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136.
Maurice SACHS
(1906-1945). P
oème
autographe signé « M.S. »,
À J.F. 
; 1 page in-8 à en-tête
nrf
.
100/120
Amusant hommage en 20 vers à Jacques F
esty
, chef de fabrication de la
NRF
.
« Ah ! Cher Festy, quand en Juillet [...]
Mais il n’est pas dit que ma prose
Emmerdera moins que mes vers ».
O
n
joint
2 L.A.S. du musicien Henri R
abaud
comme Directeur du Conservatoire, 1934-1935.
137.
Françoise SAGAN
(1935-2004). L.A.S. ; 1 page et demie petit in-4 à son adresse
167, Boulevard Malesherbes
.
200/250
Elle regrette de ne pouvoir venir dîner, recevant « à l’instant un télégramme qui m’oblige à partir tout de suite ainsi que Guy
Schoeller. Je suis désolée et confuse car je me réjouissais beaucoup de ce dîner »…
138.
Jacques-Henri Bernardin de SAINT-PIERRE
(1737-1814). L.A.S. (minute), à Jacques-Julien Houtou de L
a
B
illardière
 ; demi-page in-8.
150/200
Recommandation d’une « personne très interessante, M
elle
de S
eranville
dune des meilleures maisons de la Suisse et ce qui vaut
encore mieux très favorisée des muses mais peu de la fortune. Elle desirerait concourir à vos scavants ouvrages par son crayon ou
son pinceau, car elle peint et dessine très bien la botanique »… Au dos, liste autographe de noms : Lacretelle, Maret, Guillard, Daru,
Saint-Ange, Piis, Blin de Sainmore, Laya, etc.
139.
Jean-Louis Giraud SOULAVIE
(1751-1813) littérateur. P.A. avec
dessins
 ; 1 page grand in-fol. avec cachet à son chiffre.
200/300
C
urieux
rébus
révolutionnaire
. Sous 3 dessins au lavis représentant une « lancette », une « laitue » et un « rat », Soulavie a écrit : « 
L’an
sept les tuera.
Prophétie qui parut l’an six de la République contre les cinq directeurs dont elle annonce la chute. Elle arriva le 18
brumaire suite necessaire des extravagances de l’an 7 executées par le gouvernement. Suite necessaire aussi du plan de politique
conçu par le General Bonaparte dont on voit aujourdhuy les dévelopemens ».
Reproduction page 33
140.
André SUARÈS
(1868-1948). L.A.S. « S », Paris 4 septembre 1919, [à Maurice M
agre
 ?] ; 2 pages in-4.
200/250
Il demande s’il est vrai que
La Rose rouge
a vécu ce que vivent les roses. « On le dit et je n’en crois rien. Faute de savoir, on croit
ce que l’on souhaite. Je m’en tiens à l’invitation que vous me faisiez naguère. J’ai quelques pages pour vous […] Je sors tous les soirs de
cinq à sept, et j’erre dans Paris. Je mènerai mes pas de votre côté, si je sais un lieu où vous joindre & causer un peu avec vous. Vous
l’avez fort bien senti : j’ai eu bien du plaisir à trouver en vous un esprit libre et vivant, un homme qui n’est pas d’une secte : je ne puis
m’entendre qu’avec ceux-là, et ne fais confiance qu’à ceux-là seulement »…
141.
SULLY-PRUDHOMME
(1839-1907). 13 L.A.S. et 6 cartes de visite autogr., 1882-1900, [à Émile D
eschanel
(4) et à Paul D
eschanel
(15)] ;
40 pages formats divers.
400/500
B
elle
correspondance
.
12 mai 1882
. Il a composé son poème
La Justice
« pour un petit nombre de lecteurs », c’est le résultat d’un
« grand effort pour mettre la poésie au service de la philosophie », mais il comporte des imperfections, notamment une faute dans la
composition difficile à réparer : « Après la Septième Veille, j’ai l’air, en m’en remettant à la conscience, d’abdiquer la raison et de jeter
le manche après la cognée », etc.
4 février 1900 
: il aurait été heureux de féliciter les parents du nouvel académicien, du magnifique
discours de leur fils, et il regrette d’avoir connu trop tard les poésies du père et du fils publiées dans le
Manuel général de l’Instruction
publique 
: « j’aurais pu en citer quelques vers dans mon discours, ce qui eût été fort piquant et touchant aussi »...
28 mai 1894
, (au sujet
de la candidature académique d’Émile Deschanel) : « J’ai indiqué à Jean A
icard
la simplification qui résulterait de son désistement.
Mais il se sent circonvenu et il lui plaît de se déterminer librement [...]. La situation est devenue si confuse qu’il m’est, quant à moi,
impossible de rien augurer »...
30 mars 1894
, lors de sa visite, Paul Deschanel a paru « désespérer du succès, à cause du bouleversement
des conditions de la lutte », et s’attacher seulement à assurer à son père un nombre suffisamment honorable de voix...
19 février 1896
,
au sujet du discours prononcé par Paul Deschanel devant les anciens élèves du lycée Condorcet : « Ces paroles m’ont profondément
ému [...]. Un pareil témoignage venant de vous est le plus précieux que je puisse souhaiter »...
22 août 1897
, à Auxon (Aube), chez son
ami Léon B
ernard
-D
erosne
, ils ont eu la visite du maire, « sage républicain » de 80 ans « plein de sève encore et qui passe son temps à
s’enquérir des besoins de ses administrés », ils ont parlé « de la leçon de choses et de principes que vous avez donnée à votre auditoire
et spécialement aux collectivistes »...
29 mai 1899
, au sujet de son discours pour la réception académique (1
er
février 1900) de Paul
Deschanel : il ne parlera « ni de la propriété, ni du libre échange, ni de l’antithèse entre le patriotisme et la fraternité universelle des
hommes. J’ai renoncé à philosopher et à fouiller. J’ai donné davantage à la mention de vos ouvrages purement littéraires [...] et j’ai
traité très largement votre rôle politique, m’en tenant à l’essentiel »...
8 septembre 1899
, « l’horrible
Affaire
 » le distrait de sa rédaction
de lettres en réponse à un article de Charles R
ichet
sur les
causes finales
dans la science : « J’ai l’esprit vraiment obsédé par cette
étude »...
11 novembre 1899
, réponse aux remarques du futur récipiendaire concernant son discours...
25 juin 1900
, félicitations sur la
fête magnifique de l’avant-veille : « L’idée que vous avez eue de faire collaborer tous les arts à l’expression de l’unité française devant
le monde représenté par le corps diplomatique, cette idée est d’un patriotisme élevé où tous les français ont pu communier sans
réserve »... Etc.
O
n
joint
une carte de condoléances à Mme Émile Deschanel ; et une L.A.S. à un cher maître [probablement Camille D
oucet
, grand-
père de Mme Paul Deschanel (22 juin 1879)].