Page 85 - LIVRES-ANCIENS

Version HTML de base

richit son texte sont moins sa propriété littéraire que le texte
lui-même ? et un travail de mise en scène n’est-il pas un
travail de notes, long et minutieux ? L’auteur ne doit-il pas
y dépenser beaucoup de patience et d’ingéniosité ? N’a-t-il
pas souvent lui-même fait des recherches pour ses costumes,
des dessins pour ses décors, de plans de plantations, des
croquis de gestes ? tout ce qu’il met entre parenthèses dans
son manuscrit ou sa brochure n’est-il pas un commencement
de mise-en-scène, et a-t-on le droit de lui voler plus que le
reste ? Wagner n’a-t-il pas prouvé qu’on pouvait mettre du
génie dans la mise en scène »... – Est. 150/200
932 ROUVEYRE (André). Lettre signée,
datée du 27 VI
22, 1 p 1/2 8°, destinataire inconnu. Charmante lettre.
« Chère Amie, sitôt que le voyage m’a été possible je suis
sorti de Paris [...]. La cause de mon accident est certaine-
ment ces habitudes enfermées que j’avais reprises à Paris et
cette liberté par trop grande diurne et nocturne [...]. Tandis
qu’il me faut de l’air continuellement comme de l’eau au
poisson. Je m’en suis aperçu dès mon arrivée à Barbizon où
le grand air se trouvait accepté par tout mon organisme avec
une grande voracité [...] je ne jouerai plus à l’homme in-
demne avec toutes ses libertés. Mon pigeonnier du boule-
vard St-Michel sera transformé en une station d’altitude et
les insidieuses et convainquantes chaleurs de mon feu de
bois seront remplacées par les tourbillons de la bise
qu’accueillera largement la fenêtre ouverte jour et nuit
[...] ». – Est. 25/50
933 RUYTERS (André). Lettre autographe signée,
datée
de Paris le 11 mars 1910, 6 p. 8°, à un ami, « Henri ».
Longue lettre sur l’amitié et des griefs de son correspon-
dant. Il est question de la NRF (traces de pliure, bords lég.
défr.)./
IDEM. Deux cartes autographes signées
adressées
au relieur bruxellois Paul Claessens (1861-1909). Instruc-
tions pour des reliures. André Ruyters, né en 1876 à
Bruxelles et décédé en 1952, est un écrivain belge de langue
française, naturalisé français en 1908, romancier, poète et
voyageur, dont le nom reste attaché avec celui d’André
Gide et de Jean Schlumberger à la création de la Nouvelle
revue française./ Ens. 3 pièces. – Est. 30/60
934 SIMENON (Georges). Le petit jeune homme et le
Fouquet’s.
Tapuscrit de 2 p. 8° daté de janvier 1980, signé
à l’encre sur papier à en-tête de G. Simenon à son adresse à
Lausanne. Texte rédigé par Simenon pour le 80
e
anniver-
saire du célèbre restaurant « Fouquet’s », à la demande du
chroniqueur gastronomique Robert Courtine.
On joint
une
carte de visite ms. avec signature adressée par Simenon à
Courtine qui accompagnait le tapuscrit. la plaquette impri-
mée pour le 80
e
anniversaire du Fouquet’s dans laquelle fi-
gure e.a. le texte de Simenon en face de sa photo (mors fen-
dus) et le livre « Fouquet’s, légendes du siècle ». P., Le
Cherche-Midi, 1999, 4°, cart. édit., jaq. qui reprend le même
texte agrémenté de photos mais avec le titre « Maigret au
Fouquet’s », ainsi que diverses coupures de journaux pour
les 70 ans de Courtine. Bel ensemble. Dans ce texte, Mai-
gret relate sa première vision du restaurant et de sa clientèle
lors de son arrivée à Paris en 1922. – Est. 250/300
935 THOMAS (Louis). Manuscrit autographe signé,
inti-
tulé « Préface à ‘Adolphe’ », 10 f. petit 4° anopistographes
à l’encre, avec corrections et additions, montés sur onglets
et reliés en demi-toile bleue à bandes, chaque feuillet proté-
gé par une serpente, étui./
IDEM. Manuscrit autographe
intitulé « Port-Royal » 32 f. petit 4° anopistographes à
l’encre rouge, avec corrections et additions, montés sur on-
glets et reliés en demi-toile orange à bandes, chaque feuillet
protégé par une serpente, étui./
IDEM. Manuscrit auto-
graphe signé,
intitulé « Images de Gallicie », 31 f. petit 4°
anopistographes à l’encre, avec corrections et additions, re-
liés en pleine toile greige (rel. lég. souillée)./
IDEM. Ta-
puscrit d’une pièce intitulée
« Grand’ma. Conte en trois
actes et quatre tableaux », 59, 24, 46 et 35 f. 4°, avec
quelques corrections manuscrites et qq. passages remplacés.
