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142.
Jérôme THARAUD
(1874-1953). M
anuscrit
autographe,
Discours de Charmes
, [1952] ; 33 pages in-fol.
400/500
D
iscours
d
inauguration
du monument
à
M
aurice
B
arrès
dans
sa
ville
natale
de
C
harmes
(V
osges
). Écrit par Jérôme Tharaud, qui ne put se
déplacer, le discours fut prononcé le 2 novembre 1952 par son confrère Émile Henriot, et parut la même année chez Firmin-Didot,
dans la collection des publications de l’Institut. Le manuscrit présente d’importantes
ratures et corrections
.
Tharaud, qui est souvent venu à Charmes voir son maître et ami, se remémore sa première visite, en 1905, puis livre des souvenirs et
réflexions sur le « goût de la monotonie » chez Barrès, sur son profond enracinement lorrain et son refus paradoxal du régionalisme
littéraire, sur
La Colline inspirée
et sur son véritable chef-d’œuvre, qui fut sa vie d’écrivain investi d’une mission de bien public...
« Avec le même enthousiasme passionné, il alerta le Parlement et l’opinion sur la situation pitoyable faite à nos laboratoires faute
de ressources suffisantes pour la recherche scientifique. Églises, laboratoires, les deux choses ne faisaient qu’un dans sa pensée : il
s’agissait de défendre de hautes activités spirituelles également fécondes et désintéressées »… Cependant Barrès observa toujours
une discrétion quant à son intimité et sa foi… Tharaud parle de son œuvre de journaliste pendant la guerre de 1914, de son rêve du
Génie du Rhin et d’une civilisation européenne libre… Il déplore que Barrès soit démodé : « Quelle inconscience et quelle ingratitude !
Est-il un seul écrivain de ce temps qui n’ait subi son influence, même, et surtout ceux qui s’en défendent le plus ? […] Mais je ne vois
aujourd’hui personne qui l’ait remplacé dans le cœur de la jeunesse et soulève son enthousiasme comme fit celui que nous honorons
en ce jour : Maurice Barrès, l’illustre enfant de votre ville, cet artiste superbe, ce poète, cette âme, et ce maître de vie »…
143.
André THEURIET
(1833-1907). 3 L.A.S. et 2 L.A. (minutes), et 4 L.A.S. à lui adressées, 1868-1906 ; 16 pages in-8 ou in-12.
200/250
7 juillet 1868
, au sujet de son livre [
Le Chemin des bois
], qui a eu un prix de l’Académie…
17 mai 1876 
: « Je suis appelé brusquement
en Lorraine par une dépêche qui m’apprend que mon père est à toute extrémité »…
2 février 1885 
: il est « au milieu du tohu-bohu
des journées qui précèdent une première représentation. Vous l’avez deviné, je me sens tout dépaysé dans le monde du théâtre, et
je n’y ai gagné jusqu’à présent que des insomnies et des agacements nerveux. Pourvu que je n’y attrape pas encore un four comme
couronnement de l’édifice »…
15 mars 1904 
: « Je serai très honoré, comme lettré et comme Lorrain, de poser ma candidature au titre
d’associé-correspondant de l’Académie de Stanislas »…
29 octobre 1906
, à P
oincaré
 : Theuriet l’invite à présider la fête de Saint-Nicolas
de l’Association Meusienne de Paris…
3 mai 1904
, Émile G
ebhart
propose de « cueillir une branche de vos lilas »…
Lundi 25 [décembre 1905 ?]
, Victorien S
ardou
plaide en
faveur de la candidature académique d’Haraucourt : « Je voterai pour Barrès quand il n’aura pas pour rival un candidat à qui je donne
la préférence »…
5 août 1906
. Raymond P
oincaré
reconnaît son « ambition secrète » d’entrer à l’Académie : Sardou et Hanotaux l’y ont
déjà encouragé. « Votre témoignage, celui d’Halévy, celui d’Hervieu, me sont naturellement des plus précieux »…
25 octobre 1906
,
P
oincaré
au sujet d’un bureau de tabac.
