Page 30 - cat-vent_paris16-12-2011-cat

SEO Version

28
92.
BRASSAÏ
. Photographie originale,
Georges Ribemont-Dessaignes
; tirage argentique, portant au verso le cachet
encre du photographe ; 29 x 18,5 cm à vue (encadrée).
1.200/1.500
Beau portrait de l’écrivain Georges Ribemont-Dessaignes (1884-1974), écrivant à une table de café, cigarette aux lèvres.
93.
Jean-Alexandre buchon
(1791-1843) historien et traducteur. L.A.S., Paris 26 novembre 1843, à Sa Majesté le
Roi de Grèce Othon ; 1 page in-4, adresse.
200/300
Grèce. Il lui fait hommage d’un exemplaire de
La Grèce continentale et la Morée
. « J’y rends compte du délicieux et
intéressant voyage que j’ai fait en 1841, et ne puis parler de mon séjour àAthènes sans manifester ma reconnaissance particulière
pour la gracieuse bienveillance qu’ont daigné me montrer en toute occasion Sa Majesté le Roi Othon et Sa Majesté la Reine
Amélie que j’aime et aimerai toujours à confondre ensemble dans mes plus heureux et respectueux souvenirs »…
On joint 1 L.A.S. de G. Psicha, consul général de Grèce à Amsterdam, au secrétaire d’État au département des Relations
extérieures, à Athènes, Amsterdam 9/21 mai 1841 (en français).
R94.
Albert CAMUS
(1913-1960). L.S., Paris 12 février 1946, à Louis Bardon à Neuilly ; 1 page in-8, à l’en-tête de la
Librairie Gallimard
(encadrée).
200/250
Il regrette de ne pouvoir répondre à sa proposition, « mais je me suis retiré depuis quelques temps du journalisme et je me
suis promis de ne rien écrire en dehors de livres auxquels je travaille »…
On joint une L.A.S de François Mauriac (1 p. in-8, encadrée, encre passée).
95.
Pierre CATTIER
. Manuscrit autographe signé avec 6 dessins,
Le Glaive et la Lyre
, conte poétique
; cahier petit
in-4 de 53 pages (plus ff. blancs), rel. toile marron.
40/50
Manuscrit calligraphié à l’encre de Chine et illustré de personnages en costume médiéval. Il conte comment le chevalier
Brasfort, rentré las et désabusé d’une croisade en Orient, et son compagnon de route le ménestrel Chantecœur, se donnent pour
mission de secourir la jeune et jolie Violette, dont le père fut emmené par l’Inquisition… La page de titre indique que ce conte
(inachevé ?) devait être suivi des
Chants du Ménestrel et de divers poèmes
.
96.
Louis-Ferdinand céline
(1894-1961). Manuscrit autographe pour
Féerie pour une autre fois I
, [1950 ?] ;
3 pages in-fol. (bords effrangés).
600/800
Fragment de premier jet pour
F
éerie
pour
une
autre
fois
I
(Gallimard, 1952). Écrits sur le recto seulement au stylo bille
bleu, les feuillets sont paginés 521 à 523 ; ils présentent des ratures et corrections. Il s’agit d’une version primitive du passage
sur les lettres de menaces que reçoit le narrateur et qu’ouvre sa concierge Mme Toiselle (
Romans
, Pléiade, t. IV, p. 160-161 :
« J’ai jamais pu ouvrir de lettres, les nouvelles des hommes puent toujours le louche le perfde. Moins on ouvre de lettres mieux
on se trouve. Elle s’était amusée un peu Mme Toiselle dans les débuts de lire mon courrier personnel et puis vite elle s’était
lassée […]. Elle me montrait même pas les faire part les petits cercueils… toujours la même chose ! »…
On joint un autre fragment autogr. de premier jet où il est question de Jules, paginé 515/552 (Pléiade, p. 163-164).
97.
Louis-Ferdinand céline
. Manuscrit autographe (fragments) pour
Féerie pour une autre fois II : Normance
,
[1951 ?] ; 8 pages in-fol.
600/800
Fragments de premier jet pour
F
éerie
pour
une
autre
fois
II
(Gallimard, 1954). La plupart des feuillets sont écrits recto-
verso, et barrés d’un trait de plume ou de crayon rouge ; ils présentent des corrections et sont paginés 179
bis
, 184
8
/185
9
, 184
28
,
183
bis
/185
13
, et 185
11
/186. Version primitive de la scène du bombardement (
Romans
, Pléiade, t. IV, p. 316 et suivantes). En
1944, au milieu de la nuit, alors que Montmartre est bombardée, Ferdinand, Lili et d’autres locataires s’entassent dans la loge
de la concierge, Mme Toiselle. Hortense et Delphine sont évanouies, Ferdinand est sommé de les soigner : « Docteur docteur, je
vous en prie ! »… Le gros Normance est réveillé par les cris : « mais il dort toujours l’énorme ronfe ! Hypototame qu’il fait de
face »… « Faut que j’enfonce la porte aussi… Tout l’effort va recommencer – faut que tout le monde la pousse »… « Toute sa
fgure dégouline…Ah mais il est bien plus pâle »… « La tête contre la poitrine je presse là mon oreille, la bonne… Je veux pas
confondre mes propres bruits une baccanale de bourdonnements…Oh, le scrupule moi ! »… « Je convulse de douleurs sous ses
coups […] Pirame se met à hurler… Ouaah ouaah ouaah »…