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72.
Alphonse DAUDET
. Manuscrit autographe sur
Les Rois en exil
; 13 pages in-12.
800/1.000
Brouillon de premier jet, très corrigé, du chapitre sur
Les Rois en exil
pour l
’Histoire de mes livres
; il présente de
nombreuses et importantes variantes par rapport au texte publié, avec des parties rayées, des notes éparses réutilisées et 4 petit
dessins (bustes d’hommes). Daudet évoque les circonstances et les difficultés d’écriture de son livre, les lectures et les témoins
auxquels il a fait appel, la publication en 1879, l’accueil fait par la presse et le public. « Celui de mes livres qui m’a coûté le
plus de mal à mettre debout, celui que j’ai promené le plus longtemps, gardé dans ma tête à l’état d’ébauche »… Il évoque son
héros, Méraut, inspiré par Constant Thérion, auquel il a donné des traits venant des traditions royalistes de son enfance, jusqu’à
« lui faire chanter
Vive Henri IV
qui était la chanson de dessert de toutes nos fêtes de famille ». À l’accueil mitigé de la presse,
succède le « charivari épouvantable » fait à la pièce que Daudet tire de son livre, en collaboration avec Paul Delair et l’aide de
Coquelin. « Quant au reproche qu’on m’a fait d’injustice, de parti pris, vouloir faire de ce livre un pamphlet, je proteste avec
indignation. Je suis resté en dessous de la vérité. […] J’ai écrit d’après nature, comme toujours ». Il évoque « Chateaubriand
racontant les potins, l’aveuglement, la niaiserie, les enfantillages de la cour de Charles X »… Il paraît qu’il s’est ainsi fermé les
portes de l’Académie : « Voilà une chose terrible, mais il n’y a dans le dictionnaire de l’Académie, si riche pourtant de vocables
de toutes sortes, aucun mot assez énergique, assez expressif, pour dire à quel point cela m’est égal »…
On joint un exemplaire des
Souvenirs d’un Homme de Lettres
(Paris, C. Marpon et E. Flammarion, 1888, collection
Guillaume), reliure d’éditeur percaline rouge, in-12.
73.
Alphonse DAUDET
(1840-1897). L.S., [1896], à Adrien Hébrard, directeur du
Temps
; la lettre est écrite par son
secrétaire Jules Ebner ; 1 page in-8.
100/150
« En mémoire de Goncourt qui a tant aimé ton esprit et la verve de ton intelligence, autorise ton rédacteur artistique à
faire un bel article sur la vente de notre vieil ami, qui doit avoir lieu ces jours-ci ». Il fait la même demande à d’autres journaux,
« mais il n’y a que
Le Temps
que je tutoie et que je prenne aussi familièrement par la taille. Que Pariset me le pardonne »…
74.
Pierre Claude François DAUNOU
(1761-1840) conventionnel, historien, garde général des Archives de France.
3 manuscrits autographes signés et 1 L.A.S. ; 16 pages in-4, et 1 page et demie in-8 avec adresse, le tout relié en
un volume petit in-4, maroquin rouge orné d’un encadrement de filets et frise de rinceaux à froid, fleurons dorés
aux coins, dentelle int. (portrait joint).
300/400
Recueil relatif au
J
ournal des
S
avants
dirigé par Daunou.
30 août [1824]
, lettres à J.Abel-Rémusat, le priant de faire des démarches auprès de M. de Crouseilhes pour obtenir un nouvel
examen de la question de la censure du
Journal
, le comte de Peyronnet, ministre de la Justice, refusant la dérogation admise
par son prédécesseur Portalis, pour qui « les excellens principes et l’esprit de sagesse dont sont animés MM. les collaborateurs
de ce journal et le soin qu’ils ont constamment apporté à rendre leurs articles tout à fait étrangers à la politique offrent au
gouvernement du Roi une garantie assurée que ce journal ne sortira point de ses limites »… Trois manuscrits de comptes-
rendus : du célèbre
Rerum Gallicarum et Francicarum scriptores. Recueil des historiens des Gaules et de la France
, tome XVII
« contenant la première livraison des monumens des règnes de Philippe Auguste et de Louis VIII, depuis l’an 1180 jusqu’en
1226 », par Michel-Jean-Joseph Brial (1816), mine de documents historiques « qu’un jour sans doute un habile historien, un
grand écrivain saura mettre en œuvre »… ; d’
Archéologie française, ou Vocabulaire de mots anciens tombés en désuétude
,
tome I (A-L), par Charles Pougens (1821), savante appréciation philologique ; de l’
Essai critique sur l’histoire de Charles VII,
d’Agnès Sorel et de Jeanne d’Arc
, par Joseph Delort (1824).
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