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81.
Charles DICKENS
(1812-1870). L.A.S., Cheltenham 23 janvier 1869, à Mrs. Isabella Glyn Dallas ; 1 page in-8,
en-tête biffé
Gad’s Hill Place
(contrecollée) ; en anglais.
2.000/2.500
Lettre piquante à l’ancienne actrice, femme du journaliste et critique littéraire E.S. Dallas, à propos de sa création
de
S
ikes and
N
ancy
, au cours de ses « lectures d’adieu » [récit par Bill Sikes de son assassinat de Nancy, tiré d’
Oliver Twist
].
Il la remercie pour son billet, qu’on lui a fait suivre ici, ce matin. On avait déjà attiré son attention sur cette exécrable lettre de
Russell du
Scotsman
. – Il sera ravi de la voir
assister
à l’assassinat au théâtre Saint-James. Il est venu exprès hier soir, le faire
pour Macready. Celui-ci a l’air bien, vu de face, mais “l’âge au pas furtifs” [
Hamlet
, V, 1] l’a rattrapé trop tôt…
82.
DIVERS
. 18 lettres ou cartes, la plupart L.A.S. adressées au député puis sénateur de la Nièvre Alfred Massé.
200/250
Plusieurs sont relatives à un Comité Jules Renard : Jean Aicard, André Antoine, Victor Capoul (et photo dédic.), Jules
Claretie, Léon et Lucien Daudet, Franc-Nohain, Yvette Guilbert, Lucien Guitry, Lugné-Poe, Victor Margueritte, Félix Pyat, Jean
Richepin, Serge Voronoff…
83.
Alexandre DUMAS père
(1802-1870). 2 L.A.S. ; 1 page in-8 chaque.
200/300
9 mai [1849],
à un ami, pour s’assurer que le n° du
Mois
du 1
er
décembre 1849 annonce la parution d’
Une Nouvelle Troie
dans le numéro suivant. Il a besoin de « faire copier chez toi toute cette petite brochure que je veux republier aujourd’hui »... –
« Sous prétexte qu’on allait jouer la pièce contre notre volonté et que par conséquent nous n’assisterions pas à la représentation,
M. Thibaudeau ne nous a pas envoyé un seul billet »...
On joint un portrait photographique par Pierre Petit (6 x 10 cm).
84.
Alexandre DUMAS père
. L.A.S., 12 avril [1853], à l’éditeur Alexandre Cadot ; 1 pages in-8.
150/200
« J’arrive apportant au
Pays
, quelques pages qui doivent servir de lien, entre
Le Pasteur d’Asbourn
et
Les Jumeaux
. Donnez-
moi 100 f je vous prie. Cela fera 400 f dont vous serez en avance avec moi »…
On joint une L.A.S. de Dumas fils à l’acteur Luguet.
85.
Claire de Kersaint, duchesse de DURAS
(1778-1828) femme de lettres, amie de Chateaubriand. 8 L.A.S. et
2 L.A., Paris et Andilly [années 1820], au baron de Vitrolles ; 15 pages in-12, la plupart avec adresse.
600/800
Charmante correspondance mondaine et politique.
Dimanche [29 juillet 1821 ?]
. La « vieille femme » sera «
coquette
»
au point de dire qu’elle serait charmée de le voir demain soir : « Voilà l’extrémité où vous jette le dégoût de la lecture, si
vos autres doctrines ressemblent à celles-là, je les combattrai avec le même avantage mais vous détruirez mes argumens
avec quelqu’une de
ces belles histoires que vous contez si bien
»…
Mercredi
. Elle s’enquiert des conséquences de sa chute,
une aventure étrange qui ressemble à une histoire des
Mille et une nuits
, et regrette son absence. « Je me souviens de mes
coquetteries perdues, le Ciel ne veut pas que nous fassions la paix, disputons-nous toujours, il n’y a pas de mal, c’est une
manière de passer le tems »…
Vendredi
. Taquinerie au sujet d’une énigme dévoilée. « Comment ne pas s’étonner de vous
voir, vous ! vous-même ! prêcher l’
habileté
d’un juste emploi de la médiocrité ! Je ne m’y serois jamais attendu et je suis d’un
avis bien contraire car je suis persuadée que nous ne verrons le salut de ce pays-cy, que le jour où l’on appèlera au secours
des bonnes doctrines, tous les talens, et toutes les supériorités. Vous voyez que je soutiens votre parti, contre vous-même »…
Samedi
. « J’espère que vous viendrez bientôt me dire la fin de cette belle histoire. J’ai conté le commencement à Clara et nous
ne vivons pas en attendant le dénouement »…
Samedi
. « Je vous souhaite la bonne année, puisque vous n’êtes pas venu me la
souhaiter, je n’ai pas entendu parler de M. de Talaru. Certainement je suis brouillée avec lui, je ne conçois pas pourquoi »… –
Elle le charge d’une négociation : « C’est de savoir
adroitement
pourquoi j’ai perdu M. de Talaru que je voyois souvent et dont
j’aime tant le bon esprit et la raison »… – « Assurément je préfère
l’illusion
à la justice parce qu’elle est un signe d’amitié. Je
suis charmée que l’exagération de vos éloges la rende si probable. J’aime bien mieux que vous me voyez comme je ne suis pas,
c’est un acheminement vers la sympathie qui n’existe jamais plus sûrement, que lorsqu’on ne peut s’en rendre compte »… Etc.
86.
Laurence DURRELL
(1912-1990). Épreuve avec corrections autographes de
The Ikons and other poems
, avec
L.A.S. d’envoi, [Sommières 2 juin 1966], à Alain Bosquet ; placards d’imprimerie de 15 pages 57 x 16 cm, enveloppe
autographe ; en anglais.
400/500
Jeu complet d’épreuves de
The Ikons and other poems
(London, Faber and Faber, 1966) présentant des corrections
autographes, et adressé au traducteur de
Poèmes
de Durrell (Gallimard, 1966). Durrell remercie Bosquet de le présenter au
public français : il lui est reconnaissant. Il sait que Bosquet est collectionneur : peut-être que ce jeu d’épreuves d’un prochain
livre trouvera place dans sa bibliothèque… En post-scriptum, il regrette de ne pouvoir venir à Paris avant le 15, à cause d’un
film pour la BBC…