Page 9 - LIVRES-ANCIENS

Version HTML de base

39 La Constitution française,
présentée au Roi par
l’Assemblée Nationale, le 3 septembre 1791, et acceptée le
14 du même mois. Paris, Paquet, Bossange, [vers 1792], in-
18 (13 × 8 cm), 112 p., et prospectus de IV p. entre le faux
titre et le titre, médaillon gravé sur bois au titre, plein maro-
quin grenat de l’époque, dos lisse cloisonné et fleuronné,
pièce de titre verte en long, triple filet doré et fleurons angu-
laires aux plats, filet doré aux coupes, roulette dorée bordant
les contreplats, tranches dorées (mors infér. fendu sur 5 mm
en queue, 3 coins un peu écrasés, piqûre de ver traversant le
vol. dans la marge en pied, discret travail de ver au contre-
plat et gardes inf., mouill. angul. très pâle en pied en début
de vol.). Ex-libris manuscrit « Anne Monique Edmée Collin
l’an 4 de la liberté ». Cette édition contient à la fin le dis-
cours et le serment prononcés par le Roi le 14 sept. 1791.
Date de publication estimée d’après le prospectus. – Est.
50/75
40 CONTANT DORVILLE (André-Guillaume). Histoire
des différens peuples du monde,
contenant les cérémonies
religieuses et civiles, l’origine des religions, leurs sectes et
superstitions, et les mœurs et usages de chaque nation ; avec
la situation géographique des empires, royaumes et répu-
bliques des quatre parties du monde. Paris, Herissant Fils,
1770-1771, 6 vol. 8°, [2]-XV (2 f. entre les pp. IV et V :
« Approbation » et « Privilège »)-[1]-535-[1 blanche], 528,
516, 527-[1 blanche], 552 et 502 p., 24 figures gravées à mi-
page, demi-veau brun de l’époque, dos à nerfs (traces
d’usage, 1 coiffe arasée, plusieurs pages lég. brunies, qq.
rares rouss.). Bon exemplaire. « Ouvrage curieux et recher-
ché pour l’abondance et le pittoresque de sa documentation.
C’est un des recueils les plus complets de traditions et su-
perstitions peu connues et bizarres qui intéressent le symbo-
lisme, la magie, la démonologie, le folklore, etc. Les
moindres peuplades y sont l’objet de révélations curieuses
avec un luxe de détails forts piquants » (Caillet). « Ouvrage
des plus curieux sur les mœurs des sauvages du Canada, de
la Floride, de la Virginie, du Brésil, de l’Asie, de l’Afrique,
etc. » (Chadenat, II, 6963). Un grand nombre de figures sont
reproduites
sur
le
site :
12148/btv1b2300619r. – Est. 150/200
41 Corpus juris civilis.
Editio nova. Prioribus correctior.
Amstelodami, Sumptibus SociÉtatis, 1681, 2 vol. 8° reliés
en un, [20 y compris le titre-front. et le f. de titre]-904 et
754 p. (y compris un faux titre), pleine basane brune de
l’époque, dos à nerfs décoré, mors fendus, coiffes arasées,
usures). Willems, n° 1592 : « Cette édition, parue immédia-
tement après la mort de Daniel [Elzevier], sort incontesta-
blement des presses elzeviriennes d’Amsterdam ». Un mo-
nument typographique imprimé en petits caractères. – Est.
25/50
42 CRÉBILLON (Prosper JOLYOT
DE
). – Œuvres
complettes de Crébillon.
Nouvelle édition, augmentée et
ornée de belles gravures. Paris, Les Libraires associés,
1785, 3 vol. 8°, [6]-LXXVI-285-[1 blanche], [4]-375-[1
blanche] et [4]-333-[1 blanche] p., portrait-frontispice
d’après de La Tour, gravé par Marillier et 9 planches h. t.
par Marillier, dont 6 sont avec la lettre grise, plein veau
brun écaille de l’époque, dos lisses richement ornés, pièces
de titre et de tomaison maroquinées vert, filet doré sur les
coupes, tranches marbrées (2 coiffes frottées, coins infér. du
1
er
vol. usés, qq. épidermures). De la bibliothèque du comé-
dien Pauley, avec son ex-libris gravé par Leroy (avec la no-
tice du catalogue de sa vente à Drouot en février 1939. Bel
exemplaire. Crébillon (1674-1762) fit jouer sa première tra-
gédie, « Idoménée », en 1705 ; Racine était mort, Voltaire
était encore un enfant, et le public apprécia ce nouvel auteur
tragique. Son théâtre est caractérisé par la complexité des
intrigues et la férocité, voire l’horreur, des situations ; on a
pu dire de lui que ses tragédies prenaient le chemin des mé-
lodrames (Cohen, 263-264). – Est. 100/150
AVEC DES POÈMES TYPOGRAPHIÉS EN FORME DE CROIX
43 Marie-Thérèse d’Autriche. – CUNHA (Francisco
DA). – Oraçam academica, panegyrica, historica, enco-
miastica, profano-sacra...
