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B
IBLIOTHÈQUE DU CONVENTIONNEL
C
LAUDE
B
ASIRE
. Manuscrit de 43 pp. in-folio. Daté du 5 floréal an 3 [24 avril 1795].
Catalogue des livres composant la Bibliothèque de la C
ne
Petit, V
ve
Basire, dont la vente a été commencée aujourd’hui 5
floréal l’an 3 de la République F
se
.
Sur la page de garde, mention de la veuve de Basire : « Vante des livres de mon mari ».
Claude Basire (Dijon 1764/1794), conventionnel montagnard, régicide, fut guillotiné le 5 avril 1794. A 19 ans, il avait épousé Jeanne
Petit, fille du second mari de sa mère. Veuve très jeune, elle dut vendre la bibliothèque de son mari pour subvenir à ses besoins. Mais
elle se trouva encore dans une telle situation de dénuement que le 2 mai 1797 une pension lui fut votée par le Corps législatif.
Ce catalogue manuscrit dresse la liste des 361 lots de livres composant sa bibliothèque, avec en regard, le montant de
l’adjudication et le nom de l’acquéreur
. La vente rapporta 12537 livres. Parmi les plus belles adjudications, un exemplaire de
l’Encyclopédie
en 45 volumes adjugé 1105# et 5 sols à Coquet, les
Œuvres de Buffon
en 51 volumes 502# 10s. à Fyot, ou encore
l’Histoire philosophique et politique
de Raynal 260# 10s. à Maret. Figurent de nombreux autres ouvrages plus modestes, de
l’Histoire
des glaciers de la Suisse
à la
Relation des isles Pelew
, des ouvrages de science, de voyages, de littérature, ainsi qu’un microscope et
des cartes géographiques.
Rare et intéressant manuscrit.
800 / 1 200
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ILLETS
. 62 billets de chambres de commerce, début XX
e
.
Collection de billets des chambres de commerce du sud-ouest de la France : Tarbes, Toulouse, Bergerac, Libourne, Mont-de-Marsan,
Angoulême, Montauban, Limoges, Bordeaux, Bayonne, Agen, Gers, La Rochelle, etc.
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ONAPARTE
(L
UCIEN
)
, frère de Napoléon. Lettre signée à Berthier (griffe), avec apostille autographe signée de ce dernier ;
la lettre est également annotée par le général Andreossy. 3 pp. ½ in-folio. Paris, 19 pluviôse an 8. En-tête et vignette.
Chasse aux brigands dans les départements méridionaux
. Lucien Bonaparte commente la proposition du commandant de la 8
e
division militaire de
faire raser les forêts méditerranéennes pour chasser les contre-révolutionnaires qui y trouvent refuge
, et
s’oppose à la brutalité de la mesure dans un pays où le bois est un bien précieux. Il propose plutôt d’élargir les routes, de « dégarnir
les routes serrées de trop près par les forêts en prenant la sage précaution de ne pas porter les coupes au delà de la distance nécessaire
pour inspirer la sécurité convenable aux voyageurs ». Mais d’un autre côté, raser les bois dans les cinq départements méridionaux
concernés serait la plus belle preuve de la volonté gouvernementale de venir à bout des brigands. « Peut-être ces coupes et ce
dégarnissement suffiront-ils pour remplir le but désiré.
La largeur des chemins ne permettra plus aux brigands de fuir sans
être vus et sans être poursuivis
: les propriétaires et les habitants des cantons boisés se réuniront contre eux et contribueront à les
contenir ou à les dissiper.
Mais abattre tous les bois dans un pays où il y en a peu, dans un pays où les habitants des bords de
la mer tirent depuis longtemps leur combustible des isles de la Méditerranée pour leur chauffage et pour leurs fabriques de
savon et autres manufactures, c’est une mesure désespérée, c’est remédier à un mal passager par un mal irréparable
[…] ».
En haut, Berthier a apostillé : « Renvoyé au général Andreossy ».
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