144.
Roger VAILLAND
(1907-1965). L.A.S., Chavannes sur Reyssouze (Ain) 9 février, à Paul C
hadourne
 ; 1 page et demie in-8.
100/120
Il reçoit sa lettre sur le méchant juge : « Il ne faut à aucun prix que tu serves de bouc émissaire. Je me suis retiré à Chavannes pour
travailler en paix. C’est là que tu pourras me joindre, si besoin est. Si tu dois aller à Lyon, je pourrais te voir à Mâcon entre deux trains,
pour que tu me mettes au courant »…
145.
Georges VIDAL
(1903-1964) écrivain. 65 L.A.S., 1925-1964, et un
poème
a.s., au peintre et graveur Germain D
elatousche
(1898-1966) ;
93 pages et demie, formats divers, nombreux en-têtes, qqs adresses (2 au crayon).
150/200
C
orrespondance
amicale
de cet auteur de romans policiers et d’aventure, au graveur qui illustra son
Jules le bienheureux
(1926).
13 août 1925 
: correcteur à
L’Ère nouvelle
, il travaille de nuit…
Décembre 1925,
réunion des
Partisans
chez Antral… Promesse de faire
de la publicité à
Septimanie
dans
Volonté
, dans
L’Insurgé
, dans
Partisans
et ailleurs…
5 février 1926
, au sujet des bois pour
Jules le
bienheureux
1927
, voyage au Costa Rica : Trinidad, Vénezuela, Colombie… ; récit de chasse au Costa Rica, de fêtes et de son travail
sur des volumes de poèmes,
Aventure
et
Le Vagabond passionné
[1928]
. Il est critique d’art à
L’Appel
, le quotidien socialiste du soir…
1931
, relation de son voyage au Japon, Hong Kong, etc.
23 mai 1932
, il se plaint du silence de P
oulaille
10 novembre 1960
, papier sur les
chevaliers du Taste-Fesses dans
Le Hérisson
, et remarques sur la mort et l’enterrement de Charles d’Avray…
13 août 1964 
: depuis qu’il a
interrompu sa série d’espionnage, il ne se passionne pas pour les intrigues internationales… Plus 3 photos prises en Amérique centrale
dont 2 de lui-même. P
oème
,
La Colline
. Etc. O
n
joint
21 L.A.S. de sa femme Maurane.
146.
Alfred de VIGNY
(1797-1863). L.A.S., 10 décembre 1836 ; 1 page in-8.
150/200
« Je suis au lit. Voilà ce qui fait que je n’ai pas été vous voir. Il ne fallait pas moins que cela puisque vous avez du chagrin. J’y prends
bien part quoique j’en ignore les causes encore. Croyez bien à mon amitié »…
147.
Mathieu-Guillaume VILLENAVE
(1762-1846) littérateur, défenseur des Nantais, il réunit une énorme collection d’autographes.
M
anuscrit
 autographe,
1791
, 4 pages in-4.
200/250
P
iquante
gazette
sur
M
adame
de
S
taël
,
la
vie
des
émigrés
et
les
nouvelles
du
temps
. Il critique une tragédie de Madame de S
taël
, qu’il l’a
entendue lire le 10 mars 1791,
Mort du duc de Montmorency
, mais supérieure à la précédente
Jeanne Gray.
« Mme de Staël n’a jamais
éprouvé des maux de tête, mais elle a souvent des maux de cœur. […] Ma fille, a dit plusieurs fois M. N
ecker
, paroit un peu bête, mais
ne vous y fiez pas. – Non, je ne suis pas bête, dit Mme de Staël. […] Elle a dit plusieurs fois : Je donnerois tout mon esprit et tous
mes ouvrages pour une jolie figure. […] Lorsque Mme de Staël a été, l’année dernière, passer deux mois à Genève, avec son père, les
émigrans français ont dit que c’étoit elle qui avoit soulevé le peuple », etc. Il en vient à la vie des
émigrés
 : « Rien n’égale la morgue