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H
ISTOIRE
N
ATURELLE DES
O
ISEAUX
.
Manuscrit autographe, avec corrections. Titré
Le
Tyran de la Caroline
[de Caterby, mention biffée par
Buffon], 2 pp. ½ in-4. [1778].
Exceptionnel manuscrit original pour
l’Histoire
Naturelle des Oiseaux
, écrit de la main de l’abbé Bexon
et corrigé de celle de Buffon
. Il a été publié dans le T.
IV de
l’Histoire Naturelle des Oiseaux
, pp. 577 à 579. Les
corrections, de la main de Buffon, ont été intégrées dans
l’édition. [L’abbé Bexon (Remiremont 1747/1784), était
naturaliste et collaborateur intime de Buffon ; il a écrit
presque toute l’Histoire Naturelle des Oiseaux, attribuée
à tort à Gueneau de Montbeliard]. « Au caractère et à
l’instinct que donne Caterby à cet oiseau de la Caroline,
nous n’hésiterons pas d’en faire une même espèce avec
celle du Pipiri de St Domingue : même hardiesse, même
courage et mêmes habitudes naturelles (b) mais la couronne
rouge que celui-ci porte au sommet de la tête l’en distingue
[…] ».
Les manuscrits scientifiques de Buffon sont
rarissimes
.
Provenance : Isidore Geoffroy Saint-Hilaire qui a annoté
le manuscrit dans la marge inférieure : « Fragment de
l’Histoire naturelle des oiseaux, de Buffon, t. IV, 1778.
Les corrections sont de la main de Buffon ». Sur un feuillet
séparé, il en a fait l’analyse : « L’article ci-contre fait partie
de l’Histoire naturelle des oiseaux de Buffon […]. Il y a eu,
à l’impression, quelques changements. Il est à remarquer
que Buffon n’a annoncé la collaboration de l’abbé Bexon
à son ouvrage qu’en tête du T. VII, et pour ce volume et
les deux suivants, à la rédaction desquels Montbeillard est
resté étranger. Le fragment ci-contre prouve que Bexon
aidait Buffon bien avant le T. VII, mais vraisemblablement,
d’abord, comme secrétaire […] ».
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[P
ORTRAIT
/ G
EOFFROY
S
AINT
-H
ILAIRE
]
. Portrait gravé avec mention manuscrite en marge. 27,5 × 20 cm.
Célèbre portrait de Buffon peint par Drouais en 1761 et gravé par Chevillot en 1773. Dans la marge inférieure, une mention
manuscrite : « Portrait de Buffon considéré par sa famille comme le plus ressemblant.
Offert à monsieur Isidore Geoffroy Saint-
Hilaire
par le Baron de Montgaudry, membre de la famille ».
Provenance : Isidore Geoffroy Saint-Hilaire.
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E
47
[D
AUBENTON
& B
UFFON
]
. Brouillon d’une lettre à Daubenton. Montbard, 27 août 1747. 2 pp. in-4. Ratures et
corrections.
Témoignage sur Buffon par un ami d’enfance, magistrat et naturaliste comme lui
. Il va s’acquitter de son devoir envers la
Société Jardinière et remercie Daubenton pour l’envoi de deux buissons ardents qui se portent à merveille. « J’aurais bien voulu, Mr,
me trouver au jardin quand vous nous fites l’honneur d’y venir. J’aurois taché de renouveller connoissance avec vous, parce qu’il
me semble que nous nous sommes connus autrefois. En tous cas, j’aurois fait mes efforts pour m’acquérir votre amitié. C’eut été
pour moi un vrai plaisir de voir le confident des prodiges que fait Mr de Buffon. Plus éclairé que Descartes et tant d’autres qui ont
mieux aimer nier que chercher la vérité de ce qu’ils ne pouvoient comprendre, Mr de Buffon, par l’invention de ses miroirs ardens,
vient de s’engager envers le public à ressusciter les anciennes découvertes dont la perte fait nier qu’elles aient existé. Je le trouve en
cela comme en bien d’autres choses plus grand qu’Archimède : les expériences fortuites ont presque seules occasionné les nouvelles
découvertes ; mais quand il s’agit de retrouver un secret perdu, ce ne peut être que par des spéculations conduites par le plus vaste
génie, et par des épreuves fondées sur l’art le plus profond ». Il compose un poème à la gloire de Buffon : « Grand Buffon, nouveau
Prométhée / Ta place n’est point disputée […] », puis revient sur les circonstances de leur rencontre. « Il m’honorait autrefois d’une
amitié particulière.
Nous avons fait ensemble nos classes et notre droit. Nous fûmes reçus avocats le même jour auquel nous
nous jurâmes le verre à la main une amitié éternelle
. Il m’en a souvent donné des preuves […]. La dernière fois qu’il vint à
Dijon, je ne pût presque pas lui parler, environné qu’il étoit de hauts admirateurs de son mérite […]. J’ai à la maison sa Statique
des végétaux, traduction qui honore sûrement l’original.
J’en ai tiré de quoi faire des réflexions très utiles sur bien des choses,
particulièrement sur les arbres à la culture desquels je me livre
[…] ». [Inscrit par son père, en 1723, à la faculté de droit de Dijon
nouvellement créée, Buffon fit la connaissance de Charles de Brosses, Jacques Varenne et Richard de Ruffey].
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