This is a SEO version of cat-vent_piasa-6-12-2011. Click here to view full version
« Previous Page Table of Contents Next Page »66
350. Jean cocteau . P rogramme avec dédicace a.s., Lyon 1946 ; in-4. 100/120
Programme de L’Aigle à deux têtes , pièce en 3 actes représentée par le Théâtre Hébertot au gala organisé par le Football-Club de Lyon, le 25 octobre 1946, au Théâtre des Célestins. La couverture porte la dédicace : « Souvenir très amical de Jean Cocteau. Hommages à Lyon et à nos amis. JC » ; au dos, signature de Jean Marais, créateur du rôle de Stanislas. O n joint 3 photographies de presse.
351. COLETTE (1873-1954). L.A.S. « Willy », [décembre 1897 ?, à Henri B üsser ] ; sur 1 page in-8 avec vignette (tête de Willy par Félix
Vallotton). 250/300 « Voulez-vous consulter l’Ouvreuse de ce matin ? Vous y lirez quelques lignes sur Daphnis et son éditeur Grus »…
352. COLETTE . L.A.S., [Rome] 15 février [1917], à Marguerite M oreno ; 6 pages in-8 à en-tête du Palace Hotel , enveloppe. 500/700
B elle lettre inédite , lors d ’ un séjour à R ome avec H enry de J ouvenel . « Précieuse créature, Ne cesse pas de m’écrire ou je cesse de vaincre... la femma romana. Ta lettre était un enchantement, je promets à P rimoli de la lui montrer. Ce que je fais ? Mais je vis. Et dans ce pays comment veux-tu faire autre chose ? Que de gens portent ici leur vie inutile comme un luxe naturel. Les mendiants expliquent l’Italie – et elle le leur rend bien. Je m’en étonne encore, je suis si jeune ! (27 ans au dégel !) J’ai une terrasse pour nous tout seuls. (Hélas, ma “sultane” adorée part pour Udine demain, et il y a encore quelque 28 degrés de froid à Udine, me dit-on...) Une terrasse où j’avoue qu’il fait une température glorieuse assez pour qu’on s’y promène nu, aperçu seulement des oiseaux du ciel et des palmes du lointain Gianicolo. Une terrasse à géraniums roses, à lierres grimpants, à chattes grises, – une terrasse pour Gamelle. Et pendant les heures de soleil, c’est là que je frémissais du froid pour vous tous. Moreno a-t-elle du charbon ? Annie [de Pène] chauffe-t-elle sa petite chambre glaciale ? »… Tant de Romains, nobles, ruinés ou enrichis, s’empressent « autour de l’étranger aimable que nous sommes tous deux, – que j’ai retrouvé ici, intactes et vigoureuses, mes crises de sauvagerie d’autrefois. À Paris, je ne vois que ceux qui me plaisent. À Rome, j’ai commencé de voir tous ceux qui veulent nous voir, qui n’ont pas autre chose à faire...Seigneur ! Tu demanderas à notre sultane si je suis encore capable – à son grand courroux – de f... le camp sous les ombrages, pendant que les Corpechot m’attendent au thé, les Besnard à leurs ateliers, et un club féministe au punch d’honneur. […] Mais Sidi est poli, – chacun a ses tares. Je meurs de sommeil, je suis fatiguée de lumière et de beau temps. Les amandiers sont en feurs, songe donc, et les petits iris sauvages, bleu-mauve, couvrent déjà certaines pentes au soleil, sur le Palatin »…
353. COLETTE . L.A.S. « Colette de Jouvenel », Samedi matin [vers 1920 ?], à un ami écrivain ; 1 page in-4 à l’adresse 69, Boulevard Suchet .
200/250 « Merci, cher ami. C’est un très gentil bagage à emporter en Limousin. Je n’ai pas encore reçu les exemplaires, mais j’ai encore quatre heures devant moi avant le départ. Peut-être les aurai-je. Je me réjouis de les voir et je vous serre bien amicalement la main »…
354. COLETTE . L.A.S., Castel-Novel, Varetz (Corrèze) [octobre 1923 ?], à Marguerite M oreno ; 3 pages et demie in-4 à son adresse,
enveloppe. 400/500 Elle envoie un « bulletin de nos voyages. Le trajet fut long, à cause de l’état des routes et de celui du derrière de Jean [son chauffeur]. Le malheureux est arrivé ici à moitié évanoui de douleur, un abcès à l’anus, tu penses ! J’ai dû le faire opérer au plus vite ». Sa femme de chambre Pauline a été appelée au chevet de sa mère, et Élise (la cuisinière de Marguerite Moreno) reste seule avec Marie pour le service « dans cette taule immense sans confort ! Elle est rudement gentille […] Sidi qui m’a fait partir en vitesse parce qu’il voulait arriver avant nous, n’a pas même paru. Mais son courrier me dit pourtant qu’il a quitté Paris sur nos talons... Amour, amour... Anagramme d’amour : rouma. Ajoute “nia” et... tu trouves au bout une dame qui a des os de cheval et qui pond des livres en deux volumes [Marthe B ibesco ]. Il n’a pas de chance, notre Sidi. Je l’attends d’une heure à l’autre, d’un jour à l’autre, d’une semaine à l’autre. Bertrand te baise les mains – c’est pure conjecture, car il est sur la route avec Jean qui lui apprend à mener une auto. Cet enseignement compromet, je le crains, notre retour en voiture... […] Il fait beau, chaud, orageux. Le temps va changer et ce sera bien dommage, car les lézards courent. Et j’ai acheté au marché de Brive de délicates et minuscules fgues, les mêmes que chez toi je pense, des merveilles de maturité. Au revoir, faisons-nous sages; rétrécissons nos domaines, – tu verras que nous les trouverons encore trop grands ! »…
355. COLETTE . L.A.S., [Paris 28 septembre 1925], à Marguerite M oreno , à Touzac (Lot) ; 4 pages in-4 à son adresse 69, Boulevard Suchet ,
enveloppe. 400/500 « Ma chère créature, si je n’écris pas c’est que je travaille. Cette Fin de Chéri sera la mienne, tant elle m’emm...nuie. Mais j’y travaille terriblement. Maurice [G oudeket ] est Maurice, souvent silencieux, plein d’activité et de nonchalance, et j’aime tant qu’il se repose chez moi, le soir ». Elle évoque un projet de sketch, et ses tournées de Chéri à Bruxelles, Marseille, etc. « Tu penses si j’ai envie que tu viennes... Tu connais les temps de la liberté que je peux consacrer à un sketch. À cause de Bruxelles, nous manquons une reprise de Chéri à l’Étoile, où on est en panne »... Elle a rendez-vous avec François C oty pour Le Figaro : « Mais je ne donne pas une ligne à un journal avant la Fin de Chéri . Ce roman va être assez sombre et tout nu. Pas un mot rare, pas un cabochon... Je prends une aversion de la guirlande qui m’étonne moi-même »… Elle songe à la nouvelle maison de son amie : « Tu habites toujours des logis pénétrés d’humanité, et celui-là est une volière à âmes. La source ! Je voudrais une cloche à plongeur, et aller savoir d’où elle vient »…
This is a SEO version of cat-vent_piasa-6-12-2011. Click here to view full version
« Previous Page Table of Contents Next Page »