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M
ONFRIED
(H
ENRY DE
)
, aventurier et écrivain. L.A.S. à un confrère, 3 pp. ½ petit in-4. 20 février 1934. Trous de
classeur.
Il défend sa vision de l’Ethiopie après la critique de son livre
[il venait de publier
Vers les terres hostiles de l’Ethiopie
]. « Je ne
peux pas tarder à répondre à votre lettre d’hier car si
les imbéciles et autres variétés humaines m’importent bien peu
, il en va tout
autrement de ceux que j’estime et dont l’opinion, bonne ou mauvaise, m’est précieuse. De ce fait, je me dois, je me fais un devoir,
de rester toujours digne de leur porter cette estime. Il m’est donc très pénible de sentir un malentendu me prêter des fautes ou des
faiblesses dont je ne suis point responsable, ayant hélas assez à faire avec toutes celles dont, à part moi, je me sens coupable. Sachez
donc d’abord, que jamais je n’ai songé à vous engager dans une polémique personnelle.
J’ai seulement voulu vous dire que je vous
entendrais volontiers flétrir comme il convient la « manière abyssine » de dépouiller les étrangers, moi en particulier
. Je suis
un vivant exemple de ce que veut prouver votre livre.
Ce commentaire m’aurait permis de démasquer les vrais coupables, ceux
qui laissent commettre ces infamies par vacherie ou incapacité, et qui, de même coup, couvrent la France de honte
. Pouvais-
je aussi, faire sans restriction l’éloge de votre livre ? Je ne le crois pas… Que voulez-vous,
j’avais tous mes biens en Ethiopie et
il était humain de tenter de les ménager !
... Mais aussi, il y allait de ma sincérité car ces considérations égoïstes n’auraient pu me
décider à parler contre ma conviction ; je croyais très sincèrement, à cette époque, à trop de fiel dans votre livre. Votre réquisitoire
me semblait manquer de circonstances atténuantes pour atteindre son véritable but. J’ai donc parlé de fiel pour pouvoir mieux
dire que si vous n’aviez pas dit toute la vérité, vous n’aviez dit que la vérité et rien qu’elle. Reste le : « pour la première fois ».
Evidemment c’est absurde et je vous remercie de me l’avoir signalé. Je compte modifier cette phrase dans le prochain tirage (avec
mes considérations sur le fiel qui aujourd’hui me paraissent bien injustes) […] ».
600 / 800
E
24
M
ICHELET
(J
ULES
),
historien. L.A.S. à Lacroix. Paris, 26 mars 1837. 3 pp. in-8. Adresse et marques postales au dos.
Sa méthodologie historique
. Il accepte l’écriture d’un article mais tient à préciser la démarche historique qui est la sienne. « Vous
m’avez obligeamment offert de donner, dans la même revue ou dans une autre, un coup d’œil général sur l’ensemble de mes travaux.
L’article de M. de Latour étant particulier à ma dernière publication, ne me privera pas, je l’espère, de celui que vous m’offriez.
C’est sur l’ensemble qu’il m’importe d’être jugé
, et surtout par vous. Je me soumets à toute critique de détail.
Mais je voudrais
que l’on ne méconnût pas l’enchaînement et l’harmonie du tout. Mon Vico a préparé mon Histoire romaine ; Ma Géographie
mon Histoire de France
; ma Symbolique du droit amène le Quatorzième siècle, mon Luther le XVI
e
.
C’est là ce qui rend ma
marche lente et pénible ; tout en marchant, je bâtis ma route, comme disaient les Romains
. Je n’y plaindrais ma peine, si cette
voie devait durer. Mais j’en doute fort. Je souscris d’avance à votre jugement, quelqu’il soit. Les différences légères de point de vue
qui peuvent nous séparer, ne diminuent point ma confiance dans la loyauté et la libéralité de votre critique […] ».
300 / 400
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N
APOLÉON
III
. L.S. au journaliste Jean Camille Fulbert-Dumonteil. 1 p. in-8 (légèrement poussiéreuse). Camden Place,
Chislehurst, 10 juillet 1872. En-tête.
En exil, après la lecture des Septembrisés (victimes du 4 septembre)
de Fulbert-Dumonteil. « J’ai lu avec plaisir, monsieur, le
livre que vous m’avez envoyé. C’est une étude de caractères faite sans passion et qui, par la modération même avec laquelle elle
est écrite,
pourra être utile à l’histoire de ces dernières années
. Mais ce qui m’a le plus touché en recevant votre lettre, c’est
l’expression d’un dévouement sur lequel je suis heureux de compter et qui en apportant
vos regrets pour le passé et votre confiance
dans l’avenir a été une grande satisfaction pour moi dans l’exil
[…] ».
200 / 300
E
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[N
ATOIRE
(C
HARLES
),
PEINTRE
]
. 2 pièces manuscrites, l’une signée par 7 membres de la famille de Charles Natoire. Arles,
30 mars 1779, 4 pp. in-4. Et Paris, 14 septembre 1782, 8 pp. in-folio.
Succession du peintre Charles Natoire
(Nîmes 1700/1777), directeur de l’Académie de France à Rome. La pièce est signée par
Jean Natoire, prêtre et légataire universel de Charles Natoire ; Marie Natoire ; Marie Magdeleine Natoire ; Elisabeth Natoire ; Florent
Natoire ; Charles François Xavier Natoire ; et Louis Natoire, tous frères et sœurs de Charles Natoire. Partage de la succession. Le
second document est un extrait de l’acte de partage entre les héritiers de Charles Natoire et de Jeanne Natoire, sa sœur, également
peintre, qui vécut toujours avec lui et le suivit en Italie.
400 / 600
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27
N
EIPPERG
(A
DAM
A
LBERT
,
COMTE DE
)
, général et homme d’Etat autrichien, il se maria avec Marie-Louise. Lettre signée
à Fallot de Beaupré, évêque de Plaisance. 2 pp. in-4. [1817].
Eviction de l’évêque de Plaisance
. « Sa Majesté madame l’Archiduchesse duchesse de Parme, Plaisance et Guastalla [Marie-
Louise], ayant appris d’une manière officielle que
vous aviez reçu le consentement formel du St Siège de donner votre
démission de l’évêché de Plaisance
,
elle m’ordonne de vous prier d’envoyer le plus tôt que faire se pourra votre acte formel
de renonciation
. Sa Majesté désire ne point laisser plus longtemps votre diocèse sans pasteur, et elle me charge de renouveler à
Votre Excellence sa promesse d’une garantie bien formelle de sa part à l’égard d’une rente viagère de 12 mille francs […]. Quant au
mobilier, Votre Excellence pourra entrer avec son successeur dans tel arrangement qui lui semblera le plus convenable […] ». [Fallot
de Beaupré, qui avait été premier aumônier de l’Empereur, dut se démettre de son siège le 17 mai 1817].
400 / 600
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28
N
IKISCH
(A
RTHUR
)
, chef d’orchestre et violoniste hongrois. P.S., 2 pp. in-4, 1910. Petits défauts.
Programme de deux concerts donnés salle Gaveau, en juin 1910, par Arthur Nikisch, signé le maître, au crayon.
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