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Mercredi 23 avril 2014
137 - Marcel JOUHANDEAU.
1888-1979. Ecrivain.
Correspondance à Pierre Sipriot.
Octobre 1954-
décembre 1956. 12 l.a.s. sur 20 pp. in-8.
500 / 600
€
Belle correspondance littéraire de Jouhandeau auprès du
directeur de la revue de La Table Ronde. Octobre-
décembre 1954 ; Il voudrait lui parler du manuscrit que lui
a adressé Montherlant et se tient d’autre part à sa
disposition pour son texte de Léonora ou les Dangers de
la vertu ; il regarde sa pièce comme un divertissement,
comme une diversion à mes habitudes (…) mais pas du
tout un drame qui se prêterait à la représentation. Il
précise : J’ai retiré une pièce pour ne pas ajouter un
nouvel échec à tous ceux des Mathurins, bien que je ne
tienne pas du tout M. Maillot pour responsable de celui
d’une Electre dont le sujet seul avait quelques rapport
avec la tragédie antique (…) ; il reste cependant réservé
vis-à-vis de la critique : La brutalité et la grossièreté des
critiques devrait éloigner de la scène tous ceux qui ont le
respect d’eux-mêmes (…). Dans une autre lettre, après
avoir recommandéM. Sorgue, fils adoptif de Barrès et qui
est le bras droit d’André Germain, il demande son avis et
ses impressions sur Léonora dont il vient de faire la
lecture. Janvier 1954 : Il l’informe de la signature chez
Grasset, de ses Eléments pour une éthique, et fait part de
son avis sur les corrections de Sipriot pour un de ses
manuscrits. Mars 1955 ; J’approuve l’idée que vous avez
de porter mes Eléments à la radio, et reste prêt pour
l’enregistrement ; il demande quels sont les critiques dont
il lui parle parmi Curtis, Hecquel. Mai 1955 : il évoque son
procès avec les éditions de la Passerelle ; Décidément le
théâtre me porte malheur. Vous saviez déjà mieux que
personne, que pour avoir publié dans la Table ronde,
Léonore ou les dangers de la Vertu, (…) les éditions de la
Passerelle m’intentent un procès. Il explique qu’il avait
retiré sa pièce duThéâtre des Mathurins et précise d’autre
part qu’il n’a jamais émis l’idée que l’échec de Yourcenar
fût dû à ce théâtre, louant son incomparable talent,
notamment dans les Mémoires d’Hadrien. Juin 1956 : il
transmet un texte de l’abbé Cognet intitulé « Missa sacri
regum francorum » qui est joint. Septembre 1956. Il
prépare son St-Philippe pour Plon, ses Réflexions sur la
vieillesse et la mort pour Grasset, et Jaunisse, pour
Gallimard. Il travaille enfin pour son drame Antoine et
Octavie, qu’il portera à la radio dans les Annales de la
violence.
138 - Marcel JOUHANDEAU.
1888-1979. Ecrivain.
3 L.A.S. (à Joseph Delteil).
S.l., novembre-décembre
1969, novembre 1971. 4 pp. ½ sur bi-feuillet in-8.
300 / 350
€
15 novembre 1969 : Je n’ai pas le livre en question,
mais je retrouve ces bribes dans ma mémoire. SI vous
n’en êtes pas satisfait, dites le moi. 31 décembre :
Jouhandeau n’a pas reconnu sa signature et s’excuse
pour le malentendu, ajoutant ; Sachez que votre
silence m’inspire un respect aussi profond que le
souvenir de vos livres lus dans ma jeunesse, à partir
de Choléra (…). Il lui adresse ses vœux. 3 novembre
1971 : Jouhandeau vient de traverser un deuil pénible
(le décès de sa femme, l’emblématique « Elise ») ; Je
suis très malade et mes yeux sont faibles. Il m’est
impossible de lui [envoyer] ce manuscrit (…).
139 - Marcel JOUHANDEAU.
1888-1979. Ecrivain.
P.A.
S.l.n.d. 2 ff. in-8.
200 / 250
Réflexions de Jouhandeau sur le cinéma : (…) Il n’a eu
d’influence grave sur moi que dans la mesure où il m’a
dégouté du théâtre. J’en arrive à une période de ma
vie où tout spectacle m’est inutile (…). Mais pour lui,
le cinéma restera intéressant dans la mesure où il reste
dans sa ligne pure, où il parle le langage qui lui est
réservé, qui n’est ni celui du théâtre, ni celui du roman,
ni celui de la poésie. Cocteau a su lui donner un
langage propre. En revanche, il a horreur du film
américain. Etc.
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