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338.
Jean SÉDILLOT
(1757-1840) médecin. P.A.S., Paris 4 octobre 1825 ; 2 pages et demie in‑4.
150/200
C
onsultation
sur une malade mentale
, Mme A. : « il suffit de reconnaître que la tendresse maternelle, essentiellement dirigée sur M
elle
sa
fille, joue ici le principal rôle ; et que, secondairement, les combats d’un amour propre, que la malade croit outragé, ajoutent encore
au mal primitif. Cette disposition [...] a ses paroxismes d’accroissement et de décroissement. La période d’accroissement se caractérise
par une sorte de désespoir, accompagné de cephalgie violente, celle de décroissement par une vive inquiétude sur les suites de son
état et par une instabilité excessive de pensées et de déterminations [...] et elle accuse tout le monde d’être d’accord pour lui nuire »...
Le pouls est lourd et irrégulier, la malade souffre d’aménorrhée, de maux de tête, de conjonctivites, d’amaigrissement... Sédillot a
préconisé la pose de sangsues autour de l’anus, des piqûres de thridace, il a recommandé l’usage des bains et l’application réitérée
de vinaigre frappé de glace sur la tête. Si ce traitement a d’abord eu quelque succès, la malade s’est refusé à le poursuivre et le seul
parti raisonnable serait de la mettre en maison de santé. Sédillot recommande l’établissement du Dr. E
squirol
 : « éloignée des siens
et sous la direction absolue d’une personne étrangère, nullement maîtresse de ses volontés, elle abandonnera la chimère que, dans
le délire de sa raison, elle poursuit »...
339.
Paul SEGOND
(1851-1914) chirurgien. 7 L.A.S.,
Paris
et
Cabourg
1881-1912, à la famille C
hamerot
 ; 18 pages formats divers, qqs à son
chiffre.
70/80
Lettres amicales à des proches de la famille V
iardot
[Claudie, fille de Pauline et Louis Viardot, avait épousé l’éditeur Georges
C
hamerot
] : invitations, notamment à Cannes où les Chamerot retrouveront Juliette A
dam
(L
amber
)…
10 novembre 1881
. Il se ferait couper
en quatre pour eux, mais par « un conseil donné sans voir madame V
iardot
je m’expose à lui faire le plus grand mal »… Etc.
340.
Felice Peretti da Montalto, SIXTE V
(1521-1590) Pape (1585). L.S. « Sixtus pp V », « Dalla nostra vigna » 4 août 1587, aux Camerlingue,
Trésorier, Doyen et Clercs de la Chambre Apostolique ; 1 page in-fol. ; en italien.
1.000/1.200
C
omme
P
ape
. Il a autorisé la commune de T
ivoli
à vendre le bâtiment construit par l’Espagnol Francesco M
odarra
, à garder pour
elle la moitié du prix et de verser l’autre moitié à la Chambre... [Le chanoine espagnol M
odarra
fut condamné par l’Inquisition pour
luthéranisme et brûlé vif ; son palais (dit Palazzo San Bernardino) fut saisi, et est aujourd’hui le Palazzo del Municipio de Tivoli.]
341.
SPIRITISME
. 12 lettres et manuscrits, la plupart L.A.S.
200/300
Allan KARDEC : L.S., Paris 7 décembre 1865, [à Eugène N
us
], le remerciant de son ouvrage
Les Grands Mystères
, et lui offrant son
nouveau livre,
Le Ciel et l’Enfer ou la Justice de Dieu selon le spiritisme
 ; il lui propose d’assister à une séance de la société spirite…
Lettres du Dr C
abanès
(1901, refus diplomatique : « j’ai beaucoup d’amis dans le monde des “occultistes” et je tiens à conserver avec
eux de bonnes et utiles relations »…), Camille F
lammarion
(3, sur la Société Astronomique, Saturne, et une pensée : « Servons-nous des
ailes de l’Astronomie pour prendre possession de l’infini »), Sylvie C. F
lammarion
(1912, à Jules Bois), Gustave G
effroy
(ms d’une chronique
théâtrale sur
Spiritisme
de V. Sardou, 1897), Delphine de G
irardin
, Victor H
ennequin
(au Dr Teste, il parlera dans
La Démocratie pacifique
du magnétisme et des expériences de Teste), Jean M
istler
(à J. Vartier sur le spiritisme), Victorien S
ardou
(avec son ex-libris), Paul S
ébillot
(témoignage sur des phénomènes de prémonition en Bretagne, 1902).
342.
SUISSE
. 13 pièces manuscrites, vers 1724-1726 ; 43 pages in-fol. ou in-4 ; 2 en allemand.
100/150
Copies et traductions d’époque de la correspondance échangée entre F
rédéric
-G
uillaume
I
er
, Roi de Prusse, et les autorités de B
erne
et N
eufchâtel
, concernant les privilèges et franchises que le roi veut remettre en cause, plus un « Mémoire de S.E. monsieur le baron
de S
tünkende
remis au Conseil de la ville de Neufchâtel le 11 aoust 1725 », avec en regard, les « Réponses du Conseil de la ville de
Neufchâtel ».
343.
TAHITI
.
Anne-Léodor GERVILLE-RÉACHE
(1849-1911) administrateur colonial. L.A.S., Papeete 11 août 1884, à un commandant ; 7 pages
in-8.
200/300
Il fait un sombre tableau de la colonie où le commandant est attendu : « S’il est vrai qu’“administrer, c’est transiger”, cette vérité est
encore plus rigoureuse à Tahiti. Notre gouverneur ne pense malheureusement pas ainsi. […] il aurait beaucoup à faire pour ressaisir ce
qu’il a négligé de prendre de l’amitié des Indigènes. Pour gouverner Tahiti, il faudra, de longtemps encore, des hommes d’un caractère
spécial, doués d’une grande bonté comme d’une grande patience »…
344. [
Charles Maurice de TALLEYRAND
]. 3 L.A.S., 22-25 vendémiaire XIII (14-17 octobre 1804), adressées à T
alleyrand
, ministre des Relations
extérieures, Grand Chambellan de S.M. l’Empereur ; 6 pages et demie in-fol. ou in-4.
60/80
Pétition et recommandations pour une place dans la Maison de l’Empereur. G
erbier
rappelle « son constant dévouement à sa patrie
dans des places importantes qu’il occupa à S
t
Domingue »… Mme de L
asaumès
, née Gerbier, recommande son cousin, qui « après avoir
donné des preuves reiterées de son dévouement au gouvernement français dans les colonies, a été forcé de fuir, dans le tems de la
tyrannie de T
oussaint
 »… Le général H
édouville
recommande Gerbier, « neveu du celèbre avocat de ce nom et dont le père est doyen
de la Cour d’Appel de Rennes » : « il étoit propriétaire et négotiant a S
t
Domingue » ; son dévouement aux intérêts de la Métropole
« l’a tellement fait persécuter par le noir T
oussaint
l
’O
uverture
qu’il a été obligé de fuir la colonie »… O
n
joint
une note du secrétariat
du ministre.