozée se morfondre à 50 lieues de la Chaussée de Ninove,
dans un pays où il ne pousse que des genêts et des vieilles
femmes ! », etc. – Est. 100/150
931 ROSTAND (Edmond). Lettre autographe signée,
da-
tée de Paris, le 20 décembre 1898, à Gustave Roger, agent
général de la Société des Auteurs dramatiques, 1 p. et quart
8°, enveloppe conservée (traces de pliure). Très intéressante
lettre du célèbre auteur dramatique (1868-1918) sur le droit
de regard de l’auteur pour la mise en scène de ses pièces...
« Il serait extrêmement dangereux et éminemment injuste de
décider que la mise en scène d’une pièce n’appartient pas à
l’auteur [...]. Une pièce jouée avec des contre-sens de mise
en scène est faussée. Est-ce que les notes dont un auteur en-