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14 MARS 2012 -
110. François BULOZ.
1803-1877. Directeur de la Revue des Deux-Mondes, principal éditeur de George Sand.
L.A.S. au général Daumas.
Paris, 11 novembre 1862.
1 pp. ½ bi-feuillet in-8, en-tête en coin de la Revue des Deux-Monde.
80/100
Buloz recommande au général, ancien artisan de la colonisation de l’Algérie, le commissaire de police à Alger Auguste Perier, qu’il demande
d’appuyer auprès du ministère de la Police. Il profite de l’occasion pour lui faire parvenir un article du général, « qu’il attend depuis long-
temps ».
111. [CAMBACÉRÈS].
500/600
Ensemble de textes de lois votés à l’Assemblée nationale entre octobre et décembre 1790, « vérifiés et certifiés conformes » par le directoire du
département de l’Hérault, et
portant la signature de Cambacérès à chaque document,
pour être envoyé dans les différentes administrations
du département. En tout 53 impressions de Montpellier concernent divers sujets : droits d’enregistrement et titres de propriété, contributions
et rentes d’Etat, impositions indirectes au profit des hôpitaux, biens ecclésiastiques et bénéfices ecclésiastiques, offices supprimés, constitu-
tion civile du clergé, serment des clercs et autres fonctionnaires, suppression et rachat des droits féodaux, domaine nationaux, brulement des
« assignats défectueux » et relatif aux nouveaux assignats, garnisons et organisation militaire, frais d’armement, établissement des juges de
commerces et de paix, formation des tribunaux, etc.
112. Boniface de CASTELLANE.
1758-1837. Père du Maréchal.
L.A.S. à son fils, Boni de Castellane,
colonel-major au 1
er
Rég
t
des Gardes d’Honneur.
Versailles, 16 février 1814.
2 pp. bi-feuillet
in-12, adresse au verso.
150/200
Belle lettre au plus fort de la Campagne de France, au moment où Napoléon bat les armées de Blücher à Montmirail et Vauchamp, et entreprend
d’affronter l’armée de Schwazenberg ;
(…) Je me perds dans les on dit, dans les nouvelles. Le canon que vous avez pu entendre hier est celui
qu’on a tiré à Paris vers 2 heures (…). On a annoncé que tous le reste de l’armée de Blucher était pris. On disait que l’on devait se battre hier
contre les Autrichiens. Nous n’avons rien appris. Je ne puis plus rien concevoir à nos mouvemens, à ceux des ennemis. Je désire avoir encore
huit jours devant moi ; il me faut ce tems pour organiser mes gardes disponibles (…) Je ne crois pas que le prince de Ponte-Corvo soit en
France. J’aurai deux escadrons, il y aura 80 gardes par compagnies (…) Je fais réparer à force les harnachemens (…).
Etc.
113. Boniface de CASTELLANE.
1758-1837. Père du Maréchal.
3 L.A. à son fils, Boni de Castellane,
colonel des houzards du Bas-Rhin.
Juillet-août 1819.
Environ 9 pp. in-8, adresse au verso avec
marques postales et cachets de cire rouge.
800/1 000
Belle correspondance évoquant les soirées en compagnie de Cha-
teaubriand 
; 13 juillet :
(…) La soirée s’est passé plus facilement (…)
On n’a pas du tout parlé politique! Mais bien de Jérusalem, Béthléem, (et
autres) lieux, où Chateaubriand et Rigny ont logé presque toujours succes-
sivement dans les mêmes chambres, ce qui a semblé constituer entre eux une
espèce d’analogie. Enfin, quoiqu’ils préferassent sans doute de ne s’être
pas trouvés ensemble, lui et l’autre ont l’air de nous pardonner le hazard de
cette singulière réunion. Au reste, Chat(eaubriand) est resté le dernier dans
le salon (…). Avant nous avions joué au billard, Rigny, ta femme, Mr Le Roi,
d’un côté, Chateaubriand, ton neveu et moi de l’autre. Nous avons perdu 30
fiches ; jamais je n’ai si mal joué (… …).
Suit une discussion sur une affaire
avec la famille Greffühle, à propos de sa petite fille Sophie et de sa mère sur-
nommée « l’Ange », et continue ;
Chateaubriand qui disait partir demain,
restera jusqu’après demain ; il parait se plaire avec nous. Je lui ai fait part
de ce que tu me mandes sur les élections. Après déjeuner, j’ai mené la com-
pagnie, Catane compris, en calèche au bois de Morin (…). Nous avons à
dîner les deux Mrs Regnard, le curé et le vicaire (…). Chateaubriand ayant
beaucoup causé (…), il les a enchantés ; il n’a pas voulu lire sa tragédie à
cause des deux derniers. Ce sera pour demain (…).
14 & 15 juillet :
(…)
Nous nous couchons, comme tu vois plus tard que de coutume, parce que
nous avons entendu la très longue tragédie avec des cœurs de Mr de Cha-
teaubriand, intitulé
Moïse
(…) Ses cœurs ne seraient pas indignes d’être
placé à côté, ou plus exactement parlant, très au dessous de ceux de Racine
(…), la pièce ne me paraitrait pas possible à soutenir au théâtre quand on
corrigerait des fautes des versifications et des vers très prosaïque qui ne
sont que plus remarqués à côté de plusieurs de leurs confrères qui excitent
l’admiration. Le sujet me semble très mal choisi ; cela tient à la manie
constante de l’auteur qui juge notre religion si poëtique. Au reste, il a été
d’une parfaite complaisance (…). Chateaubriand est parti en poste à une
heure (…) Je crois que Chateaubriand serait resté sans l’engagement qu’il
avait pris avec nous de s’en aller. Il est parti fort triste (…)
. Paris, 8 août 
:
(…) Chateaubriand entrait chez moi, il n’avait, m’a-t-il dit qu’une minute
à lui, et il est resté une heure et demi au moins, ce qui dérange le jour d’un
départ (…). Il a déjeuné avec nous, et jamais je ne l’avais vu si gai. Il est
vrai que le succès du morceau sur la Vendée doit lui plaire! Il est énorme
ce succès, et la seconde édition (outre celle du Conservateur) s’imprime à
présent (…).
Pastoret est venu le voir parler politique ; le marquis de Castel-
lane a offert à « l’Ange »
une jeune chienne « Barbet » qui lui plait et que
tu feras dresser facilement pour un houzard (…).
A propos de M. de Jarnac,
Mr et Mde de La Ferronays…
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