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231. Henri DUPARC . L.A.S., Mont-de-Marsan mars 1920, à un ami banquier ; 4 pages et demie in-4. 200/250
Il espère qu’il reviendra à Tarbes et que sa santé va mieux. Puis il évoque l’affaire de ses actions de Vallerysthal, sur lesquelles il a récemment touché un dividende de 11.000 fr. « Maintenant le Conseil d’Administration fait rendre les actions qui étaient possédées par des boches, et l’affaire, devenue absolument française, s’est reconstituée, marche admirablement et double son capital à l’aide d’une partie des réserves très importantes. Chaque action ancienne est échangée gratuitement contre 2 nouvelles ». Il a dû transférer son compte du Crédit Lyonnais de Tarbes à Mont-de-Marsan : « ne pouvant pas lire moi-même, je me faisais lire par Mme Duparc toutes les correspondances qui m’étaient adressées : or, elle les lisait tout de travers et je n’y comprenais plus rien. De plus, il m’est infniment plus commode de pouvoir demander les explications qui m’étaient nécessaires à l’agence du Crédit Lyonnais, c’est à dire à 2 pas de chez moi ». Il demande des renseignements sur une valeur de l’Argentine…
232. Henri DUTILLEUX (né 1916). D eux manuscrits autographes, le premier avec exemples musicaux , Analyse de la Sonate pour Piano , [1949] ;
10 pages in-fol. sur papier à musique, et 6 pages et demie in-4 à son adresse à Issy-les-Moulineaux. 1.500/1.800 I mportant commentaire musical de sa S onate pour piano .
A nalyse de la S onate pour P iano . Analyse détaillée de la Sonate et de chacun des 3 mouvements : I Allegro con moto , II Lied , III Choral et Variations , avec 24 citations musicales : thèmes, exemples d’harmonisation ou de rythme, etc.
C ommentaires en réponse à des questions de Bernard G avoty . « D’abord parce que j’aime le piano pour le piano et que voulant écrire une œuvre importante pour cet instrument, j’ai voulu lui donner un cadre à sa convenance. De toutes les formes musicales, la forme sonate m’a paru alors être celle qui convenait le mieux à ce que j’avais envie de lui faire dire à ce moment-là »… Après une mise au point « sur la fliation Bach-Beethoven-Franck-Dukas », il marque ses distances à l’égard du dodécaphonisme… Puis il examine la place de la Sonate dans l’évolution de ses travaux, et sa place dans la musique française : « Parmi les néo-classiques, les néo-romantiques, les mystiques, les incantatoires, les dodécaphonistes, les compositeurs de “musique engagée” et ceux que l’on pourrait appeler “de divertissement”, je sais bien, en tout cas, que je souhaiterais n’être jamais rangé parmi ces derniers. Je m’explique : trop de gens ont tendance à ne vouloir reconnaître dans la musique Française que des qualités de charme, de fnesse et d’esprit. Ils estiment qu’elle doit répudier toute infuence extérieure (Europe Centrale, Extrême-Orient, Afrique etc.), faute de quoi elle perdra inévitablement ses qualités propres : sensualité harmonique, spontanéité mélodique, clarté architecturale, brillo de l’écriture et notamment de l’écriture instrumentale. […] j’ai écrit ma Sonate pour Piano avec l’intention de réagir contre cet état d’esprit et aussi peut-être de réagir contre moi-même, sentant bien ce que mes travaux jusque-là avaient d’un peu superfciel. En 1946, époque à laquelle j’ai entrepris cette Sonate, je me trouvais donc à une sorte de carrefour. Dans les années précédentes, j’avais écrit notamment une Sonatine pour Flûte et piano , des mélodies, une Sonate pour Hautbois et piano , des musiques de scène […], œuvres qui comportent chacune une part de ce côté “divertissement” dont je me garde aujourd’hui. […] Avec ma Sonate pour Piano déjà, avec ma Symphonie , surtout avec le ballet Le Loup , avec les 3 Sonnets de Jean Cassou , œuvres qui , pour les 3 dernières, ont été écrites depuis 1950, j’ai cherché à suivre une orientation assez différente , commandée par cette conviction: Sans affrmer que toute œuvre musicale doit être l’expression d’un message, comme on le dit si pompeusement de nos jours, elle peut cependant être chargée d’une signifcation spirituelle ou sociale, elle doit éveiller en tout cas une résonance humaine, ne pas se borner à être une “joie du son” ou encore à échafauder d’habiles constructions, encore moins à donner la primauté à des éléments d’ordre pittoresque »...
O n joint un exemplaire de la Sonate pour Piano (Durand, 1949), avec dédicace a.s. à Bernard G avoty : « À Bernard Gavoty qui assista aux tous premiers pas de cette Sonate et sut lui faire prendre le bon départ. En hommage amical Henri Dutilleux 9-11-49 ».
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233. Gabriel FAURÉ (1845-1924). L.A.S., Paris 20mai 1910, [à Léon B ailby , directeur de L’Intransigeant ] ; 1 page et demie à en-tête Conservatoire
national de Musique et de Déclamation . 150/200 « J’ai appris que notre jeune Société musicale indépendante avait vos sympathies et je vous en suis sincèrement reconnaissant ». Il est retenu au Conservatoire par les examens, mais le prie de recevoir son secrétaire général M athot ...
234. Gabriel FAURÉ . L.A.S., Lugano 19 juillet [1910], à un ministre « et grand ami » ; 3 pages in-8 à en-tête Conservatoire national de Musique
et de Déclamation . 250/300 Il le prie d’appuyer MM. Doumergue et Dujardin-Beaumetz qui le proposent « pour la Croix de Commandeur », projet qui avait échoué l’an dernier. « Je n’entends point mettre mes mérites en balance avec ceux d’Edmond R ostand ; je ne remarquerai même pas que le triomphe de Chantecler est très antérieur aux intentions si fatteuses de M. Doumergue à mon égard. Je vous dirai simplement que j’ai soixante-cinq ans , que je dirige une École considérable et que précisément au moment où je viens de subir, à l’occasion de mes fonctions, des attaques aussi retentissantes que peu justifées de la part de M. Brieux (de l’Académie française), cette croix de Commandeur viendrait à la fois fortifer mon autorité et couronner une carrière fort désintéressée, je puis vous l’affrmer »…
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