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n’admets pas que l’art soit dévergondé alors que dans toute l’activité humaine, la discipline et la rigueur sont indispensables, facteurs
de beauté, d’ordre, d’harmonie. De là à le mettre dans la peinture ? Il faut du moins une directive. Peut-être n’êtes-vous point d’accord
du tout. Il nous serait bien agréable, qu’un artiste fort et ordonnateur comme vous jugeât notre travail, quitte même à vous opposer
nettement à nos idées. Je crois la controverse utile sous ce thème, et je serais bien heureux de vous voir développer dans la
Grande
Revue
ou ailleurs ces idées »…
Reproduction page ci-contre
30.
Charles MARVILLE
(1813-1879) photographe. L.A.S., Paris 25 mai 1865, à une dame ; 3 pages in-8 à son-tête
Ch. Marville photographe
des musées impériaux et de la Ville de Paris
.
300/400
Il donne des explications concernant le prix des clichés dont il a remis les épreuves au surintendant des Beaux-arts, et regrette
de ne pouvoir prendre part à l’exposition de Chaumont. « En ce qui touche les réductions stéréoscopiques dont vous me parlez,
toute reproduction stéréoscopique doit être faite d’après nature ; le relief résultant de la différence dont les deux yeux voient
simultanément le même objet. La Vierge de S
t
Sulpice serait, je pense, faisable »…
31.
Jules MASSENET
(1842-1912).
La Navarraise. Épisode lyrique en 2 actes
. Poème de Jules Claretie et Henri Cain. Musique de J. Massenet
(Paris, Heugel, 1894) [cotage H. et Cie 8255] ; in-4, couverture illustrée, [4 ff]-81 p. (couv. détachée avec piqures, dos manquant).
50/60
Partition piano et chant de cet opéra créé à Londres, à Covent Garden, le 20 juin 1894, puis à Paris à l’Opéra-Comique le 3 octobre
1895. E
nvoi
autographe signé à Eugène P
iffaretti
, chef de chant de l’Opéra-Comique : « à l’ami Piffaretti toujours si dévoué, si affectueux
et si fidèlement à nous. Massenet 1895 ».
f
32.
Piet MONDRIAN
(1872-1944) peintre. L.A.S., Paris 5 mai 1926, à un ami [Félix
del
M
arle
 ?] ; 1 page et quart in-4.
2.000/2.500
B
elle
lettre
au
sujet
d
articles
parus
dans
la
revue
V
ouloir
sur
ses
compositions
losangiques
. Il se réjouit que son correspondant ait aimé
l’article de Georges V
antongerloo
. « Quant aux photos, je vous envoie le losangique dont Vantong. parle le premier dans son article,
que je connais d’il y a quelque temps. Ensuite il parle du losangique que j’ai dessiné au carton pour indiquer comment elle doit être
placée. Parce que la photo [que] vous avez encore, c’est le deuxième cliché du dernier numéro de
Vouloir
. Et le troisième losangique,
le dernier dont Vant. parle, c’est le
cliché premier
de ce numéro ». Il espère qu’il s’est bien expliqué, car il ne se rappelle pas « laquelle
Vant. a dénommé avec B. et C etc. Je crois que Vant. parle encore d’une tableau carré, à la fin de son article, et il en a la photo, laquelle
il bien veut vous prêter si c’est nécessaire »… Il accepte d’écrire un petit article «
au sujet indiqué pour Vouloir
, vers le mois d’août et
je suis sensible à votre appréciation de mes idées »…
Reproduction page ci-contre
33.
MUSIQUE ET SPECTACLE
. 16 lettres, la plupart L.A.S.
100/150
Sarah Bernhardt (et son
Trombinoscope
), Marthe Brandès, Reynaldo Hahn (2), Georges Hüe (2), Pasca, Gaby Morlay (?), Émile Perrin
(à A. Thomas), Rosalie Rousseil (5), Henri Valentino.
34.
Félix Tournachon, dit NADAR
(1820-1910). L.A.S., [6 avril 1867], à Pierre V
éron
 ; 1 page in-8.
250/300
S
ur
son
ballon
L
e
G
éant
. « La grande musique du
Géant
recommence. Mon devoir est de vous embêter de mes envois de réclames
graduées et, nécessairement, successives. – Vous en prendrez ce que vous voudrez et si vous pensez que des détails
particuliers
puissent vous et nous servir, je serai heureux de me mettre à vos ordres. Voilà le commencement. Pardonnez-moi – et
aidez-nous
partout où vous travaillez c’est-à-dire en tout lieu où il y a un compositeur et une presse »…
35.
Alfred-Émilien, comte de NIEUWERKERKE
(1811-1892) sculpteur, directeur des Musées. 17 L.A.S., 1861-1884, à la comtesse de
C
astiglione
 ; 30 pages in-8, qqs à son chiffre couronné (qqs mouill. et défaut à une lettre).
1.000/1.200
C
harmante
correspondance
à
la
comtesse
de
C
astiglione
.
31 décembre 1861
, il attend sa visite au Louvre…
18 janvier 1862
, le « dîner de
famille » étant remis au lundi, il doit assister dimanche à la soirée de la Princesse [M
athilde
] où « il y aura une espèce de comédie
jouée par les acteurs du Théâtre français »…
14 janvier 1864 
: « Chère Madame Nini, ne me tournez pas votre joli dos, bien que je le
trouve charmant j’aime encore mieux l’autre côté. Oui, je suis coupable, mais moins que vous ne le croyez car je n’ai pas un instant
à moi depuis le surcroît d’occupations apporté par ma nouvelle position »…
2 janvier 1866
, galant remerciement pour l’envoi de la
« magnifique statuette, parfaitement ressemblante » [la comtesse en Reine d’Étrurie par Carrier-Belleuse]…
28 mars [1867]
, au sujet de
l’Exposition universelle [où Pierson exposait le portrait de la comtesse en
Dame de cœurs
] : il n’a pu obtenir « un billet d’exposante
pour vous, parce que vous n’êtes pas en votre nom. On n’en peut donner qu’aux photographes », et il ne voulait pas nuire à l’incognito
de son amie…
29 janvier 1870 
: « Quand on a créé un ministère spécial des beaux-arts, j’ai donné ma démission de la surintendance des
beaux-arts […], mais le service considérable fort fatiguant et difficile, n’avait rien de commun avec la direction générale des musées,
que je conserve comme je l’ai depuis 20 ans ! J’ai toujours ma chambre rouge, où je serai charmé de vous revoir ; et vos portraits, à
moins d’un nouvel avis de votre part, peuvent rester à la place qu’ils occupent dans ma bibliothèque »…
Eastbourne 22 février 1871 
:
« Vos portraits sont restés au Louvre je ne les avais pas transportés dans ma nouvelle maison »…
Lucca 13 avril 1884
, il tâchera d’aller
« vous
embrasser
au Cappucini de la Spezia, […] n’ayant
rien
oublié »… Etc.
O
n
joint
3 brouillons autographes au crayon de lettres de la comtesse de C
astiglione
, à Nieuwerkerke (2) et au comte Félix Baciocchi
au sujet de son invitation en janvier 1863 au bal des Tuileries.
Exposition
La Comtesse de Castiglione par elle-même
(Musée d’Orsay, 1999), n° 98.