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pour vous
procurer de l’alvin de Brochet, de Perche et de Tanche. Je prendrois deux cens aiguilles de Brochet, cent cinquante
de Perche et cent cinquante de Tanche
; mais comme je compte partir pour Paris dans le commencement de Novembre, j’aimerois
beaucoup mieux prendre ce poisson à Thoisy la Berchère dans le mois de septembre parce que je serois encore ici dans ce tems ; au
lieu que si nous attendons la pêche de M. Moine à la fin de novembre je crains fort que la commission ne fut mal faite parce que
les
gens que je laisse ici ne sont pas au fait des précautions qu’il faut prendre
. J’espère que d’ici à ce tems nous aurons le plaisir à
nous voir […] (au dos figurent les instructions données par Le Chapt de Montier pour satisfaire la demande de Buffon). J’ai reçu de
vos nouvelles avec plaisir, Monsieur, et je vous remercie bien sincèrement des choses obligeantes que vous avez la bonté de me dire
au renouvellement de cette année. Si vous pouvez Monsieur me procurer cent cinquante aiguilles de Brochet, je vous en serai très
obligé.
C’est le seul alvin dont j’aye de besoin et lorsqu’on pêchera l’étang d’Essaroy vous voudrez bien faire avertir Dauchez
pour que mes gens puissent le recevoir et le mettre tout de suite dans le petit étang qui est près de la pépinière
[…] ».
2 000 / 3 000
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UFFON
. L.A.
à Philibert GUENEAU DE MONTBEILLARD
(1720/1785). 1 p. in-4. Adresse et cachet de cire au dos.
Sans date (vers 1770-1780).
Rare lettre à son fidèle collaborateur Guéneau de Montbeillard
(qui écrivit
l’Histoire naturelle des insectes
). « Il y a un mois,
mon cher Monsieur, que
je suis enterré dans ma forge, et j’ai besoin pour ressusciter de la présence de mes meilleurs amis,
venez donc avec la chère Dame et l’aimable Finfin et venez le plus tôt que vous pourez, le charmant moucheron joindra ses instances
aux miennes, elle vous dira des nouvelles de mon fils.
Je vous embrasse mon bon ami et regrette toujours de vous voir si
rarement
».
Provenance : Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, qui a annoté la lettre en marge inférieure.
1 000 / 1 500
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B
UFFON
. L.S.
au comte de BROSSES de Tournay
, au château de Montfalcon. Paris, 5 novembre 1777. 2 pp. in-4.
Adresse et cachet de cire au dos.
Sur l’instrument auditif de l’abbé de La Chambre
. N’étant plus à Montbard mais à Paris, il a reçu sa lettre avec retard. « J’ai
voulu m’informer auparavant de l’instrument auditif de l’abbé de la Chambre,
j’en ai parlé à Mrs PORTAL et DAUBENTON qui
ont été nommés commissaires pour examiner les effets de cet instrument. Leur rapport n’est point du tout favorable puisque
cet instrument ne fait pas plus et peut-être moins d’effet qu’un cornet
, et vous auriés pris une peine fort inutile si vous vous étiés
transporté à Chartres et c’est même trop que d’avoir perdu un louis pour cela. J’ose assurer ici Madame la première présidente de
Brosse de mon plus tendre respect ;
j’embrasse aussi son petit amour qui rassemble, dit-on, le cœur et l’esprit de son cher papa
et de sa chère maman
. Je ne reste à Paris que jusqu’à la fin de ce mois ; il me paraît partout que j’entends dire que nous devenons
très économes et cela me feroit craindre qu’on diminue quelque chose sur les promesses qu’on a pu vous faire. On assure d’autre part
que rien ne sera décidé qu’après l’année révolue au sujet de toutes les demandes faites en finance […] ».
800 / 1 200
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UFFON
. L.S. 1 p. in-4. Montbard, 5 août 1779.
Echange avec les Dames de Saint-Julien
. « Agréés, je vous supplie, tous les remerciements que je vous dois de la bonté que vous
avez eue de donner vos conclusions promptes et favorables pour l’enregistrement des lettres patentes de mon échange avec ces
Dames de St Julien. Je suis enchanté d’avoir cette occasion de vous témoigner, monsieur, les sentiments de ma reconnaissance et
ceux de l’inviolable attachement et du véritable respect avec lesquels je serai toute ma vie […] ».
400 / 600
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UFFON
. L.S. au baron de Tournay (de BROSSES), à Dijon. 1 p. in-4. Montbard, 20 janvier 1780. Adresse au dos.
« J’ai été enchanté, monsieur le Baron, et je puis dire très attendri en lisant votre lettre : toute votre vie est remplie de belles actions,
mais cette dernière que j’ignorois y met le comble : combien ce cher frère et ami que nous regrettons avec tant de raison seroit
touché s’il savoit ce que vous venés de faire pour son fils ? Combien je le suis moi-même de cette noble générosité ! Recevés-en mon
compliment.
Soyés persuadé, monsieur le baron, que vos vertus sont supérieures à celles de la plupart des hommes
; soyés
content de vous ; votre neveu vous aimera comme son père ; voilà votre récompense. J’espère quelque jour avoir l’honneur de vous
présenter mon fils […] ».
600 / 800
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UFFON
. L.S. à « monsieur le comte », 1 p. in-4. Montbard, 8 août 1786.
L’éducation militaire du « Buffonet »
[son fils Georges Louis Marie Leclerc de Buffon, (1764/guillotiné en l’an 2), officier].
« C’est avec la plus grande satisfaction, monsieur le comte, que je reçois des témoignages de vos bontés pour mon fils, et je vous
supplie d’en recevoir mes plus sincères remerciements. Je l’exhorterai à suivre exactement vos ordres et surtout vos exemples, il se
rendra dès lors digne de votre protection.
Il faut qu’il reste 8 ou 9 mois de suite au Quesnoi après quoi, je vous demanderai,
monsieur le comte, une permission seulement de quelques semaines pour qu’il puisse venir à Paris
sur la fin de janvier ou au
mois de février.
Il m’a écrit qu’il voudroit venir à Montbar mais cela ne convient point à mes arrangements
et ce n’est qu’à
Paris que je vous prierai de lui permettre de se rendre […] ».
Lettre inédite
, absente de la Correspondance de Buffon.
600 / 800
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