Page 65 - cat-vent_piasa27-03-2012

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est perdu dans de grandes avenues bordées de maisons, de villas de toutes formes et de toute architecture, d’aspect généralement
européen, le tout enfoui dans de la verdure […] Une ville très factice qui ne peut égaler en rien le mouvement de Saïgon ». Il
décrit aussi bien sûr sa vie de « bureaucrate » à l’état-major du général P
ennequin
, « un émule de Gallieni » : « Nous ne sommes
pas écrasé par le travail dans cet état-major. Rien de bien important et certain jour, encore moins, pas un papier à gratter. Il faut
croire que tout marche à souhait ». « On ne s’explique pas très bien la nécessité de s’abrutir sur les campagnes de l’Empire et sur
des thèmes tactiques pour en arriver à étudier des demandes d’appareil dentaire ou des demandes de médailles coloniales ». Il
détaille l’organisation militaire française en Indochine et dans le Tonkin, répétant qu’à Hanoï, tout est calme ; leur vie s’écoule très
agréablement entre invitations, notamment chez le gouverneur général (Albert S
arraut
), et réceptions officielles comme celles
données à l’occasion du 14 juillet. Il dépeint à l’intention de sa famille la campagne et les rizières qui environnent Hanoï, les rues
de la ville, les trajets qu’il y effectue, les quartiers commerçants qu’ils soient annamites, chinois ou européens, les habitudes
culinaires et vestimentaires des indigènes, les particularités climatiques du pays… Il illustre ses descriptions de 2 petits
croquis
, l’un
représentant la semelle en cuir recourbé portée par les élégantes annamites, et l’autre une feuille de latanier. Sa correspondance
s’interrompt en septembre 1912, puis reprend avec 3 lettres de 1914 dont l’une décrit longuement les cérémonies du 14 juillet à
Hanoï, et dont la dernière est écrite au lendemain de la déclaration de guerre de l’Autriche-Hongrie à la Serbie, le 28 juillet 1914,
et qui se fait l’écho des menaces de guerre mondiale si la Russie entre en ligne…
O
n
joint
une l.a.s., 23 avril [1915], en rade de Lemnos, adressée à son épouse Jeanne, en attendant d’opérer en mer Egée ; une lettre
de Jeanne Simonin à sa mère, Hanoï 6 août 1914, s’inquiétant de la situation à Sedan où se trouve sa famille ; un dossier de notes
concernant les comptes du capitaine Simonin (achats, relevés d’actions, etc.) durant son séjour à Hanoï. Le capitaine Simonin fut
porté disparu en 1915, à l’âge de 40 ans.
259.
ITALIE
. Environ 200 lettres ou pièces des archives de la famille F
olicaldi
, XVII
e
-début XX
e
siècle ; la plupart en italien ou latin.
1.000/1.200
I
mportant
ensemble
d
archives
de
cette
famille
originaire
de
B
agnacavallo
(Émilie-Omagne, province de Ravenne), dont sont issus deux
prélats : Giovanni-Benedetto F
olicaldi
(1801-1867), évêque de Faenza, et Francesco F
olicaldi
(1822-1883), évêque titulaire d’Amathus
en Palestine puis archevêque d’Éphèse. La plupart des documents concernent Bagnacavallo, mais aussi les villes de Ferrare, Fermo,
Ascoli… Recueil d’actes XVII
e
-XVIII
e
concernant la possession de la Casella. Recueil d’impressions ferraraises du XVIII
e
, notamment par
B
eaufort
de
C
aniliac
. Dossier de correspondance administrative des Républiques Cisalpine et Italienne, adressée à Francesco Folicaldi,
chef de légion, et registres de la garde nationale de Bagnacavallo… Affiches de la République Cisalpine, de la République Italienne,
de la Ville de Bagnacavallo, du sénateur romain F.M. Cavalletti… Diplômes et brevets de l’Église (dont un brevet de comte romain) et
de plusieurs sociétés savantes italiennes ; brefs de Papes… Copies de lettres et d’actes, extraits d’état civil… Documents signés par
le cardinal Vincenzo Macchi, le cardinal Tommaso Riario Sforza, le frère Alessandro Borgia, par le Pape P
ie
IX... Curieuse calligraphie
micrographique. Imprimés divers (poésies, mémoires génalogiques, discours) ; 4 impressions privées en reliures d’époque ; recueils de
pièces imprimées pour les noces d’Emilio Folicaldi avec la comtesse Giulia A
lborghetti
(1865). Collection complète des 30 numéros
et 2 suppléments du
Diario della venuta e del soggiorno in Napoli di Sua Beatitudine Pio IX
… Numéros de journaux, et de revues
héraldiques ou généalogiques ; coupures de presse… Etc.
Reproduction page 61
260.
Jean
JAURÈS
(1859-1914) homme politique. M
anuscrit
autographe d’un
discours
, [30 juillet 1896] ; 11 pages et demie in-8 au crayon.
1.500/2.000
D
iscours
prononcé
au
C
ongrès
international
socialiste
à
L
ondres
le 30 juillet 1896 ; Jaurès a écrit ce texte
a posteriori
pour l’Agence
Havas ; le manuscrit présente quelques ratures, et une indication d’interruption par des députés français.
Jaurès proteste contre la doctrine formulée par le citoyen T
ortelier
 : la classe ouvrière ne déserte pas le champ de bataille
politique : « il n’y a de garantie pour la liberté syndicale, pour l’action syndicale que dans la conquête du pouvoir par le
prolétariat. […] la trahison essentielle, la trahison suprême ce serait de désarmer le peuple. Ce serait de le livrer au combat à la
toute-puissance politique du capital. Le citoyen Tortelier ne conçoit pour le peuple qu’un moyen d’affranchissement : la grève,
la grève des loyers ajoutée à la grève des bras. La grève ! Nous savons qu’elle est trop souvent nécessaire ; et quand elle éclate,
nous sommes avec les exploités contre les exploiteurs […]. Mais les ouvriers eux-mêmes savent qu’ils sont le plus souvent dans
les grèves condamnés à la défaite : car ils luttent sur le terrain même de la société actuelle où leur ennemi occupe toutes les
positions dominantes. Nous voulons, nous, conduire le prolétariat à cette hauteur du pouvoir d’où il pourra enfin dominer et
écraser l’ennemi »…
Reproduction page 61
261.
Rouhollah Moussavi KHOMEYNI
(1902-1989) chef religieux et homme d’État iranien. L.A.S. (?), 3 Rabi al-Awwal 1399 (1
er
février 1979),
au « Chef de Police de la Province des Yvelines » ; 1 page in-8 en persan avec traduction à la page suivante.
400/500
« En ce moment, après presque quatre mois de séjour dans votre département, je rentre dans ma patrie. J’exprime ma
satisfaction des services efficaces des membres de la police et de la gendarmerie en ce qui concerne la sécurité, sous la
direction de Monsieur Ferrand et du colonel Lanvin à qui je demande de rendre compte de leur peine aux hautes autorités
responsables »…