consagra, tributa, e offerese a
mesma soberana senhora D. Maria Thereza Augusta, Chris-
tina, Amelia, Walburga de Austria... Lisboa, na Officina
Alvarense, 1743, 2 parties en un vol. 4°, [244]-362 p., 2
planches gravées sur cuivre par Michael Le Bouteux (fron-
tispice, et portrait de Marie-Thérèse d’Autriche), le cahier
14 offre 8 p. de poèmes typographiés pour la plupart en
forme de croix, précurseurs de calligrammes, pleine basane
havane de l’époque, dos à nerfs soulignés de filets dorés,
fleurons dorés, pièce de titre fauve, tranches mouchetées
rouges (coiffes émoussées, petit travail de vers en tête du
mors infér., prolongé sans gravité au contreplat, f. [26/27]
déchiré sans manque, manque de papier en marge du f.
[73/74], intérieur frais. La numérotation des cahiers limi-
naires saute de 15 à 18, mais la collation est conforme à
celle donnée par la BN du Portugal. Curious unconditional
devoted laudatio of the portuguese priest Da Cunha for the
Emperatrix Maria Theresia of Austria-Hungary. Poems,
Anagrams, Acrosticons, Epigrams. In the Oraçam a mix of
biblical history, citations of the classics, mythology, theolo-
gy, military history. All centered around Maria Theresia,
who is named innumerable times. – Est. 50/75
44 DEJEAN. Traité raisonné de la distillation, ou la dis-
tillation réduite en principes.
Quatrième édition, revue,
corrigée et beaucoup augmentée par l’auteur. Paris, Ch. G.
Le Clerc, 1777, in-12, XVI-461-[2-1 blanche], plein veau
moucheté de l’époque (dos à nerfs refait en veau brun clair,
petit travail de vers dans la marge externe de plus. pages).
Ouvrage très complet comprenant la distillation en général,
les alambics, la fermentation, le choix des fleurs et fruits, les
plantes aromatiques. De nombreuses recettes d’eaux-de-vie
de fruits mais également d’eaux d’épices, de café, de choco-
lat, de liqueurs, eaux d’or, recettes de parfums et d’huiles
essentielles. Oberlé, Une bibliothèque bachique, n° 405. –
Est. 50/75
UNE DES EXPRESSIONS LES PLUS INFLUENTES
DU RATIONALISME CLASSIQUE
45 DESCARTES (René).
Les Méditations métaphysi-
ques, touchant la première philosophie.
Dédiées à Mes-
sieurs de Sorbonne. Nouvellement divisées par Articles,
avec des Sommaires à côté, et avec des renvois des Articles
aux Objections, et des Objections aux Réponses, pour en fa-
ciliter la lecture et l’intelligence. Nouvelle édition revue et
corrigée. Paris, Michel Huart, 1724, 2 vol. in-12, 1 f. de
titre, 28 f. de préface, table, abrégé..., CXLVII p. pour les 6
Méditations, 287 p. d’Objections et de Réponses ; 1 f. de
titre, 618 p. pour la suite des Objections et des Réponses, 2
f. de privilège, pleine basane mouchetée de l’époque, dos à
nerfs finement ornés, pièces de titre et de tomaison en ma-
roquin havane et fauve, roulette dorée sur les coupes,
tranches rouges, petit trou de vers en pied de dos au t. 2, si-
non bel ex. Les Méditations ont été traduites du latin par
Charles d’Albert, duc de Luynes ; les Objections avec les
Réponses de l’auteur ont été traduites par Claude Clerselier,
et les Sommaires par René Fédé. Quatrième édition de ces
Méditations métaphysiques dans lesquelles l’existence de
Dieu et la distinction réelle entre l’âme et le corps de
l’homme sont démontrées. Les Méditations métaphysiques
(ou Méditations sur la philosophie première) sont une œuvre
philosophique de René Descartes, parue pour la première