Mercredi 23 avril 2014
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signé « Jamin »). Manque à la coiffe sup., petites usures aux
coins, les plats un peu frotté.
500 / 550
€
Discours prononcé à la séance publique de l’Académie de
Mâcon du 27 août 1838, devant le Conseil général du
département, en hommage aux sciences positives,
encourageant l’Académie de Mâcon à soutenir ses membres
et développer les sciences sociales et l’instruction publique
; dans un esprit révolutionnaire, il met en garde l’Académie
contre son déclin que menacent le manque d’enthousiasme
et son effacement devant les grandes institutions centrales.
(…) La politique, messieurs, c’est un ordre quelconque.
Dans un ordre établi, une idée neuve, c’est le désordre. La
politique a toujours justement redouté le mouvement des
idées. Les penseurs sont les ennemis nés des faits. Tout le
monde avait donc intérêt à tenir l’esprit de province en
tutelle ou en jachère. Voilà le secret de votre
abaissement.(…). Le mouvement, la circulation, l’élaboration
des idées sont à un gouvernement libre ce que la circulation
du sang et le jeu des organes sont à l’existence des êtres
(…), un mouvement heureux et universel (…) qui porte les
classes laborieuses à l’instruction. C’est une croisade
d’enthousiasme contre l’ignorance et les ténèbres (…). A
cette époque, Lamartine achevait alors son poème épique
La Chute d’un Ange.
Des archives de M. de Champvans, un des secrétaires et
fidèles admirateurs de Lamartine à Saint-Point, avec l’ex-
dono en lettre dorée sur le plat sup. « Manuscrits de M. de
Lamartine donné par lui à M. Guigue de Champvans »
149 - Alphonse de LAMARTINE.
1790-1869. Ecrivain,
homme politique.
2 L.A.S. (à M. de Champvans).
S.l., 22 janvier 1845. 4 pp.
et 1 pp. sur bi-feuillet in-8, à son chiffre couronné.
300 / 350
€
Belle lettre politique de Lamartine : (…) Le bien public grâce
à vous et à Mr Gisorme va à Marseille. Il a ici une étonnante
renommée. Il n’y a de politique que là. Il fait part d’un article
de la revue de Blanqui qui rejoint son opinion sur la « taxe
des pauvres ». De la politique, il n’y en a point. Tout est mort
et enseveli pour longtems. Je ne m’en occupe même pas.
Je n’ai personne avec le cœur et les espérances de
beaucoup, mais cela se cache. Je vis dans mon cabinet. Les
hommes d’affaires s’y succèdent et rien ne se termine. Je
suis entre un procès, une résiliation et la misère. Habent sua
fata. Je crois bien que ce sera longtemps ainsi. Après
plusieurs réflexions sur son sort, il poursuit ; Thiers n’est pas
plus populaire ni plus fort que moi à la Chambre. Guisot est
aborré, mais on le vend comme au marché (…). La France
est un encan (…) Bref, rien nulle part que sordide intrigue
(…) Il y à trois siècle qu’il y eut la révolution française,
personne ne s’en souvient.
Joint
une lettre dans laquelle Lamartine l’encourage à
publier son étude « au nom du bien public » ; Ce pays ne
sait rien, c’est là son plus grand tort. Faites luis de la
Lumière. Il ne demande pas mieux que d’avoir de la Raison
(…).
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