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229 PSAUMES DE DAVID. Liber Psalmorum Davidis.
Paris, Robert Estienne, 1546. — Cantica. Ibid., id.
2 parties en un
volume in-8, vélin souple à recouvrements, guirlande dorée, armes au centre des plats, dos lisse orné de fleurons dorés,
tranches dorées et ciselées (
Reliure de l’époque
)
.
2 500 / 3 000
Manque à Schreiber,
The Estiennes
.
Édition critique des
Psaumes
de David, qui valut à Robert Estienne les foudres de la Sorbonne : en imprimant en vis-à-vis
deux traductions des
Psaumes
de David, celle traditionnelle de la Vulgate et une nouvelle faite directement de l’hébreu par
Léon Juda, il mettait en évidence les erreurs de la traduction officielle. Quant aux notes, elles ne pouvaient que trahir ses
sympathies pour la Réforme.
L’édition fut évidemment condamnée, avec la Bible de
1545
(également trad. par Juda) et Estienne « qualifié de calvinianus,
haereticus primae classis, ... Auctore damnato » (Renouard, I, p.
63
-
66
,
4
).
Quatre ans plus tard, lassé par sa lutte incessante avec la Sorbonne, Robert Estienne émigrait à Genève.
Exemplaire en vélin doré, tranches dorées et ciselées, AUX ARMES ET EMBLÈME DE CHARLES IX
(1550-1574), avec sa devise
Pietate et justicia
.
Olivier
2490
, n°
4
, indique que ce fer « semblerait bien devoir être attribué à Charles IX » mais signale qu’il a été utilisé
après la mort du roi, notamment sur un exemplaire d’un ouvrage écrit par Charles IX, la
Chasse Royale
(
1625
), conservé
dans la collection Dutuit.
SUR LE TITRE, SIGNATURE DE JANUS FREGOSO (1530-1586), PETIT-FILS DU DOGE DE VENISE, ÉVÊQUE
D’AGEN, PROTÉGÉ DE CATHERINE DE MÉDICIS ET, LUI AUSSI, GRAND ADVERSAIRE DE LA RÉFORME.
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