Avec, relié devant, 1 feuillet manuscrit avec le plan du dé-
cor. Le tout relié en demi-toile citron à bandes, étui. Louis
Thomas était un écrivain, romancier, essayiste et polémiste
français, ainsi qu’éditeur, né à Perpignan 1885 et décédé à
Bruxelles 1962. Il fut l’un des collaborateurs de la « Revue
critique des idées et des livres » de Jean Rivain et Eugène
Marsan. Il fut accusé de collaboration et condamné le 15 oc-
tobre 1949 par la cour de justice de la Seine./ Ens. 4 pièces.
– Est. 50/75
936 TINEL (Edgar). 11 lettres autographes signées
da-
tées du 28 février 1878 au 20 novembre 1895, adressées à
« Mon cher Monsieur Charles », puis, à partir de la deu-
xième lettre à « Mon cher Charles », en tout 16 pages in-12
(1 lettre) et 8° (10 lettres). Il y est question de musique mais
aussi d’un voyage à Lourdes où il prie fervemment alors
qu’il est malade. Edgar Tinel est un compositeur et péda-
gogue belge (1854-1912). Prix de Rome belge avec la can-
tate « De Klokke Roeland » (1877), il succéda à Lemmens
comme directeur de l’Institut de musique religieuse de Ma-
lines (1881) et fut nommé en 1889 inspecteur général de
l’enseignement musical en Belgique. Il prit en 1908 la di-
rection du Conservatoire de Bruxelles, où il enseignait de-
puis 1896, et devint en 1910 maître de chapelle de la cour. Il
composa l’oratorio « Franciscus » (1888), les opéras « Go-
delieve » (1897) et « Katharina » (1907), de la musique
pour orchestre, etc. Bel ensemble. – Est. 60/100
937 WOLFF (Pierre). Manuscrit autographe,
11 f. 8°
anopistographes à l’encre, petits textes sur divers sujets
(Yvette Guilbert, Le Fauteuil de Renan, Paul Perret) sous le
titre répété « La Bonne Aventure » et signés « Le Diseur »,
avec qq. corrections, montés sur onglets et reliés en demi-
toile orange à la Bradel à bandes, titre doré au plat avant,
chaque feuillet protégé par une serpente. Pierre Wolff, né à
Paris en 1865, décédé en 1944, est un auteur dramatique à
succès. Il a écrit de nombreuses pièces de théâtre et a aussi
été librettiste de quelques opérettes ou comédies musicales.
Il donna également des conférences sur l’histoire de la
chanson (Marie Dubas y débuta sa carrière de chanteuse de
variétés en y interprétant des thèmes du folklore). – Est.
20/40
938 YSAŸE (Eugène). – RISSLAND (Karl). Reverie.
Improvisation for Violin.
New York, Carl Fischer, parti-
tion 4°, br. couv. Envoi du compositeur à Eugène Ysaÿe da-
té de 1914./
SGAMBATI (G.). Gondoliera per violino
con
accomp. di pianoforte. Londres?, Schott, sans date, une par-
tition grand 4°, br. couv. Envoi « dell’autore » daté de févr.
1897 à Eugène Ysaÿe./
VITALI. Chaconne pour violon.
Arrangement d’Eugène Isaÿe. Partition manuscrite avec si-
gnatures d’Ysaÿe et de nombreuses annotations au crayon
du violoniste (traces d’usage, manque à la dernière page)./
Programme du Concert Ysaÿe
du 21 avril 1910 (un
double feuillet grand 8° déchiré).
On joint
deux annonces
de concert l’un avec le violoniste Jacques Thibaud (Gand,
16 déc. 1905) et l’autre avec le violoncelliste Pablo Casals
(Gand, 21 mars 1903)./ Ens. 6 pièces. – Est. 25/50