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14 MARS 2012 -
209. Auguste-Frédéric MARMONT.
1774-1852. Général (1798), maréchal d’Empire (1809), duc de Raguse (1808).
L.A. au ministre de la Guerre.
Gross Drebnitz, 14 et 15 septembre 1813
.
4 pp. bi-feuillet in-4.
300/350
Long rapport du duc de Raguse durant la campagne d’Allemagne ; le général Harlet lui a rendu compte que l’ennemi tourne ses positions avec
la cavalerie, l’infanterie et 10 pièces de canon et se place à l’entrée du défilé de Lutzen.
(…) Un soldat qui a été fait prisonnier hier et qui s’est
échappé dit que le nombre de prisonniers faits sur nous lui a paru être de 150 environ, que les blessés russes sont en très grand nombre, que
beaucoup de voitures les transportaient. Ce matin. Il a vu 4 régts d’infanterie et 3 régts de cavalerie filer sur notre droite avec beaucoup de canon.
Je présume d’après le rapport du G
al
Excelman que ce sont ceux qui se sont portés à Stakerdorf. Ce même soldat en passant près de la position
occupée hier par la D
n
Rochambeau, a vu les mêmes troupes que le G
al
Harlet (…). Le G
al
Maison placé sur les hauteurs de Weikendorf a vu un
bataillon (…). Les feux des B
on
qui m’ont attaqué hier (…) paraissaient venir du côté de Bautzen et tout me porte à croire que l’ennemi fait filer des
troupes sur notre droite (…).
Le duc de Raguse reprend sa lettre le 15 septembre ;
J’ai envoyé ce matin à la pointe du jour une reconnaissance de
600 h. d’inf. et 300 de cavalerie sur Bakendorf (…). J’ai envoyé un régt de la Dn Rochambeau reprendre la tête du défilé (…). J’ai ordonné que
l’on ne tiraillat pas inutilement (…).
S’étant porté sur les hauteurs, il a repéré « de la cavalerie tantôt cosaques tantôt dragons » ;
de ces hauteurs,
j’ai entendu quelques coups de canons sur la droite et une fusillade ; j’ai sçu depuis que c’est l’avant-garde du Prince Poniatowsky (… …).
210. [MARTINIQUE].
Manuscrit.
S.l.n.d. (fin XVIIIe siècle).
In-12, 16 pp. manuscrites et (14) pp. vierges, brochées ; légères mouillures en coins
30/50
Curieuses notes issues du Dictionnaire de commerce, sur le commerce avec la Martinique la principale des isles françoises et en même tems la
plus belle, la plus riche & la plus florissante de toutes les colonies (…).
Suit
4 pp. ½ d’un Vaudeville avec musique.
211. Marie-Gabrielle duchesse de MELFORT.
†1741. Née Audibert de Lussan, qui avait été mariée en première noce à Henri de Fitz-
James, fils naturel de Jacques II d’Angleterre.
L.A.S. à l’abbé Grassie,
à Bagnols près Pont-St-Esprit. A Saint-Germain, 21 mars (1730). 3 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso avec
marque postale et petit cachet de cire rouge (brisé).
100/150
Elle lui demande de lui envoyer au plus vite le billet que M. Guiraud demande, le priant de retirer l’autre qui l’inquiète depuis longtemps ;
(…)
Je vous prie très instamment de ne pas perdre un seul momens et de me le renvoyer sans deslais. Je suis très fachée de toute ces peines que
l’on vous donne dans mes terres et de toutes les dificultés que vous trouvés dans les arangemens que vous avés la bonté d’y vouloir faire (…).
Quoyque je ne conoisse point nostre nouvel esveque, je suis persuadée que suposé qu’il y eut des personnes qui le voulussent prévenir contre
vous, ce que j’espère qui n’arivera pas, je suis persuadée qu’il n’en viendrait pas à bout (…). J’enveray ce soir ou demain à mylord duc nostre
letre et la procuration que Guiraud exige afein de vous la renvoyé au plus fort signée et en bonne forme (…). Je vous répondrais sur l’article
de Mr de Portail (…).
