Page 32 - cat-vent_piasa27-03-2012

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30
102.
Henry de MONTHERLANT
. M
anuscrit
autographe,
Notes de théâtre
, [1950] ; 30 pages in-4, certaines découpées et recollées ou
avec des coupures de presse, la plupart au dos de dactylographies anciennes (
Le
Sang du collège
,
Malatesta
, etc.), sous chemise
autographe.
700/800
I
ntéressant
ensemble
de
réflexions
sur
le
théâtre
, allant de l’aphorisme à de plus amples développements. Une partie de ces notes ont
été publiées en 1950 chez L’Arche, puis reprises dans la « Bibliothèque de la Pléiade » en 1958 ; d’autres encore en 1972.
« Il n’y a aucune règle pour faire une bonne pièce. Mais il y faut beaucoup de malice. […] – Les tragédies des Anciens sont celles non
seulement des membres d’une même famille, mais aussi des divers individus qu’il y a dans un même être. […] – Les deux moments de la
création dramatique. La création par l’émotion, qui donne la matière. Puis la création par l’art, qui juge, choisit, combine, construit »…
Réflexions sur la mise en scène, l’histoire du théâtre, ses propres pièces (notamment
La Reine morte
), l’interprétation dramatique, etc.
Les dernières notes, notamment un texte sur
La création de personnages de fiction
, sont d’une écriture déformée par un début de
cécité, Montherlant ayant perdu en œil en 1968.
O
n
joint
3 pages dactylographiées dont une avec corrections autographes.
103.
Henry de MONTHERLANT
. M
anuscrit
autographe de la traduction d’un article à lui consacré par Jonathan G
riffin
, [1950] ; 7 pages in-4
avec ratures et corrections, au dos de tapuscrits ou de lettres à lui adressées (qqs bords effrangés).
150/200
« Les pièces de Montherlant sont essentiellement simples malgré toute leur souplesse et leur subtilité. Elles cherchent à présenter
des sentiments humains simples : la tristesse de vieillir, l’amour d’une mère pour son fils, l’amour d’Isotta et de Malatesta qui chante
dans un murmure soudain au centre de ses machinations agitées, les petits pages qui jouent quand le roi a tourné le dos »…
104.
Henry de MONTHERLANT
. M
anuscrit
autographe sur
La Reine morte
, [1966]
; 12 pages in-8.
300/400
R
éflexions
sur
L
a
R
eine morte
, pour un article ou une interview, après la dernière représentation de la reprise de 1965-1966. L’auteur
rappelle le succès grandissant de sa pièce depuis sa création : le revirement de la critique, les traductions, les tournées, les
représentations à l’étranger, les enregistrements et les spectacles télévisés, les éditions de luxe et ordinaires, les éloges de Claudel,
Maeterlinck et Gabriel Marcel. Puis abordant la question « pourquoi
La Reine morte
dans le cadre de l’actualité ? », il fait valoir que les
passions représentées font « l’homme de toujours », qui est toujours d’actualité… Il répond à des critiques touchant aux personnages,
et au style, rappelant que la pièce date d’une époque tragique, 1942 : « 
La Reine morte
, c’est, et c’est uniquement, une pièce de
sentiments humains »…
105.
Henry de MONTHERLANT
. M
anuscrit
autographe,
Préface à « Madame Bovary »
, [1971] ; 5 pages in-4 avec ratures et corrections, au
dos de tapuscrits ou prospectus.
300/400
H
ommage
à
F
laubert
, publié dans
Les Nouvelles littéraires
du 11 octobre 1971, et recueilli dans
Essais critiques
(p. 121). « Je découvris
Barrès à quatorze ans,
Madame Bovary
à dix-sept, la traduction Hérelle de
Il Fuoco
à dix-neuf, les
Mémoires d’Outre-tombe
à vingt
ans. Ces quatre livres ou auteurs ont compté beaucoup dans ma formation littéraire »… Il évoque ses efforts pour les imiter, déplore
que le « Madame Bovary, c’est moi » soit devenu un cliché infligé à tous les romanciers, et témoigne de sa gratitude envers son aîné.
« Flaubert est un bon chien pataud qui ne s’irrite pas des mistoufles que lui fait un marmouset comme moi »…
106.
Charles MORGAN
(1894-1958). L.A.S., Laugharne (Carmarthenshire) 13 janvier 1948, à Graham G
reene
 ; 1 page in-8 ; en anglais. 100/150
Sa série d’articles pour le
Sunday Times
se termine, et le dernier article à venir est déjà écrit. Il ne pourra donc pas s’occuper de
ceux de M
auriac
, mais il remercie Greene du livre, qu’il apprécie hautement… Il le félicite sur son bon article dans le
N.S.
en octobre,
et il n’est pas toujours d’accord avec le
N.S. 
!
107.
Anna de NOAILLES
(1876-1933). L.A.S., Dimanche, [à Sarah B
ernhardt
] ; 1 page in-4 (deuil).
150/200
B
elle
lettre
. « Permettez-moi de mêler ma voix à celle de toutes les foules qui vous acclament et vous vénèrent, – pour vous
exprimer l’émotion que je ressens en voyant votre gloire, unique et sans limites, soulever un si juste élan d’amour. Cette rumeur qui
vous entoure et s’étend si loin autour de vous est le faible mais constant et fervent hommage que la reconnaissance rend au génie,
héroïque et rayonnant. Comme le font tous les êtres, je vous remercie, avec recueillement ».
108.
Charles NODIER
(1780-1844). L.A.S., à Gabriel P
eignot
à Dijon ; 3/4 page in-4, adresse.
200/250
Il présente à son « cher ange » M. C
rozet
, « notre bien-aimé libraire amateur, qui va faire des recherches et surtout des connoissances
bibliographiques dans nos contrées. Je vous prie de le présenter à Amanton, de ma part, et de l’accueillir comme vous feriez pour moi-
même. Je suppose que Weiss vous auroit quitté quand vous recevriez cette lettre ; dans le cas contraire, M. Crozet vous sera mieux
recommandé que je ne puis faire »… Crozet rapportera à Nodier « mon
Virgile
pap de Hollande ».
109.
Jean PAULHAN
(1884-1968). L.A.S. « Jean P. », 28 mars [1954], à Louis de Gonzague F
rick
 ; 1 page in-4, enveloppe.
150/200
Un accident aux yeux l’a envoyé dans le Midi, avec défense de lire et d’écrire. Il lui a envoyé un M. Eustin, qui prépare une thèse.
« Avez-vous vu l’exposition D
ubuffet
 ? Il le faut. Voilà qui donne confiance. Je ne suis pas si bien guéri qu’il ne m’arrive encore de n’y rien
voir du tout de cinq minutes. Voilà qui est vexant. Mon cher prince, “œtophore” me semble gagner à cette légère extension du sens
(que vous dirigez d’une main si délicate) un poids et, si je peux dire, une moelle, infiniment heureux. Merci donc de cette
pulsation
 »…