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103.
Joris-Karl HUYSMANS
(1848-1907). L.A.S., Jeudi matin [1893], au journaliste Jules Bois ; 1 page in-12, adresse
(carte-lettre).
400/500
À propos de l’abbé Boullan, prêtre condamné pour satanisme. [Huysmans avait fait la connaissance en 1890 de Joseph-
Antoine Boullan, qui inspirera
Là-Bas
. Boullan meurt en attribuant sa mort à la magie noire des occultistes Oswald Wirth
et Stanislas de Guaita qui, après s’être rapprochés de lui, le firent condamner par un tribunal initiatique et exposèrent ses
doctrines dans
Le Temple de Satan
(1891). À la mort de Boullan, en 1893, Huysmans hérite de ses papiers et soutient cette
hypothèse, ainsi que Jules Bois, qui accuse publiquement dans le
Gil Blas
Guaita d’assassinat.]
« Mais je repense à une chose ! il existe à Paris une amie de Boullan, très-renseignée sur ses lettres avec de Guaita. C’est
M
me
Lucie Grange », à Auteuil, directrice du journal
La Lumière
, où écrivait Boullan. « Voyez la donc le plus tôt possible ; elle
a toujours été très bonne et très juste pour le défunt ; c’est une amie de M
me
Thibaut ; elle vous recevra certainement très bien
et j’espère qu’elle vous aidera dans la mesure de ses forces, à dévoiler la magie noire, qu’elle exècre autant que moi ; c’est peu
dire !! »...
104.
Max JACOB
(1876-1944). L.A.S., [avril ? 1922, à Albert Émile-Paul] ; 2 pages petit in-4.
300/400
Au sujet de son
A
rt
poétique
et de sa dédicace à Cocteau, il espère pouvoir revoir encore les épreuves : « J’avais écrit :
à
mon jeune ami Jean Cocteau, auteur du Coq et l’arlequin
. Cette dédicace m’a brouillé avec lui et avec tous ses amis. On l’avait
taxée d’insolence. J’ai promis sur l’honneur de la changer ainsi :
à Jean Cocteau, son ami
. Je ne sais si le changement a été fait,
c’est très grave
». Il demande de lui renvoyer au moins cette première feuille, ou de se charger lui-même de cette correction. Il
fera son service de presse «
au mois de juin
chez vous »...
105.
Max JACOB
. L.A.S., Quimper 30 mars 1930, [à Mme Aurel] ; 2 pages in-4.
300/400
Il la remercie pour « le pauvre [Pierre] Minet. De tous les amis à qui je l’ai recommandé vous êtes le seul qui compreniez,
sentiez – et agissiez. Bravissimo »... Quant à sa santé : « Encore vingt jours de lit pour les os des jambes et je reste boiteux !
Puis une sorte de paralysie de la main gauche. Le pire ce sont des douleurs extravagantes de l’estomac : cela va mieux ! »... Il
revient sur l’histoire entre l’abbé Breut et le curé de Saint-Benoît : « L’abbé a été renvoyé à la maison-mère ; il a poussé des
cris de désespoir. Maintenant il est délégué curé près de Beauvais, à Bligny ou Brécourt, je ne sais. La gentille famille est allée le
rejoindre : ils semblent heureux : bien ! La jeune fille est fiancée avec un forgeron de St Benoît. Le maire de St Benoît a donné de
tels renseignements sur moi qu’on ne m’a pas admis à la Légion d’Honneur l’an dernier. Calotin !!! Le préfet a répété calotin !
Et le ministre aussi ! ». Il l’informe que la Bibliothèque de Quimper se vante d’avoir plusieurs des livres de son amie : « J’irai
voir ça aussitôt valide ; je vous dirai qui les lit et si on les lit beaucoup. Ils n’ont jamais rien de vivant vous êtes le seul. Merci,
noble amie »…
106.
Max JACOB
. 5 L.A.S. et 1 P.A., [1926-1927 et s.d.] ; 6 pages formats divers.
300/400
[22 juin 1926 ?]
, à Louis de Gonzague Frick [carte postale de Saint-Benoît] : « Hier, à la fête de St Louis de Gonzague,
(éternel adolescent mort à 20 ans), j’ai prié ce Bienheureux de penser à vous aussi souvent que je le fais moi-même »…
St
Benoît sur Loire 15 mai 1927
, il accuse réception d’un chèque de 2000 francs pour solde des comptes « concernant
La Côte
(illustration et droits d’une édition de luxe) »… – Il a reçu une lettre de Mme Bongard « qui est intéressante par la promesse
qu’elle contient pour octobre ». Il aimerait emprunter de l’argent à son ami, « car je ne mange plus depuis
quelques jours
»…
– À Mme Rougié, la remerciant « de penser à un pauvre vieux bonhomme malade ». Il ne peut accepter son invitation à dîner
pour plusieurs raisons, « dont la principale est que je ne suis pas astrologue. Quant aux articles… hélas ! Je n’écris plus, je ne
sais plus écrire, je suis un vaincu, un malheureux ermite forcé »… – Court billet : « J’ai vu Depaquit et j’espère que vous l’avez
vu aussi ».
Curieuse page avec deux séries de notes intitulées
Syntaxe
. « Au premier elle… mit sa robe etc… Le fabuleux rossignol et
plus que ces êtres qui… Et voilà justement la morale – Elle quitta donc… » etc.
On joint un bulletin de souscription pour
La Côte
, rempli et acquitté par Max Jacob au nom de Louis de Gonzague Frick ;
et le catalogue des éditions des Quatre Chemins, hiver 1927-1928.
107.
Max JACOB
. 5 dessins originaux dont 2 signés, 1928-1926 et s.d., certains au dos de manuscrits autographes ;
formats divers.
1.500/2.000
Max par lui-même, octobre 1926 
; visage de profil au crayon, sur un feuillet de carnet (13,3 x 9,5 cm) ; au dos un texte d’une
autre main,
La Locomotive
.
Portrait d’homme à mi-corps, avec manteau et chapeau, à la plume ; signé dans le coin supérieur droit (17 x 11 cm).
Femme dans un intérieur ; signé et daté « Max Jacob 1928 » en bas à droite (18,5 x 12 cm, bords un peu effrangés).
Chapiteau d’église ; beau dessin à la plume (21 x 27 cm)..
Profil de Christ à la plume sur un fragment découpé de manuscrit autographe (11 x 7 cm).
Reproduit en page 35