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Blandine s’étant égaré. Je lui répondis que je n’en avais pas, ni de père ni de mère », et elle a évoqué sa vaine réclamation des bijoux : « J’imagine qu’un long silence suivra ce rappel »… Son « petit monde » va bien, sauf le garçon [Siegfried W agner , né en 1869] qui l’inquiète un peu : « ses os se forment avec diffculté, ses dents viennent lentement, et son ventre est disproportionné. Il prend des bains salins, et va boire un sirop ferrugineux ». Catulle M endès leur a envoyé son livre, Les 73 jours de la Commune : « C’est le journal d’un homme qui n’a pas quitté Paris pendant cette époque insensée, et à ce titre c’est intéressant, à part les sentimentalités d’églises violées et de colonne Vendôme, que je ne partage pas »… Elle se réjouit enfn de l’entrée de V ictor -E mmanuel à Rome...
319. Cosima WAGNER . L.A.S. « Cosima », 26 septembre 1875, à sa mère , Marie d’A goult ; 4 pages in-8 (petit manque à un coin avec perte de
qqs mots, et un feuillet intercalaire probablement manquant). 800/1.000 I ntéressante lettre à sa mère évoquant les premières répétitions du R ing à B ayreuth dans l ’ été 1875.
Sa lettre l’a réjouie : « depuis une série d’années je redoute votre silence, et à travers le tumulte de notre vie, je me demandais avec anxiété si votre mieux s’affrmait. Non seulement il s’affrme mais vous rajeunissez, et vous êtes satisfaite de la chose publique – satisfaction laquelle, je crois, me demeurera inconnue. J’ai eu en revanche la satisfaction très grande de voir l’entreprise présomptueuse de W agner atteindre sa première phase. Je n’essaierai pas de décrire cette […] nous tous qui avons assisté à sa réalisation, nous sommes convenus qu’il serait impossible d’en donner une idée à ceux du dehors ; et j’imagine qu’il vous suffra d’apprendre que la réussite a dépassé ce que les imaginations, à l’optimisme le plus ardent, auraient pu attendre ». Elle dément certaines rumeurs répandues dans les journaux : « sauf, je crois, un correspondant d’Angleterre ou d’Amérique, il n’est pas venu de journalistes à Bayreuth ; […] il n’y avait pas moyen de conter les vieux narrés de la grossièreté de Wagner (c’était bon quand il était en Suisse ne voyant personne), on s’en prend – du moins je l’imagine – à ma personne. Je n’ai qu’à me louer des procédés de tout le personnel que j’ai eu tous les soirs chez moi ; l’année prochaine nous recommencerons et ainsi de suite, s’il plaît à Dieu et aux hommes ». Elle commente les nouvelles d’Allemagne : « le sens, grâce au ciel, est demeuré aux Allemands, il permet d’espérer un acheminement paisible vers un état de choses plus satisfaisant ». La France ne devrait rien avoir à craindre de ses voisins, notamment des Allemands ; et elle critique le livre d’Émile O llivier prétendant « que la Prusse avait voulu la guerre, tandis que plus on s’instruit des prémisses de cette guerre, plus on se convainc que la Prusse avait essuyé un échec et une humiliation (le retrait de la candidature Hohenzollern) pour l’éviter ». Elle évoque les écrivains de la période 1830 « parlant la langue sobre, précise et simple qui seule, je crois, est vraiment française », puis leur ami S churé , avant de conclure : « J’ai jasé comme une pie borgne et avec cela j’ai été par trois fois interrompue. Une Américaine venue en droite ligne de New-York, pour voir Wagner et puis mourir, c’est à dire s’en retourner, pas moyen de maintenir la consigne dans ces conditions, or à la suite de l’Amérique vint toute une queue leu leu. Wagner vous baise les mains et je vous embrasse bien tendrement ».
320. Charles-Marie WIDOR (1844-1937). L.A.S., 7 août 1891, à Auguste D orchain ; 3 pages et demie in-8. 150/200
« Jeanne d’Arc a eu un vrai triomphe samedi. Wittmann a conduit avec une verve communicative ; les chœurs ont répondu en donnant tout ce qu’ils pouvaient donner ; la mise en scène du 2 e tableau a paru excellente […] Il n’y a à regretter que le bourdon si profond de la scène au bucher »… On souhaite qu’il collabore chaque dimanche au supplément musical du Soleil : « Je ne ferai que de la prose musicale, sans critique, sauf quand il me plaira ; il me semble qu’en ce temps de voyous littéraires, il est bon d’avoir un petit couteau en poche, quitte à ne pas s’en servir; mais par prévoyance toute simple. Navré de l’état de M aupassant ; d’autant plus que depuis un an, je le vois décliner rapidement »…
O n joint 2 L.A.S. à Henri B üsser (1894) et à Léonel de L a T ourrasse (1924).
321. Charles-Marie WIDOR . M anuscrit autographe signé, 16 décembre 1920 ; 3 pages in-8 à en-tête Académie des Beaux-Arts . 250/300
S ur le C onservatoire franco - américain de F ontainebleau . « C’est de la confraternité d’armes entre Français et Américains qu’est née l’idée toute naturelle d’une confraternité artistique. Pendant les années de guerre 1917-1918 l’éminent chef d’orchestre américain, Mr Walter D amrosch , alors en France, nous demandait des professeurs pour l’aider à former ses musiques militaires. Il s’était cantonné dans la Haute-Marne, à Chaumont, et là, sous sa direction, se constituait peu à peu un véritable conservatoire dont l’heureuse action bien vite dépassa toutes les espérances, grâce à la sympathie qui se manifesta entre maîtres et élèves, grâce à l’excellent enseignement des uns, au zèle et à l’intelligence des autres ». Après la guerre, nombre de jeunes Américains souhaitaient poursuivre leurs études en France. « Nous disposons de ce coin de terre rêvé : le palais et le parc de Fontainebleau ; trois mois de séjour en été; les plus réputés professeurs de notre Conservatoire National venant y enseigner plusieurs fois par semaine ; et à la fn de la saison, des examens et des diplômes. […] Nous n’oublierons jamais l’appui que nous a si généreusement prêté l’Amérique aux jours tragiques de 1918, les efforts communs, les sacrifces pour la défense des mêmes idées de justice et de liberté. Le meilleur de notre pensée, tout ce que l’expérience nous a appris, nous le mettrons au service de l’École Franco-Américaine de Fontainebleau ».
322. Jean WIENER (1896-1982). P.A.S. « J.W. » ; 1 page in-4 à son en-tête. 100/150
Sur sa Sonate pour violoncelle : « Cette sonate que R ostropovitch m’a fait la joie de me demander, se passe de tout commentaire et ne se recommande d’aucun système, d’aucune esthétique particulière. Elle se compose de trois temps, et tout ce que je peux en dire, c’est que je l’ai écrite avec un immense plaisir, en pensant qu’elle était destinée d’abord à l’homme merveilleux qu’est Rostropovitch, le plus admirable violoncelliste qui se puisse imaginer »…
O n joint une L.A. (la fn manque), 5 juin 1938, [à Albert Willemetz] (2 p. in-4 à en-tête Wiener et Doucet ), exposant longuement un projet d’opérette.
323. Iannis XENAKIS (1922-2001). M anuscrit musical autographe signé, 3 novembre 1986 ; 1 page petit in-fol. 400/500
Page d’album avec extrait d’ Anaktoria , 3 mesures pour clarinette, basson, et cordes (violons I et II, altos, violoncelles et contrebasses), avec dédicace « à Mireille avec mes meilleurs vœux pour la vie ».
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