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25.
Francis PLANTÉ
(1839-1934) pianiste. 4 L.A.S. ; 6 pages in-8.
100/120
Samedi, 8h du soir
, [au Dr Brissaud] : « C’est avec une grande anxiété que je me présente ce matin pour m’assurer qu’il n’y
a pas eu erreur de ma part en attendant la précieuse visite du Docteur », comme cela lui a été annoncé à deux reprises... Deux
autres courtes lettres à propos de ces entrevues manquées...
St Avit 24 janvier 1927
, à une amie » : il souhaite que « l’époque de
Pâques me procure la douce espérance de voir des amis auxquels je suis attaché de si longue date »... Il la remercie également
pour l’envoi d’un numéro des
Nouvelles littéraires
, contenant un bel hommage de Francis Jammes au Docteur Œttinger... On
joint 2 cartes postales avec drapeaux coloriés inscrites et signées « Pour nos soldats » ; plus une carte de visite d’Adrien Planté.
26.
Gabrielle Réju, dite RÉJANE
(1856-1920) actrice. 6 L.A.S., [1893-1909], au Dr Reclus et à Mme Bianca ;
15 pages formats divers (la plupart in-8), 3 enveloppes.
250/300
[1893]
, au Dr Reclus. « Je ne vous vois jamais, mais je parle et je pense à vous souvent ». Elle lui demande quel jour il compte
venir voir
Madame Sans-Gêne
: « Je serais heureuse de vous savoir là »... – Elle souhaite qu’il lui confie si la vive inquiétude
que lui cause la maladie de nerfs de son amie Bianca est fondée...
Lille 10 juin [1908],
à son amie Mme Bianca (marraine de son fils). Il y a « une chaleur d’orage qui éloignera le public du
théâtre je le crains – d’ailleurs en ce moment je vais du chagrin à l’ennui, de l’ennui à l’inquiétude, je devrais m’éloigner de
tout et ne rien faire – enfin ! Je te parle de moi, ma pauvre chérie, quand je ne devrais m’occuper que de toi »...
[Lisbonne 13
juin 1909]
. Elle est arrivée très fatiguée « après ce terrible voyage ». Elle a heureusement rencontré un grand succès, toutes les
représentations sont complètes. « La pièce passe pour très chaste et le public un peu collet monté et familial se rue sur cette
soirée de famille – Je répète, je me tourmente sachant combien ma présence est nécessaire à Paris, je joue et voilà ma vie ; je
suis extrêmement bien habillée, amincie et j’espère ne pas paraître trop vieille à ce public qui m’aime et me gâte »... –Si elle
n’était rentrée trop fatiguée par la répétition et les essayages, elle serait allée lui rendre visite, « tant Germaine m’a dit qu’elle
t’avait trouvée mal en train physiquement et moralement ». Elle travaille aussi ec dimanche, car elle a rendez-vous avec quatre
auteurs : « Enfin – je veux réussir, et je réussirai »... – Elle reprend les représentations le soir même avec une voix encore fragile :
« Cela me met dans un tel état de tristesse que je n’ai pu aller te voir »...
27.
Auguste RODIN
(1840-1917). L.S., Meudon 1
er
décembre 1908, [au photographe et éditeur Jacques-Ernest
Bulloz] ; 1 page in-8.
100/150
Il le remercie pour sa lettre. Il est souffrant et doit garder le lit mais il serait heureux de recevoir sa visite le lendemain, avec
André Joubin...
28.
Camille SAINT-SAËNS
(1835-1921). 6 L.A.S., 1901 et s.d., [au Dr Reclus] ; 8 pages in-8 ou in-12 (une à son
chiffre).
400/500
Bône 17 janvier 1901
. Mme Laffont lui chante ses louanges et lui dit combien il a été bon pour sa petite filleule : « C’est
une dette de plus de reconnaissance que j’ai envers vous »...
Vendredi soir
. Il enfreint ses ordres en partant le lendemain : « Le
temps me presse, la nécessité de faire une double saison me talonne. Je vais voyager à petites journées en me fatiguant le moins
possible, et je vous enverrai de mes nouvelles avec une entière sincérité, autant que me le permettront mes bien faibles lumières
médicales »...
Mercredi
. Il a vu M. Raynal qui est un homme charmant : « il m’a pris mesure et j’aurai l’appareil samedi »... – Il
a tardé à le féliciter, « néanmoins c’est de bon cœur »... – Il part demain soir pour tout l’hiver et regrette de ne pas pouvoir le
voir avant. Il le rassure : «
Je vais très bien
»...