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comparable, sera toujours lobjet de nos plus respectueuses soumissions […]. Ils ont mis le comble à notre douleur en fermant
les avenües à notre justifcation : et fautte d’etre ecoutés ils nous ont fait boire le calice amer, d’etre reputés avoir tort, dans le
tems que nous sacrifons tous nos avantages personnels, non seulement pour la justice et pour l’honneur du caractere, mais
pour l’interest de l’Etat et pour la sureté de la personne sacree de nos Roys »… Lui-même a tâché d’approcher des désirs de Sa
Majesté autant que sa conscience le lui a permis : « Il est vray que je nay pas accepté la Constitution purement et simplement
pour plusieurs raisons tres claires, dont aucune na pas le moindre rapport au jansenisme »… Il serait coupable s’il se joignait
aux adversaires du cardinal de Noailles, qui réunit la sagesse, la modération, la vertu et la modestie. Rezay parle « avec moins
de deguisement qu’un autre, parce que plus inattaquable du costé du Jansenisme, […] rien ne marque davantage combien est
aveugle la prevention quon tasche d’inspirer contre luy, que de voir qu’on luy fait un crime de ce que sagissant dune constitution
dont lambiguité est reconnüe de tout le monde, et du sens de laquelle personne nest d’accord jusques à present, il a requis avec
respect et soumission l’interpretation de la loy de celuy qui l’avoit faitte. Pour pouvoir le condamner il faut se fermer les yeux,
et ignorer que Sa Majesté mesme, quand il sy trouve de lobscurité, deffend expressement a qui que ce soit linterpretation de ses
ordonnances ; et la reserve uniquement a sa personne comme un appanage de sa souveraineté. C’est pourtant par des fausses
couleurs quon donne à un procedé si regulier et si juste, quon suscite tant de broüillard dans l’Eglise »…
371.
Maximilien robespierre
(1758-1794). 10 imprimés (un en double), 1792-1797 ; plaquettes in-8 brochées
(mouill.).
200/300
Discours ou rapports à la Société des Amis de la Constitution ou à la Convention, sur la situation politique de la République,
la mort de Fabre de l’Hérault, les rapports des idées religieuses et morales avec les principes républicains, les conjurations etc.
Prospectus pour
Le Défenseur de la Constitution
. Plus 2 impr. à son sujet, dont le rapport de Barère
Sur la conjuration de
Robespierre…
372.
Jean-Baptiste de rochambeau
(1725-1807) maréchal. L.S. comme commandant général de l’Armée du
Nord, Paris 8 février 1792, à M. de Saint-Victor, colonel du 46
e
régiment ; 1 page petit in-4.
300/400
Sur les Cincinnati. « Les statuts […] de la société américaine de Cincinnatus, portant qu’elle y admet tous les colonels de
l’armée française, auxiliaire en Amerique, et tous ceux qui après leur retour en France obtiendroient le même grade ; le Roi
approuve, Monsieur, que vous portiez les marques distinctives de cette société, d’après la liste que je lui ai fait présenter par le
ministre de la guerre »…
373. [
Armée de ROCHAMBEAU
].
César-Louis baulny
(1744-1812) administrateur. P.A.S., Williamsburg
1
er
février 1782 ; 3 pages et demie in-fol. (pet. fente et lég. mouill.).
200/300
« Le trésorier de l’armée de Monsieur le C
te
de Rochambeau a l’honneur de suplier Monsieur de Tarlé intendant de laditte
armée de vouloir bien faire arreter ses journaux […]. Il a celui de lui remettre à l’avance l’état par extrait de la situation de
sa caisse à l’époque du 1
er
fevrier dernier : il en resulte qu’il y a en espèces au-dela de ce qui appartient au Roy une somme de
11,177
lt
»… Suit le détail des valeurs en caisse ou dues, et des comptes avec MM. de Roquebrune, de La Forest, de La Villebrune,
du chevalier de La Luzerne…
374.
Paul-François de Beauvilliers, chevalier de SAINT-AIGNAN
(1725-1783) brigadier, chevalier de Malte.
L.A.S., Paris 11 mai 1758 ; 1 page in-8, adresse.
100/120
Prière de fournir au tailleur « de quoy me faire un habit uniforme, en ras de castor, la veste et culotte de même étoffe couleur
d’écarlatte ainsy que les paremens, et les boutons et la doublure pour habit veste et culotte »…
375.
Antoine-Raymond de SARTINE
(1729-1801) ministre de la Marine. P.S., Versailles 16 mars 1777 ; cahier in-fol.
de 10 pages liées d’un ruban bleu.
200/300
« Etat des diverses fournitures à faire rendre dans le courant du mois d’octobre prochain aux ordres de l’ordonnateur de
l’Orient pour le service des Isles de France et de Bourbon » [Maurice et Réunion], par le maître des forges et fournisseur
de la Marine Babaud de La Chaussade, classées par ordre alphabétique : acier d’Allemagne, asses de rognage, bigorne pour
ferblantier, boules, becs de corbin, bédanes, chaînes, chaudières, cuillères, ciseaux, couteux d’Allemagne, chasse-rivets, creusets
d’Allemagne, etc.
376.
René SAVARY, duc de Rovigo
(1774-1833). L.S. comme ministre de la Police générale, Paris 11 décembre 1813,
au duc de Feltre, ministre de la Guerre, et L.S. à lui adressée par le Commissaire général de police en Hollande,
Jean-François Bellemare,
Anvers
8 novembre 1810 ; 1 page in-fol., et 4 pages gr. in-fol. à en-tête
Commissariat
général de Police
100/150
Savary accuse réception de l’avis que S.M. a accepté la démission de M. Lynkersdorff-Cury, capitaine au 1
er
régiment
étranger à Florence, et qu’il le fait mettre sous la surveillance de la police générale « dans une ville de l’intérieur »… Bellemare
lui adresse un long rapport sur le sieur Rivoire, émigré et espion, dont on craint qu’il ne se livre à un double jeu, car son service
se borne à « quelques lettres insignifantes, à des demandes continuelles d’argent, à des phrases mystérieuses »…