212. Catulle MENDES. 1841-1909.
Écrivain.
L.A.S. (à Reynaldo Hahn? ou Sarah Bernhardt ?)
S.l., 14 mars 1907.
1 pp. in-12.
80/100
Donc, ma chère gloire, voilà qui est bien entendu. Je vous lirai ma pièce entièrement terminée dans le courant de septembre prochain. Si elle ne vous
plait point, il n’en sera jamais plus question. Si elle vous plait, vous en jouez après Bataille, Belhaud et Galdemar. Puisse-t-elle vous plaire (…).
213. [Adjudant-général MERCK].
10 Documents.
400/500
Dossier relatif à la mise en cause de l’adjudant-général Merck dénoncé comme agent au service de l’Angleterre : 3 copies de la correspondance
du ministre de la Guerre au général en chef de l’Armée d’Italie, aux généraux Merck et St-Hillaire, annonçant la mutation de Merck suite à
des dénonciations (mai 1800) ; Importante suite de rapports et correspondance du préfet des Basses-Alpes, à propos de l’affaire de Manosque,
Merck ayant notamment refusé de rendre les honneurs au préfet (mai-juin 1800, copie et extrait pour la plupart) ;
L.S. de l’adjudant-général
Merck
demandant au ministre sa réintégration et sollicitant le commandement d’une place en Piémont ou en Cisalpine (septembre 1801) ;
L.A.S. du général Boyer
en 1807, rapport
très sévère et détaillé mettant en cause les généraux Merck et Beauvoisin lors de l’expédition
de St-Domingue,
les accusant d’être à la solde des Anglais, révélant leur ancien passé.
214. Clément-Wenceslas prince de METTERNICH.
1773-1859. Diplomate et ministre autrichien.
L.A.S. (à la comtesse de Vignolles).
S.l., 1817.
1 pp. in-12 bi-feuillet.
200/300
Il est heureux que les vœux de la comtesse ont été réalisés et voir son fils « décoré de la clef de Chambellan » ;
(…) Si mon intercession comme
vous le supposez, a peut-être contribué à accélérer la détermination de S.M. Imp., je suis trop heureux d’avoir pû l’activer dans cette occasion (…).
215. Jean-Victor MOREAU.
1763-1813. Général.
L.S. en partie autographe à Monsieur St-Paul,
Rue Neuve St-Augustin. New York, 6 janvier 1812. 3 pp. bi-feuillet in-4, adresse au
verso avec cachet de cire rouge.
400/500
Belle lettre d’exil ; il a écrit à son correspondant par l’intermédiaire de Mr de Rufflé.
(…) Depuis ma dernière dépêche, nous avons éprouvé un
malheur affreux, le feu a pris à Morisville et la maison a été entièrement consumée. C’est une bien grande perte et un sûr échec à notre fortune ;
cette incendie nous coute dix-huit m. gourdes au moins, n’ayant pu sauver que très peu de chose de notre mobilier ; je puis dire que j’ai connu
toutes les guerres de malheur, je ne sais quant le sort se lassera de nous poursuivre! Cet événement m’a rendu malade, je vous écris de mon
lit la tête embarrassée et affaiblie par une fièvre violente (…). Ma harpe a été brûlée dans l’incendie, c’est une grande privation pour moi, la
musique étant ma seule récréation en ce pays. Veuillez aller chez Erard et priez-le de m’en vendre une conscience, c’est-à-dire la meilleure
de son magazin (…). Si Mde Feray est à Paris, elle pourrait se charger de cette commission. Mr Pitray m’a promis également de la prendre.
J’avais chargé un moment Mr Bouvier de me faire faire un piano chez Erard ; ce dernier événement change mes projets. Dans vos dernières
lettres, vous me marquez que vous avez pris cent-cinquante m. fr. de mes fonds pour faire honneur aux traites du g
al
. (…) Cet arrangement ne me
convient pas (…).
Moreau demande de lui faire parvenir des fonds sur son compte personnel par la Maison Hope et charge son correspondant
de diverses commissions « chez une modiste », « chez la lingère », « chez Mde Raimbeau », « chez Oubigant parfumeur (…) ».