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213.
Affaire DREYFUS
. D
essin
original ; 19,3 x 16,8 cm.
150/200
Dessin de presse à l’encre et lavis, avec rehauts de gouache : Dreyfus et un autre officier, assis, vus de dos, devant les juges.
214.
Daniel François de La Douespe DU FOUGERAIS
(1731-1794) chef vendéen. L.A.S., Bordeaux 4 mars 1775, au marquis de V
erteillac
, à
Paris ; 2 pages et quart in-4, adresse avec cachet cire noire aux armes.
200/300
S
ur
la
rentrée
du
P
arlement
. Il le remercie de ses remarques obligeantes sur ses pertes, et aussi de lui avoir accordé un délai pour
le paiement de ses engagements ; il évoque quelques obligations financières immédiates. « Notre parlement est rentré […] ce qui a
occasionné une joye assés generale que le peuple a portée jusqu’à la folie. Il paroist une grande désunion entre les rentrants & ceux
qui étoient restés, cela ne pouvoit guere estre autrement, mais cela a augmenté encore par les différences que le peuple a fait des
uns aux autres, les rentrants ont été aplaudis jusqu’à l’extravagance et les autres hués jusqu’à l’impertinence, au point que l’on ne sait
si ces d
ers
n’abandonneront la partie »…
215.
Charles-François DUMOURIEZ
(1739-1823) général, il gagna les batailles de Valmy et Jemmapes et conquit la Belgique ; battu à
Neerwinden, il passa à l’ennemi. M
anuscrit
signé (en tête) avec
corrections
autographes,
Tableau speculatif de l’Europe
, février 1773 ;
27 pages in-fol. (qqs taches, qqs petites déchirures marginales et effrangeures avec perte de qqs lettres).
700/800
M
émoire
sur
l
état de
l
’E
urope
réalisé
pour
le ministre de
la
G
uerre
le marquis de
M
onteynard
,
et destiné à
L
ouis
XV. [À cette époque, le colonel
Dumouriez, qui avait déjà réalisé une importante mission secrète pour le duc de Choiseul en Pologne, attend d’être employé par le
nouveau ministre des Affaires étrangères, le duc d’Aiguillon. Ce mémoire est longtemps resté inédit et ne fut publié qu’en 1899 par
P. Bonnefon, « Un mémoire inédite de Dumouriez sur l’état de l’Europe en 1773 », dans la
Revue historique
.] Dumouriez critique le traité
de Versailles qui a porté un coup funeste à l’équilibre européen, fondé sur le traité de Westphalie. Il faut examiner l’Europe au point
de vue de l’intérêt topographique, « immuable », cause de l’essor et de la décadence des peuples : en témoigne la Pologne. Puis il se
livre à sa « spéculation » qui examine, l’un après l’autre, la Russie, la Prusse, l’Angleterre, l’Autriche, le Danemark, la Suède, la Hollande,
l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, la Suisse, la France, l’Italie et la Turquie d’Europe. Nous citerons quelques extraits de ses remarques
sur la France : « La France est donc devenue une Puissance passive, une des premieres que l’
interet topographique
invite à attaquer »…
De faibles administrateurs, « plus courtisans que Ministres », cherchent à couvrir les dangers. Le pays n’a plus que deux grands alliés :
l’Espagne, affaiblie par ses possessions trop étendues, et l’Autriche, de mauvaise foi ; les autres lui sont à charge. « Quel Royaume est
plus rempli de moyens en population, en esprit national, en commerce, en agriculture, en argent ? Quelle honte n’est-ce pas pour la
première Puissance de l’Europe d’être devenue une Puissance de second ordre ? Tandis que le Roy de Prusse par son genie, la Russie
et l’Autriche en s’epuisant sont à présent les trois Puissances preponderantes tandis que le Nord armé en entier menace le Midy,
comment la France ne sent-elle pas quelle est le boulevard de l’Europe, que sa position doit lui faire tenir la balance, et qu’elle n’a
pas de milieu entre être respectée, ou être asservie ? Comment une aussi grande Puissance est elle absorbée par le luxe et les idées
financieres, lorsque l’Europe est toute guerriere ? »… Etc.
216.
François Annibal I, marquis de Coeuvres, duc d’ESTRÉES
(1572-1670) évêque de Noyon, maréchal de France et diplomate ; frère de
Gabrielle d’Estrées. P.S. avec 4 lignes autographes, 7 juin 1614 ; vélin obl. in-4.
70/80
Lieutenant général pour le Roi en Île de France, il confesse avoir reçu du trésorier Vincent Bouhier S. de Beaumarchais « la somme
de trois mil livres a nous ordonnee par le Roy pour un voyage que nous allons presentement faire par expres commandement de
sadicte Majesté et pour affaires importans le bien de son service de Paris en Bretagne et pour nostre retour vers sad
e
Ma
le tout en
dilligence et sur chevaulx de poste »...
217.
Agathon, baron FAIN
(1778-1837) secrétaire de Napoléon. M
anuscrit
autographe,
Journal de La Fontaine
, mars 1817-décembre 1823 ;
83 pages in-4 et 9 pages in-fol.
200/250
J
ournal
des
travaux
dans
sa
maison
de
campagne
du
L
oiret
, avec quelques précisions d’ordre personnel (visites, voyages, « Légion
d’honneur », enfants…). Fain a consacré un feuillet à chaque mois, chaque jour étant représenté par l’initiale du jour de la semaine et
un chiffre. Y sont inscrit des élagages, plantations, floraisons, récoltes ; des pluies et des gels ; l’ouverture de la chasse… À ce répertoire
est joint un autre « Journal », récapitulatif, des années 1814-1819, avec quelques références au retour de l’Empereur…
218.
Joseph, cardinal FESCH
(1763-1839) oncle de Napoléon, archevêque de Lyon, grand aumônier de l’Empire. L.A.S., Rome 5 janvier 1830,
au marquis Guido Taddeo P
epoli
, à Bologne ; 3/4 page in-4, adresse avec cachet cire rouge à son chiffre et au chapeau cardinalice ; en
italien.
100/120
Il le remercie de ses vœux, et prie pour sa prospérité. Il a appris avec peine la maladie de sa nièce Letizia ; lui-même est en proie
aux douleurs et souffre des hémorroïdes...
219.
Camille FLAMMARION
(1842-1925) astronome. L.A.S.,
Juvisy
3 novembre 1895, à un abbé ; 2 pages in-8, en-tête
Observatoire de
Juvisy
.
150/200
« Les rectifications et augmentations faites sur l’
Atlas
de Dien datent déjà d’une quinzaine d’années, et elles sont très insuffisantes
en ce qui concerne les étoiles variables, marquées d’une petite flèche, selon les indications de la planche A. Ce serait un service à
rendre aux observateurs, de compléter ces indications ; malheureusement le temps me manque […], il faudrait maintenant le refondre
entièrement. Je n’en connais pas de meilleur. Mais il laisse beaucoup à désirer »...