Page 47 - cat-vent_piasa27-03-2012

Version HTML de base

45
170.
Jean-Gabriel BOISSY D’ANGLAS
(1783-1864) homme politique et député de l’Ardèche. L.A.S., 11 février 1815, au Chancelier D
ambray
 ;
3 pages in-fol. (lég. mouill.).
150/200
En faveur d’Hector Soubeyran de S
aint
-P
rix
(1756-1828, ancien conventionnel de l’Ardèche), « juge au tribunal de 1
ère
instance de
Privas, après l’avoir été à la Cour de justice criminelle du dép
t
de l’Ardèche ». Saint-Prix a été emprisonné après les événements de
mai 1793, puis « proscrit après le 31 mai, pour avoir protesté contre cette journée et le sistème anarchique qui en fut la suite ; et il a
été emprisonné pendant 14 mois »... Il a certes voté la mort du Roi, « mais de manière à ce que son vote n’ait pas été compté dans le
nombre de ceux dont l’opinion a prévalu. Il a voté pour l’appel au peuple,
seul moyen qu’il y eut alors de conserver la vie du Roi
 ». Et il
également voté pour le sursis à l’exécution lorsque la mort fut votée : « la Convention en a donné acte dans son procès-verbal, ce qui
n’était pas sans danger pour lui ». En tant que juge, il est intègre, et jouit de quelque estime ; il est d’une famille honorable et compte
parmi les personnes les plus distinguées du département. Père de famille, peu fortuné, il subsisterait difficilement sans sa place ou
sans pension… Boissy d’Anglas précise cependant qu’il n’a plus de rapports avec Saint-Prix, mais ils sont du même département et ont
été collègues ; et il laisse le chancelier libre de son opinion…
171.
Elisa BONAPARTE
(1777-1820) sœur de Napoléon, Princesse de Lucques et de Piombino, Grande Duchesse de Toscane. L.A., 1
er
avril
[1808], à Louis de F
ontanes
 ; 1 page in-4, adresse.
250/300
Elle se plaint : « Depuis mon depart de Paris vous m’aves tout à fait oublier. Jaurais du trouver en vous un ami, [...] une lettre par an
est tout ce que jai eu de vous depuis trois ans. Ce n’est pas bien. Jaurais voulu plus damitié, mais les abscents ont tort ». Elle le félicite
pour sa nomination de Grand Maître de l’Université : « Notre g
d
Roi vous a donné la plus belle place de France, et en lisant le decret
sur les universités, je vous nommais comme g
d
Maître. J’espere que vous saures concilier tous les interest que cette grande place exige.
Depuis 5 ans que vous estes dans le monde politique – vous aurés appris à connaître les hommes, et à prendre courage sur tout »…
172.
Louis BONAPARTE
(1778-1848) frère de Napoléon, Roi de Hollande, et père de Napoléon III. 2 L.S., 1809-1810, à Pierre-Victor M
alouet
 ;
2 pages et quart et 4 pages in-4 (portrait gravé joint).
300/400
I
ntéressantes
lettres
au
préfet maritime
d
’A
nvers
.
Au Mordyck 4 août 1809
. « Je me doutais que le général C
habarillac
fesait une grande faute, Dieu veuille qu’elle ne soit pas funeste,
mais s’il est vrai qu’il ait vingt cinq mil hommes tout peut se reparer, mais il ne faut pas perdre une minute, […] j’espere qu’il se rendra
à ces raisons & qu’on defendra Anvers : il faut être aveugle pour ne pas voir que la destruction de l’escadre, & de vos chantiers est le
principal but d’un armement aussi formidable, & peut être le seul : j’en doute si peu que j’ai degarni le Helder, & toute la Hollande
pour vous donner tout ce que j’ai »… Il indique les mouvements de troupes vers Anvers, puis l’entretient de diverses affaires de la
marine : la destitution d’un officier présumé traître, l’excellente conduite du colonel Operwold, qui a rallié le reste de la flotille de
l’amiral Reuss, etc.
Paris 4 avril 1810
. Il parle avec admiration du travail de Malouet sur la marine ; il faudrait que la guerre fût pour elle
une école. « Les armées françaises ne sont arrivées à ce haut dégré de perfection, et de gloire, que parce que le commencement de
la guerre a été pour elles un commencement d’instruction, que l’expérience a perfectionné chaque jour durant laquelle il s’est formé
d’excéllens officiers, d’excéllens capitaines. Je ne parle pas de l’Empereur, qui est arrivé tout formé, et s’est montré dès ses premiers
pas tel qu’il devait être, puisque ses premiers succès égalent presque les plus récens, et qu’alors ses moyens étaient bornés, et qu’il ne
disposait pas à son gré de tout ce qui était nécessaire pour l’accomplissement de ses plans. Je regarde donc une bonne organisation
maritime, comme la chose qui épouvantera le plus à juste titre l’Angleterre »… Il parle de la composition de la flotte, de la formation
des chefs, et de la liberté du commerce…
173.
Charlotte BONAPARTE
(1795-1865) fille aînée de Lucien Bonaparte. L.A.S. « Charlotte Bonaparte », à André C
ampi
 ; 1 page in-8,
adresse.
70/80
« Madame P
io
de Rome grande musiciene vous remettra cette lettre : elle en a pour bonne maman, et mes oncles Louis, et Joseph.
Tachez que ces lettres parvienent [...] Papa ne peut pas écrire sans montrer ses lettres ; mais comme je n’écris que pour des affaires
domestiques je crois que la parole de Papa ne m’enpêche pas de profiter de l’occasion […] Nous n’avons reçu de vous ny une lettre,
ny un sol ; et nous desirons l’un et l’autre. Voyez notre banquier et tachez de nous écrire. Aimez-nous et mettez votre esprit et votre
bon zele à la torture pour nous faire parvenir quelques nouvelles et quelques fonds »…
174.
Pierre-Napoléon BONAPARTE
(1815-1881) fils de Lucien Bonaparte, député de Corse en 1848. L.A.S., Mohimont (Belgique) 12 janvier
1842, au général comte de C
hassenon
à Paris ; 1 page in-4, adresse, cachet cire noire.
60/80
Il n’a pas chargé M. G
oubaud
« de vous faire aucune ouverture de ma part, & si j’avais eu quelque chose à vous communiquer, je
l’aurais fait directement, avec la confiance & l’affection que votre obligeance & votre attachement m’inspirent. Je regrette infiniment
que vous ayez renoncé au projet de vous établir à Chanly : il m’eût été impossible, ce me semble, d’avoir un meilleur voisin. J’espère
cependant que j’aurai le plaisir de vous revoir bientôt, soit à Bruxelles, soit dans les Ardennes, dussiez-vous, comme vous le dites,
recommencer une campagne de Russie »…
175.
BORDEAUX
. 13 L.A.S. d’Alfred de L
uze
, consul du Grand Duché de Hesse et de Francfort à Bordeaux, Vichy, Paris ou Bordeaux 1855-1870,
à son fils Francis ; 31 pages in-4 ou in-8 à son en-tête gravé, 3 adresses.
400/500
I
ntéressante correspondance d
affaires pour l
achat et la vente de vins
. Luze traite avec de nombreux producteurs, fournisseurs et négociants,
à travers l’Europe et jusqu’aux États-Unis. Il détaille pour son fils qui lui sert de collborateur prix et conditions d’expédition, qualité
et quantité de vin souhaitées, etc. Il est également question d’un projet de mariage pour Francis et de ses revenus sur la fortune
maternelle.