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de la mer […] elles ne sont pas belles mais elles sont grandes ». Le bassin a enfin été ouvert la veille : « au commencement le
spectacle étoit pas si beau parce que l’eau ne couloit que très doucement, mais on dit que vers neuf heures du soir elle est entrée
avec un fracas épouvantable brisant à 50 pieds de large tous les bois du bâtardeau qui la retenoient. Malheureusement tout le
monde a manqué ce beau moment »... Elle embrasse son fils, dont elle espère recevoir bientôt des nouvelles...
Reproduit en page 103
332.
MARIE-LOUISE
. L.A.S. « Louise », [Schönbrunn] 28 octobre 1814, à son amie Victoire de Crenneville ; 1 page
in-8.
1.000/1.200
Le temps lui manque pour lui écrire plus que quelques lignes mais elle tient à lui donner de ses nouvelles, ainsi qu’elle le
lui a promis. Elle espère que son retour s’est bien passé et qu’elle a pu s’acclimater de nouveau « à la monotonie du séjour
d’Oedenburg après le tumulte bruyant de la capitale »... Sa santé est bonne : « mon fils a été un peu souffrant, de ses dents
et d’un mouvement d’humeur, ce qui l’a rendu fort grognon, mais aujourd’hui sa santée et par conséquent sa gaieté sont
revenues »...
333.
MARINE
. P.S. avec la griffe du Ministre des Finances Gaudin, Bordeaux 29 brumaire XI (20 novembre 1802) ;
1 page grand in‑fol. en partie impr. à en-tête
Congé des Bâtimens de Commerce français
, grande vignette gravée
avec paysage maritime et vue d’un port, et encadrement gravé d’attributs de marine, cachet encre et timbres fiscaux
(qqs lég. fentes).
200/300
Beau congé accordant à la goëlette
Les Deux Amis
, domiciliée à Bordeaux, l’autorisation « de naviguer sous le pavillon
national de France », et, sous les ordres du capitaine de Larieux, de « partir du Port et Havre de Bordeaux et aller à la Martinique
chargée de vins »… Le congé a été visé par les bureaux de la Douane du Port de Bordeaux.
334.
metz
. Manuscrit signé et certifié conforme par Fenouil, secrétaire de la commune, 16 juillet 1791 ; cahier de
14 pages in-fol. liées d’un ruban rose.
200/300
Compte rendu à l’Assemblée Nationale par la municipalité de Metz, de troubles causés par le 96
e
régiment, ci-devant Nassau,
dans la ville de Metz depuis le 11 juillet. Il est question de l’accusation portée contre le 96
e
, « d’avoir voulu favoriser la fuite du
Roi, d’avoir été salarié pour cela » ; du conflit, soit particulier, soit général, entre le 96
e
et le 55
e
; des rôles joués par le peuple de
Metz, le général de Belmont, le général Dumas et la Société des Amis de la Constitution, pour obtenir que les soldats rejoignent
leurs drapeaux… Les efforts des autorités étant restés vains, les soldats du 96
e
ont été consignés à la caserne de Coislin et la
garde des portes de la caserne, confiée à la troupe de ligne et la Garde nationale…
335.
MILITAIRES
. 6 L.S. ou P.S.
200/250
Michel Duroc (1805), comte de Ferzin (1636, au Quesnoy), maréchal de Lévis (l.a.s., 1783), marquis de Louvois (1681),
Charles de Rohan prince de Soubise (1758), maréchal de Villars (1731).
336.
militaires
. 13 L.S. ou P.S., dont 12 par des maréchaux ou généraux, 1793-1832 ; la plupart avec en-tête (bords
un peu effrangés).
150/200
Léopold Berthier (2), Louis de Bourmont, Guillaume Clarke, Louis-Nicolas Davout prince d’Eckmühl, Jean-Joseph Dessolle
et Guilleminot, comte d’Ecquevilly, Claude-Antoine Figurey-Bey, Laurent de Gouvion Saint-Cyr (2), Armand-Charles
Guilleminot, Édouard Mortier, Jean-Jacques Pelet.
On joint une L.S. du baron Heinrich Wilhelm von Werther, ministre plénipotentiaire de Prusse en France, 1825.
337.
Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de MIRABEAU
(1749-1791) le grand orateur des débuts de la Révolution.
L.A. (minute), 21 décembre [1775, à son père] ; 2 pages petit in-4.
2.500/3.000
Justification après la parution anonyme de l’
E
ssai
sur
le
D
espotisme
(1775).
Le respect filial pousse Mirabeau à faire part à son père d’un événement auquel il n’accordait pas d’importance mais qui fait
quelque bruit : « Au reste je n’ai jamais cru que le gouvernement fut assez bon pour me donner de la célébrité pour si peu de
chose ; ainsi je n’ai pas craint que cela alla fort loin. Si l’ouvrage qu’on m’attribue,
l’a choqué
, tant pis pour lui ; car tous les
principes en sont vrais et bons ; et certainement un honnête homme ne les désavouera jamais, mais comme on ne se met pas de
gaieté de cœur à l’embouchure d’un canon, je ne l’avouerai pas non plus. Voilà ce que veut dire,
Non, ce n’est pas moi
. Si je me
fusse mieux exprimé, j’aurois dit :
ma défense se borne à ces mots
: prouvez que c’est moi. Il me semble qu’on s’en est peu soucié
et l’on a bien fait. Au reste la
démangeaison d’imprimés
n’est pas à beaucoup près mienne. J’ai eu l’honneur de vous le dire dans
toute la sincérité de mon cœur : j’ai trop d’amour propre pour mettre à ce livre la moindre prétention ; j’ajoute que je suis bien
sûr de pouvoir faire mieux ; mais bien plus sûr de n’être jamais content de ce que j’écrirai ; parce que je porte en moi le tourment
des hommes médiocres mais sensibles ; je veux dire : beaucoup plus de goût que de talent »… Mais il ne compte pas se laisser
décourager pour autant, ainsi que son père le lui a appris… « Je suis bien convaincu que l’universalité de l’instruction peut seule
forcer la main aux
gouverneurs
; or cette universalité de lumières ne s’acquierra pas par des mémoires manuscrits croupissans
dans le cabinet des ministres. L’impression est donc de première utilité, et peut-être aussi, en beaucoup d’occasions de premier
devoir ; j’ai de plus éprouvé que l’idée qu’avoient inspiré mes principes, et ma chaleur à les répandre, m’a procuré beaucoup de
… /…