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Mercredi 23 avril 2014
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140 - Jean-Andoche JUNOT.
1771-1813. Général, aide
de camp de Napoléon, duc d’Abrantès.
L.A.S. à M. le Duc. Paris 22 février 1813. 1 pp. ½ in-4,
apostille ; déchirures aux plis restaurés ; cachet de la
collection Chuquet.
300 / 350
Ayant été nommé commandant les Provinces illyriennes,
le duc d’Abrantès demande un délai avant de se rendre à
son poste ; il a bien reçu l’avis de l’Empereur lui donnant
l’ordre de se rendre à son poste, mais souhaite en effet
se remettre des fatigues de la dernière campagne par des
bains qui lui font le plus grand bien. Il ajoute : Je n’ai aucun
moyen de transports, j’ai perdu tous mes équipages, mes
chevaux, mes voitures et j’ai absolument besoin de
quelques jours pour réparer ces pertes. J’espère en la
bienveillance de Sa Majesté qu’elle m’accordera ce que
je demande et je partirai aussitôt qu’il me sera possible
de le faire. Je ne demande que quinze jours qui me sont
vraiment nécessaires pour rétablir et arranger mes affaires
d’intérêts à Paris (…). Six mois plus tard, une fois
gouverneur des provinces Illyriennes, Junot fut frappé
d’aliénation mentale et se jeta par une fenêtre.
141 - François-Christophe KELLERMANN.
1735-
1820. Maréchal d’Empire, duc de Valmy.
L.S. au lieutenant-général baron Desbureaux,
commandant la 5e division militaire.
Strasbourg, 26
août 1814. 1 pp. in-4.
100 / 120
Kellermann demande au général Desbureaux de
donner des ordres pour faire rentrer le détachement
d’inf[anterie] qui a été envoyé à Saar Union, et celui de
chasseurs qui est à Saverne (...).
142 - Robert KEMP.
1879-1959. Ecrivain, critique
littéraire.
2 Manuscrits aut. signés.
S.l.n.d. 37 pp. in-4, en-tête
au verso du journal Le Monde, et 9 pp. in-8 ; qqs
ratures et corrections.
200 / 250
Réflexions critiques de Kemp sur l’évolution de la
littérature depuis le siècle des Lumières ; plusieurs thèmes
sont abordés, sur la philosophie des Lumières et de son
influence sur le XIXe siècle, sur l’historiographie à cette
époque avec AugustinThierry, Guizot, Michelet, Thiers, et
sur la critique littéraire, livrant ses réflexions et son analyse
sur diverses personnalités du monde des lettres ; Joseph
de Maistre, Taine, Renan, Proudhon et Blanqui, Auguste
Comte, Gobineau, Sainte-Beuve, Bergson, Anatole France,
Barrès, Péguy, Charles Maurras ; ils ont eu quelques
choses à dire. Ils l’ont dit chacun dans son style, l’un dur,
cassant, brillant ; d’autres fluide aussi doux qu’un encens.
Leur effacement est un des phénomènes les plus
inattendu et haïssable de l’Histoire de la littérature. Joint
le brouillon d’une conférence sur le compositeur Duparc
et les liens entre la littérature et la musique (9 ff. in-8) : (…
) Duparc, c’est le peintre des nuits d’argent, et des soleils
couchants ”teintés de mille feux”. Il s’est fondu avec ses
poètes bien-aimés, Baudelaire et Leconte de l’Isle, de telle
façon qu’on ne les sépare plus ; la poésie semble s’exalter
spontanément en musique ; la musique rayonne de la
poésie… Mais enfin, vous qui n’épargnez ni Delibes, ni
Saint-Saëns, ni ce tendre Gounod qui n’a écrit que pour
vous et qui commencez à découvrir des rides aux ariettes
oubliées et aux poèmes de Debussy, je ne vous ai pas
encore entendu dire que Duparc fût rococo (…).
143 - Jean-Pierre LACOMBE-SAINT-MICHEL.
1751-
1812. Conventionnel du Tarn, général.
L.S. au ministre.
Paris, 4 novembre 1792 l’an 1
er
. 3 pp.
bi-feuillet in-4.
150 / 200
Recommandation pour le colonel Méranvue pour la
place de commandant en chef de l’Ecole des élèves
(d’Artillerie) ; Le colonel Méranvüe au 1
er
Régt
d’Artillerie, excellentissime patriote qui a
constamment suivi les progrès de la Révolution, a
quitté la ville de Calais (…) pour aller servir contre les
ennemis de la Patrie (…).Placé à l’état-major de l’Armée
du Nord, il fut forcé par ses généraux à prendre les
eaux, les mouvement du cheval lui ayant fait uriner le
sang (…). Il demande pour lui la place de commandant
à l’Ecole des élèves ; Son opinion républiquaine
fortement prononcée, la sagesse de sa conduitte, le
rendent infiniment précieux à la tête d’un
établissement où il faut contenir et diriger une
jeunesse ardente (…). Nous n’aurions pas perdu tant
d’élèves par l’émigration, s’ils avaient placé Méranvue
à la place du général Quintin.
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