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Vente à 11 heures
H istoire
1. Louis Augustin, comte d’AFFRY (1743-1810) colonel des Gardes Suisses, réfugié en Suisse après le 10 août ; envoyé en mission près du
Premier Consul, il signa l’acte de médiation et fut nommé Landamman en Suisse. P.S., Versailles 12 mai 1787 ; vélin in-plano en partie impr. avec riche encadrement gravé aux symboles martiaux (encadré). 200/300 B revet des D eux É pées . « Colonel du Régiment des Gardes Suisses et administrateur de la charge de colonel général des Suisses et Grisons, il accorde à Jacob M artin , appointé au « Régiment Suisse de Salis Samade » qu’il a servi 26 ans avec valeur, « le droit de porter toute sa vie […] le Médaillon de deux épées en sautoir », représenté en haut à gauche.
2. Armand-Louis du Plessis de Richelieu, duc d’aiguillon (1683-1750). P.S., Vereste 13 mai 1741 ; 1 page obl. in-fol. en partie impr.,
lettrine et vignette aux armes (défauts, encadrée). 50/60 Lettres de transport du droit de prélation et de retenue en faveur d’Isai Eymery, tonnelier, acquéreur de Jean Duvergier, bourgeois, et de Jean Jacques Gorin, maître chirurgien « d’une pièce de fonds située dans la paroisse des Leves juridiction de S te -Foy »…
3. [ Alexandre II (1818-1881) Tsar de Russie]. Catherine dolgorouki (1847-1922) maîtresse, puis épouse morganatique du Tsar.
9 L.A.S., 17/29 mai-25 mai/6 juin 1869, [au T sar A lexandre II] ; 82 pages in-8, lettres numérotées 138 et 140-147 ; en français, avec qqs mots ou lignes en russe. 4.000/4.500 B elle correspondance amoureuse pendant un voyage en A llemagne . Nous ne pouvons donner qu’un rapide aperçu de ces longues lettres.
Berlin 17/29 mai . « Oh ! mon ange, toi qui n’es que le refet de moi-même dans lequel je me trouve […] Je t’aime […] et suis heureuse de t’aimer et t’avoir recréé si complètement par le culte que Dieu nous a inspiré et qui borne notre ferté. […] J’ai une telle confance aveugle en toi, que cela n’a pas de nom, et tu peux juger d’après celle que tu éprouves pour ta petite femme, aussi il faut avouer que c’est une consolation à nulle autre pareille »… Sa lettre est « tellement le refet de ce cœur qui n’est qu’un morceau de toi, que c’est terrible »... 18/30 mai . Privée de ses lettres depuis trois jours elle relit celles de l’an passé. « Il n’y a plus de bornes à notre attachement, et en un mot ce monde n’a jamais pu comprendre le délice de s’idolâtrer comme nous, et être sacrés si complètement devant Dieu, aussi il y a de quoi en jouir et remercier Celui qui était si bon pour nous jusqu’à présent »… En promenade tantôt au Tiergarten à côté de l’hôtel, « j’y ai cueilli de mes pensées pour mon mari adoré auquel appartiennent toutes celles de sa petite femme dont il est fou »… Elle rappelle l’heureux temps de Peterhoff… B ariatinsky prétend qu’il va bientôt rejoindre Moscou ; elle espère que le Tsar ira seul en Crimée… Francfort 19mai/1 er juin : « Nous remplissons avec bonheur les devoirs que notre amour nous impose, et nous conserverons intacte tout ce dont nous sommes jaloux l’un pour l’autre »… Elle est trop triste pour prendre part aux promenades de tout le monde. Elle insiste pour « revenir le plus tôt possible »… Hombourg 20 mai/2-juin : « Je proftes de l’heure qui me reste pendant que notre bonne Marie est au bain, pour causer avec toi cher ange de mon âme, ma vie, mon tout. C’est que je t’aimes à la folie et ne respires que par toi, mon idéal, et je sens que tu languis comme moi. Oh ! les larmes m’étouffent et je sens plus que jamais que la vie m’est horriblement pénible loin de toi […]. C’est toi mon courage, mon soutien et mon tout »… Lui-même est abattu et faible, car ils n’ont plus le bonheur de se « retremper dans les bras l’un de l’autre », ce qui formait leur vie et leur calme… Weilbach 21mai/3 juin : « Me voilà dans ce trou […] C’est à une certaine petite station – Flörsheim – de la route qui va à Wiesbad, qu’on doit se mettre en voiture et on arrive à une maison de campagne qui s’appelle Weilbach dans dix minutes on y arrive, et c’est au milieu des champs et prairies qu’elle se trouve entourée d’un très grand jardin […] C’est l’unique maison qui se trouve ici, et pas un seul habitant, on se croirait au bout du monde en île et abandonné. […] Oh ! si j’étais avec toi, tout aurait pris un autre aspect »… 22 mai/4 juin . Elle ne peut jamais faire sa toilette sans penser au bonheur que son ange éprouverait d’y assister, mais dans cette tristesse et ce vide il y a de quoi devenir folle. « J’ai inauguré ce matin ton dernier bracelet qui est si joli, et qui me rappelle ton cher cabinet où tu me le donnas en m’embrassant, hélas ! Me voilà peinée de tes baisers »… Hombourg 23 mai/4 juin : « Je ne puis m’empêcher de penser à toutes tes manières adorables comme par exemple de te gratter les jambes et tout le reste à peine fni de jouir, et ne sachant toi-même ce que tu fais étant encore sous l’impression du délire que moi seule t’a fait connaître et goûter […] Ce n’est que trop naturel que mon adorable mari est un fat, car il sait très bien qu’il est la première et dernière pensée de sa petite femme »… 24 mai/5 juin : « Oui certes il n’y a que le trésor que nous portons en nous qui nous donne la force pour supporter toutes les privations et souffrances de notre existence et le sentiment de se dire que l’être qui nous aime éprouve à toute heure toujours la même chose n’étant que le refet de nous-même, est une consolation à nulle autre pareille, et nous rend fers et heureux. […] C’est le principe de la vie qui nous manque et nous ne savons que devenir de tristesse. Tu as bien raison de dire qu’aucun couple ne peut aimer comme nous, et comprendre les délices des liens sacrés que Dieu nous a fait connaître, à nous seuls sur cette terre, aussi je suis sûre que tu éprouves le même sentiment de dégoût et de pitié en voyant des mariages s’arranger […]. C’est avec ferté que nous nous disons que tout pâlit devant nous qui formons une exception sous tous les rapports et apprécions en plein le bonheur des liens sacrés »… 25mai/6 juin : « Aujourd’hui deux ans que Dieu t’a préservé du coup qui m’aurait mis bien vite dans la tombe, et c’est là en ma présence, comme pour vous prouver qu’Il te conservait uniquement pour moi, qu’Il t’a sauvé, aussi ce cœur qui t’appartient en plein est remplit de reconnaissance pour Lui et ne cessera jamais depuis ce jour de Le remercier pour sa miséricorde […]. Oh ! mon ange je t’aimes, et comment pouvons-nous ne pas nous idolâtrer quand nous sommes créés pour former le beaume et la vie l’un de l’autre »…
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