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1894
. Il craint de ne pouvoir assister à la séance de vendredi prochain : « Je crois devoir te prévenir que des modifications ont été
obtenues samedi dernier par l’École de Droit et l’École de Médecine » ; selon un sénateur, pareille chose pourrait être possible
pour les artistes en en faisant la demande au Ministre de la Guerre…
Paris 31 janvier [1904]
. Il est affligé par la nouvelle de la
mort de son confrère Corroyer : « Je suis doublement peiné car il me serait difficile de parler à sa tombe. Je suis peu vaillant
depuis dix jours ». Il le prie de « dire quelques mots pour le bon Vice-Président de l’association »…
On joint une lettre de son épouse Elizabeth Gardner-Bouguereau à un Commandeur (11 mai 1902).
9.
Félix BRACQUEMOND
(1833-1914) peintre et graveur. 2 L.A.S., 1879 et s.d., à Champfleury ; 2 pages in-8
(une obl.).
200/300
Sèvres 25 juin 1879
. Il lui retranscrit les indications de l’éditeur Alphonse Lemerre à propos de la tombe d’Albert Glatigny :
« L’intention de Barien ? son beau-frère et la mienne est qu’on rapporte son corps au Père Lachaise où se trouve, dans un terrain
acheté, celui de sa femme : nous allons nous occuper de cela »…
S.d.
Il a vu Lemerre, qui ne « paraît pas se soucier de faire le
volume dont nous avons parlé. Je n’ai pas du tout insisté vous laissant à le décider – il m’a dit qu’il ferait un volume de vous
avec grand plaisir et que si vous aviez un moment il vous priait de passer chez lui »…
On a monté les lettres en tête du volume :
Œuvres de Bracquemond exposées à la Société Nationale des Beaux-Arts Salle D.
Catalogue
avec une étude de Léandre Vaillat. Salon de 1907, Paris [Typographie de Frazier et Soye] ; un vol. grand in-8 illustré
de 13 planches (un des 20 ex. sur papier Japon, n° 3), avec dédicace a.s. de Bracquemond à M. Beurdeley (cartonnage papier
marbré, couv. et dos conservés, lég. piq.).
10.
Amédée de Noé dit CHAM
(1818-1879) caricaturiste. Dessin original à la plume avec légende autographe ;
13,5 x 14 cm (sous plexiglas).
100/120
Un capitaine sur son navire et son matelot : « Carguez la voile latine ! – Ah diable ! Capitaine ! Je ne suis pas fort sur le latin,
j’ai pas été au collège. Je craindrais de manquer la manœuvre. »
11.
Giorgio de CHIRICO
(1888-1978). L.A.S., Paris ce mardi, [à Marcel Abraham] ; 2 pages in-12 (fentes et petit
manque).
500/600
Il le dérange à nouveau pour lui demander un service : « Mais ce n’est rien, il s’agit de quelques mots. Sur mon passeport
pour rentrer en France, chaque fois que j’en sors, il me faut un visa permanent de la Préfecture de Police française ». Il s’est
présenté hier pour l’obtenir mais on lui a répondu qu’étant italien, il serait mieux de pouvoir présenter la lettre d’un « Français
connu, attestant que je suis une personne honorable. Alors, cher ami, voulez-vous me faire cette lettre ? Au fond quelques
mots suffiraient ; en déclarant par exemple que vous me connaissez, que je suis un peintre très connu à Paris, appartenant à ce
qu’on appelle l’école de Paris, que je suis francophile, que je ne me suis jamais mêlé de politique, enfin un parfait gentilhomme
quoi ! »… Il ajoute : « Ce serait bien aussi si la lettre était écrite sur papier avec entête du Ministère. Et puis j’espère qu’on va
de nouveau se rencontrer un soir. Je vous montrerai des tableaux et puis on parlera »…
12.
Constant COQUELIN aîné
(1841-1909) acteur. L.A.S., [à Isidore Bloch, directeur du Casino de Dieppe] ; 2 pages
et demie in-12.
300/400
Affaire Dreyfus. « C’est fait. C’est infâme, mais ce n’est pas fini, cela ne peut finir ainsi. Pourquoi des circonstances
atténuantes. On est coupable ou on ne l’est pas, et il n’y a plus de circonstances atténuantes pour la trahison. Et dire que l’on
sait qui est le coupable, qu’il se dénonce pour ainsi dire lui-même, que le
Moniteur de l’Empire allemand
affirme en des termes
qui ne peuvent être douteux et que ces brutes n’ont rien voulu voir ni comprendre et qu’ils sont restés les esclaves du plus
ignoble des devoirs ! »... Il a écrit à l’avocat Labori : « On va continuer. Cela ne peut être fini ainsi. Je suis navré d’être si loin.
J’aurais voulu te voir, te parler, mon cher Isidore, il y a des moments où on en a si grand besoin, n’est-ce pas de chercher à se
consoler ? – Mais il ne faut pas perdre courage. Moralement, Dreyfus est sauvé aux yeux du monde il faudra qu’il le soit pour
la justice.... et cela viendra »... On joint une carte postale a.s. à Mme Bloch.
13.
Léo DELIBES
(1836-1891). Manuscrit musical autographe signé « L.D. », [
Sérénade de Ruy Blas
] ; 5 pages obl.
in-fol.
2.500/3.000
Air pour soprano solo et chœur à bouche fermée de soprani avec accompagnement de piano, en mi mineur, à 3/8 : « À quoi
bon entendre les oiseaux des bois ? »... 139 mesures, notées sur papier oblong Lard-Esnault à 14 lignes.
Écrite pour la reprise de
Ruy Blas
à la Comédie Française le 4 avril 1879, cette « Sérénade » a été recueillie dans les
Seize
Mélodies
(Heugel, 1891, n° 5).
Reproduit en page 2
14.
Léonor FINI
(1908-1996). 2 L.A.S., s.d. ; 2 pages obl. in-12 et 2 pages in-4.
100/120
Le 19
. Elle remercie son correspondant de sa gentillesse : « En effet les dessins ne sont pas beaux – mais ils sont précis et
peuvent être très utiles ». L’esquisse de M. Moritz lui semble réussie…
Le 11
. « Vous m’aviez très aimablement envoyé une
petite plaquette sur les costumes des anciens Hébreux – j’ai égaré cette plaquette pendant mon déménagement – nous pouvez
me dire où la trouver ? »…